Depuis
quelques années, les producteurs semblent tenter de lancer le nouveau
phénomène télé façon Lost, ils en rêvent et nous pondent à chaque
rentrée le programme catastrophe, hyper fédérateur, mêlant parfaitement
aventures et mystères sans oublier la partie soapesque primordiale.
De
Jericho à Flashforward en passant par Persons Unknown ou la dramatique
Terra Nova de l'année dernière, la liste des tentatives devient
impressionnante. Cela dit, deux candidats plutôt sérieux, au vu des
pilotes, se distinguent en ce mois de septembre 2012.
Revolution et Last Resort ont respectivement proposé un premier épisode intéressant.
Revolution,
tout d'abord est l'une des nouveautés que j'attendais le plus. Sa
bande-annonce était sacrément bien foutue. Il s'agit de notre monde
coupé, d'une minute à l'autre, de toute énergie électrique. La terre
s'éteint littéralement. Plus de lumière, plus de moyens de transports,
plus d'hôpitaux, plus de commerces, plus de villes. La population fait
un énorme bond en arrière et s'organise de façon bien archaïque, presque
sauvage. La situation est effrayante parce que la technologie gouverne
notre vie, l'identification est très facile, l'imagination de ces
nombreux manques, aussi. Pour ajouter du rythme, il fallait du conflit,
de la puissance. Elle provient de la milice qui taxe et tue. Nous
suivons une famille en particulier. L'un des membres peut avoir des
réponses sur le blackout et pourrait même pouvoir réparer. La dernière
image du pilote est importante car elle montre une autre personne,
connectée à internet, depuis son grenier éclairé. Ce secret est
excitant. D'autant qu'il est lié à un acteur que j'adore : Giancario
Esposito, Gus dans Breaking Bad ou plus récemment Miroir de Once Upon A
Time. Pour ce qui est des défauts, qui font qu'on ne tient pas encore le
nouveau Lost, j'en dénombre trois : la quête pour retrouver le frangin
disparu me semble faiblard pour un début ; aucun des autres personnages,
en dehors d'Esposito, ne dégage quelque chose de particulièrement fort
; mais surtout le pitch de départ était tellement impressionnant qu'il
est dommage d'avoir fait ce bond de 15 ans dans le temps. J'aurais voulu
assister à la panique des premiers jours. Je suppose que les flashbacks
serviront. Pour l'heure, j'aime beaucoup les références à ces choses si
ancrées en nous et qui n'existent plus. Exemples : les crèmes glacées
ou Google. Même si peu important, c'est l'un des aspects de la série que
je préfère et puis, comme dit plus haut, l'envie de voir la suite est
là. Eric Kripke, à qui l'ont doit la plupart des scénarios de
Supernatural a intérêt à avoir une ligne bien claire pour cette saison
une et nous surprendre. 14,5/20
Last
Resort, de son côté, me semblait floue et a été une agréable surprise.
Toute la première partie se déroule dans l'univers clos d'un sous-marin.
Une première pour moi. Nous y suivons l'équipage du capitaine Chaplin.
Leur vie est plutôt déstabilisante, mais les événements vont transformer
ce léger malaise claustrophobique en stress des plus contagieux. En
effet, la vie des militaires qui occupent le sous-marin s'apprête à être
bouleversée à tout jamais lorsqu'un ordre leur est donné : celui
d'obéir à un tir de missile nucléaire. Comme la requête n'est pas faite
dans les normes et qu'elle implique un nombre de morts incalculables,
Chaplin doute et ne s'exécute pas. La réponse de leur propre pays à ce refus d’obtempérer
est incroyable : l'attaque contre leur propre sous-marin. Pensant vivre
leurs derniers souffles, le moment des adieux est touchant. Evidemment,
notre casting s'en sort et la guerre commence. L'équipage occupe une
île, en prend littéralement possession. Le tout est relié avec les
décisions politiques du continent. S'ajoutent différents flashbacks qui
rendent le tout encore plus dense. Nous sommes pile dans le défaut de la
série, énormément d'informations sont données. Trop ? C'est la suite
qui nous le dira. Le second souci en découle directement puisque le
rythme pressé de l’épisode fait l'impasse sur la profondeur de la
plupart des personnages. Rien d'alarmant, en particulier parce que le
rôle principal de la série est tenu par un véritable tueur : Andre
Braugher ! Un argument de poids pour Last Resort. Le créateur de The
Shield a de quoi développer un univers passionnant, mais cela dépendra
bien sûr énormément des prochains épisodes. 14,5/20
Lost
avait été parfaite dès son premier épisode. Revolution et Last Resort
n'auront clairement pas ce parcours, mais qui sait, peut-être nous
réserveront-elles de bonnes surprises ? Les bases sont bonnes.
3 commentaires:
Je suis assez attiré par Revolution, dont j'avais un tout petit peu entendu parler... L'idée de départ me plaît, après je me méfie avant de continuer, de voir les echos, les audiences, etc. Flash Forward, j'ai toujours pas digéré quoi !
Pour Last resort, oui, bof... J'aime pas l'idée de regarder une série où ça parle politique... Tu nous diras dans quelques temps si tu as continué.
Merci pour la critique de Last resort. J'ai vraiment eu un coup de cœur pour le pilote! The Shield est exceptionnelle, c'était un bon argument !
Ces deux descriptions me donnent envie de suivre !
Seulement, j'attends que tu visionnes plus d'épisodes - voire la saison complète - pour peut-être les commencer.
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