Saison 2, épisodes 1 à 4

Californication raconte le quotidien débauché d’Hank Moody, célèbre écrivain ayant connu un succès tel que son dernier roman a été adapté à son grand désespoir au cinéma. David Duchovny trouve ici le rôle qu'il lui fallait après avoir interprété le trop mono-expressif Mulder dans
X-Files. Hank, ne trouvant plus l’inspiration pour l’écriture, est obsédé par l’unique amour de sa vie, son ex-femme Karen, interprétée par Natascha McElhone, qui m’a personnellement marqué dans Truman Show avec Jim Carrey.
Dans cette première saison, Hank met toute son énergie à tenter de récupérer sa femme qui s’est installée avec leur fille chez son futur mari, Bill. Nous découvrons au fil des épisodes qu’Hank est un sex addict, un fumeur invétéré et a régulièrement des penchants pour différents paradis artificiels. Malgré sa franchise souvent déplacée, sa nonchalance outrancière, son rythme de vie dépravé, en final de cette bonne saison une, alors qu’elle est sur le point de se marier, Karen, à la surprise générale, s’enfuit avec Hank. Mission accomplie !
La saison 2 débute donc sur cette nouvelle idylle. Hank a enfin obtenu ce qu’il désirait plus que tout : récupérer sa famille. Il ne tient plus qu’à ce couple de toujours, d’être fidèle et de répondre aux attentes de l’autre. Dès le commencement, nous avons le loisir de constater que la tâche sera rude et que les sentiments ne suffiront peut-être pas…
Premier épisode : jouissance pour notre couple star qui peut enfin baiser, petite jouissance pour le téléspectateur aussi, Hank et Karen sont réunis, au lit, sur fond de « California dreamin», la vie est belle et pouf, sans crier gare : vasectomie ! Notre niqueur en chef accepte l’opération par amour. Forcément, la suite n’est que douleur et gémissements. On nous montre au passage qu’Hank souhaite être fidèle et c’est une première puisqu’il repousse à deux reprises des cochonnes de compétition qui viennent l’émoustiller. Comme dans
Nip Tuck ou
Queer as Folk, le sexe est partout, c’est gros, c’est abusément exagéré mais nous dirons que c’est aussi ça, la vie à L.A. Heureusement, vient la dernière partie. Se retrouvant dans une fiesta rock’n roll organisée par Lew Ashby, énorme producteur de disques, Hank et Karen se chauffent à l’étage d’une baraque de luxe, baraque si grande qu’Hank se retrouve, après un détour aux toilettes à lécher le mauvais vagin. Mauvaise chambre, rideaux tirés, erreur de cible. Scandale et explications volcaniques entre Karen et Hank sur le chemin du retour. Arrêté par un agent « Mr Bite » pour un phare cassé, la dispute continue face à la police. Karen, sans le vouloir, balance l’ébriété de son mec. Quelques mots doux échangés entre les deux hommes, un coup malheureusement dans les couilles et Hank finit ce premier épisode à terre. L’échange final d’abord en tête à tête portant sur ce "cunnilapsus" ; vite agrémenté par la présence d’un tiers - représentant qui plus est la morale et assistant désabusé à ce règlement de compte - concluant sur un fou rire allumé a été une scène excellente, elle représente typiquement les situations et les dialogues qui font qu’on aime Californication !
Dialogue ++ : Hank : « Dès que ma langue a frôlé son clito, j’ai su que ce n’était pas le tien, il n’était pas parfait, j’pourrais reconnaître ta chatte dans une séance d’identification de minous. Si un jour, ta chatte était arrêtée, Dieu m’en préserve, qu’il faille l’identifier parmi d’autres suspects, je la reconnaîtrais sur le champ. Chatte numéro 2, veuillez avancer, mettez-vous de profil ! C’est ma Karen ! »
Note épisode 1 :
14/20Dans le second épisode, Hank se retrouve donc en détention. Karen et leur fille - la géniale Becca - lui rendent visite. La progéniture annonce à son père que Karen ne paiera pas la caution, qu’il doit réfléchir à ce qu’il a fait. La scène d’ouverture est bonne, comme toujours quand Becca et Hank se parlent. Tous deux sont heureux de voir une photo du détenu d’un soir en prison publiée sur le blog des stars.
Becca doit être le rôle d’adolescente évoluant dans une série d’adultes le plus intéressant et le mieux joué qui soit. Il est bon de le rappeler. Clairement influencée par la manière trash dont vit et écrit son père, Becca a souvent des répliques et des réactions au minimum très drôles, au mieux bluffantes. Pour preuve, avec une expression des plus rigides, elle conseille à son père de ne pas se baisser au moment des douches.
L’épisode en soi n’a rien d’extraordinaire, Hank est enfermé et se fait engager par Lew Ashby pour lui écrire sa biographie. Le couple Charlie/ Marcy est à la dérive. Marcy se shoote toute la sainte journée pendant que Charlie se fait licencier pour masturbation abusive. Karen se voit proposer un nouveau poste et Hank tient compagnie aux bikers de sa cellule. Episode réellement pauvre pour des histoires sans intérêts, la palme allant à la vie de Charlie Runkle flirtant avec le ridicule, ayant juste le mérite de nous éloigner des scènes pathétiques de défonce à la coke que nous inflige sa femme. Pour qu’un épisode de Californication soit bon, Hank doit être en interaction au maximum ; ici, il se fait un copain et le public s’ennuie.
Note épisode 2 :
9/20On continue sur la mauvaise lancée de l’épisode précédent. C'est le premier jour de Hank en tant que biographe d'Ashby et sa route croise à nouveau celle de Trixie, prostituée de luxe qu'il s'était payé à l'insu de son plein gré. Karen l’apprend et devient sur-chiante puisqu’elle lui reproche une liaison du passé. En dehors de cela, je ne me suis vraiment pas fait au nouveau job d’Hank qui est un prétexte pour le mettre en relation avec un monde « rock ». Son propre métier, ses sorties, ses fréquentations et même l’époque où il décrivait les femmes sur le net m’intéressaient bien plus. Une fois encore, la dernière scène entre Karen et Hank sauvent les meubles grâce à un très bon jeu des comédiens, un réalisme flagrant. À défaut d’être drôle comme dans l’épisode du cunnilingus loupé, le conflit retient notre intérêt et nous fait un peu oublier Charlie se retrouvant par erreur sur un tournage porno dont on se fout complètement et qui n’est même pas drôle.
Note épisode 3 :
11/20Sonia a été l’héroïne d’une scène marquante de la saison une, couchant violemment avec Hank, du vomi s’étant ajouté à cette partie de baise, pris à l’époque en flagrant délit par Karen... on ne pouvait l’oublier. Sonia est de retour, elle dîne avec Hank, Karen, Charlie, Marcy et amène son nouveau mec, un écrivain, Julian. Becca invite également son premier petit copain. Charlie et Marcy deviennent de plus en plus défoncés, de plus en plus lourds, de plus en plus caricaturaux. Alors qu’Hank nous la joue protecteur ridicule avec sa fille, elle-même jouissive de perfection offre un cassage de folie à ce Julian, pseudo philosophe de bazar, vraie couille molle, si vous me passez l’expression. La réunion de la totalité des personnages de la série pour ce dîner sera à double tranchant puisque le monde apprend dans un premier temps la demande en mariage d’Hank à Karen, mais surtout Sonia lâche une bombe : le papa de son futur bébé est Hank, himself ! L’ambiance générale d’un repas riche en révélations et moments de grands froids a déjà fait les beaux jours d’autres séries de
Friends à
Ally McBeal en passant par le super final de la saison une de
Scrubs ou autre
Desperate Housewives. Une fois de plus, c’est ici une réussite, et un vent de fraîcheur souffle sur cette seconde saison. Il était temps.
Note épisode 4 :
14/20Fiche technique :Créé par Tom Kapinos et diffusé depuis le 13 août 2007 sur Showtime.David Duchovny (VF : Georges Caudron) : Hank Moody
Natascha McElhone (VF : Danièle Douet) : Karen van der Beek
Evan Handler (VF : Xavier Fagnon) : Charlie Runkle
Madeleine Martin (VF : Léopoldine Serre) : Rebecca « Becca » Moody
Madeline Zima (VF : Caroline Victoria) : Mia Lewis
Pamela Adlon (VF : Marie Vincent) : Marcy Runkle
En cours de production – Saison 4 en tournage à la rentrée.