mardi 27 juillet 2010

Persons Unknown

Saison 1, épisode 1


Nouvelle série traitant du huis clos. Comme dans Jericho ou Lost, le lieu est un personnage en lui-même et regorge de secrets. Sept personnes se réveillent les unes après les autres, enfermées seules dans une chambre d’hôtel après avoir été kidnappées. Vite, à tour de rôle, ils réussissent à sortir et se retrouvent face à une ville fantôme. Chacun se demande ce qui lui arrive. Ensemble, malgré les soupçons, ils cherchent à savoir quel est leur point commun, se demandent qui les observe derrière ces caméras placées tout autour d’eux. Impossible de s’échapper sous peine de souffrances physiques. Quelques restaurateurs et un aubergiste se perdent dans le décor et il est assez agaçant que la volonté d’en savoir plus sur leur situation ne les pousse pas à se poser calmement et à en demander davantage.

Parallèlement, dans le vrai monde, un journaliste se voit confier l’affaire de la disparition du personnage principal : Kat Damatto. Au moment de son kidnapping, Kat était avec sa jeune fille, récupérée du coup par sa grand-mère chelou. Elle fait savoir à ses nouveaux amis de fortune que sa fille est en danger dans cette famille, il faut qu’elle s’échappe très rapidement pour la rejoindre. En fin d’épisode, un mystère de plus est lancé puisqu’effectivement, des caméras filment également l’intérieur de la veille. Petit plus : Présente au casting, Lola Glaudini, Elly dans la géniale Esprits Criminels.

Le potentiel de la série est, à mon goût, assez élevé puisque s’ajoutant à cette ville mystérieuse, ces victimes mystérieuses, une organisation qui commence par donner ses ordres. « Si tu tues untel, tu es libre »… Qui craquera? Qui sont ces kidnappeurs ? Que veulent-ils ? Qui trahira ? Qui est pour sûr la taupe ? Et bien sûr qui s’en sortira ? Evidemment, ce pilote n’est pas grandiose d’originalité, a réellement plusieurs directions qui se présentent face à lui. Selon le chemin que prendront les scénaristes, le ton et l’ambiance générale en découleront. Libre à eux d’être sérieux comme dans Lost ou Heroes, de l’être moins comme dans Harper’s Island, de jouer à Saw ou Truman Show… Pour l’heure, mission accomplie : l’histoire est posée et, intrigué, on a envie de connaître la suite.

Note de ce premier épisode : 15/20


Fiche technique :

Créée par Christopher McQuarrie et diffusé depuis le 7 juin 2010 sur NBC.

Alan Ruck : Charlie Morse
Jason Wiles : Joe Tucker
Daisy Betts : Janet Cooper
Chadwick Boseman : Sergent Graham McNair
Kate Lang Johnson : Tori Fairchild
Gerald Kyd : Mark Renbe
Tina Holmes : Moira Doherty
Sean O'Bryan : Bill Blackham
Lola Glaudini : Kat Damatto

En cours de production – 1 saison

lundi 26 juillet 2010

The Big Bang Theory

Saison 3


J’ai enfin vu les derniers épisodes de cette saison 3. L’occasion est pour moi de revenir sur ce qu’est Big Bang Theory, la série qui a donné une partie de son nom au titre de mon blog.

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit du quotidien façon sitcom de Leonard et Sheldon, deux « geeks », scientifiques, férus de discussions théoriques sur des sujets qu’eux seuls comprennent et intéressent. Fans de jeux de rôles en ligne et de super-héros, leur vie change le jour où Penny emménage face à leur appartement. Leonard tombe amoureux et souhaite conquérir la blonde malgré leurs différences. S’ajoute au trio, Howard et Raj’.

Dès les premiers épisodes, je déclarais officiellement que ces nouveaux gens me rendaient accro. En effet, les deux colocataires me font rire, de leurs tenues à leurs cheveux et surtout à leurs échanges. J’accroche plus à cette tête de Leonard qu’à celle de Ted Mosby dans How I met your mother et je n’avais plus vu Johnny Galecki depuis 1997 alors qu’il s’était fait trucider au moyen d’un crochet planté dans sa pomme de Max à l’intérieur du très bon Souviens-toi l’été dernier (Oui, oui, très bon – « On ne peut plus prévenir la police, plus maintenant, il est là, dehors, il nous observe et il attend, hey vous là bas ! Vous voulez quoi, qu’est-ce que vous attendeeeez ? »).

Sheldon a très vite rejoint le top 10 de mes personnages préférés du monde entier. Il est sarcastique, dit tout ce qu’il pense, il est frustré, a ses petits plaisirs ridicules et surtout il est obsessionnel. L’une des premières scènes où Penny s’installe à sa place sur le canapé est à mourir de rire. Sheldon a 212 amis Myspace, fait de la mécanique quantique et ne mange pas deux plats identiques le même jour car il estime que ce serait « gastronomiquement redondant » ! Avec leur 360 de QI pour deux et leur shampooing Star Wars, Penny qui remplace l’ancien locataire, un travesti de 90 kilos avec une maladie de la peau, Raj qui n’adresse pas la parole aux femmes et Howard qui se prend pour un séducteur chanteur tout en ayant la coupe de cheveux des Beatles, donnent un cocktail délicieux qui fait qu’on ne peut s’arrêter. Penny a un petit quelque chose de Rachel Green fraîchement débarquée en ville, toujours amoureuse de son ex et il faut bien le dire pas toujours fut-fut. Dès le début, il était certain qu’il allait être question des millions de choses qui allaient l’opposer à Sheldon, tel Ross s’énervant sur Phoebe pour lui expliquer l’évolution, à laquelle ma Régina Phalange ne croyait pas.

Ces héros sont tellement ringards qu’ils en deviennent, pour moi, le summum de la classe !

Voilà pour le général, entrons dans cette saison 3.

Si la saison 2 avait encore gagné en drôlerie, cette dernière saison a été à mon goût légèrement plus inégale, se rapprochant davantage de la une. Leonard a montré qu’il pouvait être énervant, en particulier avec Penny. Les scénaristes, de leurs côtés, ont prouvé qu’ils pouvaient avoir des pannes et réinventer d’anciens épisodes, ainsi Sheldon s’est retrouvé plus que d’habitude dans le rôle de l’extraterrestre que personne ne comprend. Le résultat aura été très souvent drôle mais parfois répétitif. S’il est question de cette auto-inspiration des scénaristes, cette saison 3 aura aussi été celle d’un énorme plagiat scénaristique. Leonard ose déclarer sa flamme à Penny dans un moment de complicité. Penny sous le choc - désœuvrée parce qu’aujourd’hui, dans la fiction, c’est une des règles du genre, un personnage sur deux a peur de l’engagement – lui répond : « Je te remercie », provoquant l’hilarité du public. De deux choses l’une, soit j’ai vraiment trop regardé Friends dans ma vie et cette situation identique à la virgule près entre Ross et Emily m’a marqué outre mesure, soit cette scène relève d’un gigantesque foutage de gueule reprenant une scène culte de LA sitcom culte par excellence, empêchant toute forme de rire tant l’impression de plagiat crève l’écran. Ce qui en découlera, à savoir la rupture du couple, est amenée n’importe comment et Penny passe pour une vraie idiote qui largue sans aucune raison valable. Evidemment, une fois de plus, les créateurs ont opté pour la fainéantise et ont choisi la facilité, ne nous épargnant pas l’éternel schéma : Dispute, Rupture, Tristesse, Partage des potes, Conciliation pour maintenir l’amitié, Jalousie de part et d’autres au moment des premier rendez-vous et bien sûr Accident sexuel. Décevant.

Cet agacement mis à part, Big Bang Theory reste Big Bang Theory, continue de me faire rire à chaque épisode et reste ma sitcom préférée. Dans cette saison, Penny et Raj restent des atouts extraordinaires mais Sheldon demeure Legen…dary ! Les scénaristes ont inventé ce qui sera culte, s’ajoutant au formidable « Toc Toc, Penny, Toc Toc, Penny, Toc Toc Penny », une expression faisant sourire le moindre fan de Sheldon à travers le monde : « Bazinga ! »

Juste pour le plaisir parce que Jim Parsons y est vraiment à mourir de rire :



Difficile de s’en remettre, d’évoquer autre chose. Les histoires ont été plus indépendantes les unes des autres. En vrac, j’aime réellement la relation de Sheldon et Penny, j’aime que Sheldon tente de lui apprendre la science ou la sauve de sa baignoire, j’aime qu’il rabaisse involontairement la serveuse qu’elle est. Leur attachement mutuel et discret en fait un duo télévisuel qui me plaît beaucoup.

L’avant dernier épisode « The Staircase Implementation » est un épisode à part et devenu traditionnel dans les sitcoms comiques : l’épisode flashback des rencontres. Curieux de savoir comment les deux coloc’ s’étaient trouvés, le résultat est drôle. Ce qui me déçoit de saison en saison et qui a été confirmé dans ce retour en arrière est la relation de Sheldon et Leonard qu’on nous montre de moins en moins profonde. Il semble que les scénaristes éloignent Sheldon de plus en plus des autres personnages. S’il est devenu plus confident avec Penny et même plus tactile, la saison 4 est ouverte puisque désormais Sheldon devra, semble t-il, compter sur une sorte de fille… Sheldon en couple avant tout le monde ? Si c’est le cas, je n’aurais qu’un mot : Bazinga !

Note de cette saison 3 : 16,5/20


Fiche technique :

Créée par Chuck Lorre et Bill Prady et diffusée depuis le 24 septembre 2007 sur le réseau CBS.

Leonard - Johnny Galecki
Sheldon - Jim Parsons
Penny - Kaley Cuoco
Wolowitz - Simon Helberg
Rajesh "Raj" Koothrappali - Kunal Nayyar

Rendez-vous le 23 septembre pour la saison 4 de Big Bang Theory ! Vivement !

mardi 20 juillet 2010

Dexter

Episodes 3, 4 et 5


Nous passerons malheureusement sous silence l’épisode 3 car, bien que regardable, il se résume à des Quinneries inutiles et à Dexter qui joue à Desperate Housewives, organise avec ses voisins de quartier des gardes afin de retrouver un briseur de pots de fleurs. J’aimerais oublier cette blague et passer à la suite.

Note de cet épisode 3 : 10/20

Alors que, par bribes, on évoque ce meurtrier des vacances qui me passionne au point que je ne sais même pas de quoi on parle, la cruauté de Trinity occupe l’intérêt. Les meurtres d’à côté sont pour le coup tellement mal organisés par les scénaristes qu’ils sont jusqu’ici un simple prétexte de seconde intrigue.

Cette critique mise à part, l’épisode est bon. Tout d’abord, Dexter m’a plu dans son comportement. J’aime cet aspect comique de l’asocial qu’on prend à partie, à qui on demande des conseils tout en ayant droit aux remarques acerbes de notre serial killer se demandant ce qu’on lui veut, s’interrogeant sur la provenance de cette réputation d’écoute et de soutien. J’aime que Dexter soit sauvage. Ce n’est qu’un détail mais cette personnalité a fait beaucoup dans mon attachement à la série. Les critiques ont souvent décrit l’étrangeté pour le public d’être attaché à un tueur et c’est clairement le cas, je ne peux imaginer un tel intérêt de ma part pour la série si le rôle principal était tenu par un autre acteur que cette bonne tête de Michael C. Hall.

Dans l’épisode en question, Dexter retourne à ses occupations tandis que sa famille se déplace quelques jours pour un mariage. Comme un cheveu sur la soupe, débarque une femme flic, ayant perdue son mari et sa petite fille lors d’un homicide particulièrement atroce. Dexter mènera l’enquête et obtiendra les preuves de sa culpabilité. Les scènes entre ces deux personnages forts sont haletantes. Elles resteront anecdotiques, plutôt faciles et sans rapports mais auront apporté une histoire indépendante sympa à suivre.

La cote de l’épisode grimpe en flèche si d’une part on s’intéresse à Trinity qui clairement barge bouscule son pire ennemi, Lundy, l’inspecteur qui le poursuit depuis 30 ans – ce qui est assez excitant en soit - et d’autre part, forcément sur le méga coup d’éclat de cette fin d’épisode. Debra qui travaille d’arrache-pied aux côté de son ex, délaissant l’actuel retombe enfin dans ses bras. L’amourette sera de courte durée puisque le tout juste re nouveau couple se fait tirer dessus en plein parking. Lundy ne s’en relèvera pas.


Bien sûr la série, après avoir tant donné en la matière ne peut faire disparaître une île ou envoyer une tornade sur Miami, elle fait donc du Dexter, elle cliff’, on lui pardonne parce qu’on ne s’y attendait pas, parce qu’on a on a des doutes sur l’identité du tireur et puis surtout : Que cette fin fût bonne !!!

Note de cet épisode 4 : 14,5/20

Mon épisode préféré jusqu’ici, le cinquième.
Forcément Debra a survécu, forcément Lundy : pas ! L’inquiétude de Dexter et surtout la grande scène de Debra retournant sur les lieux du crime apportent une émotion palpable. Jennifer Carpenter montre ici l’évolution de son jeu et ne mérite qu’un coup de chapeau pour sa performance. Très rares sont les scènes de désespoir jouées avec autant de justesse. Debra craque complètement et ne tient plus le choc, elle laisse littéralement exploser sa souffrance et met une énorme claque au public. Je peine à croire que certains téléspectateurs passeront à côté de cette grande scène en s’infligeant une version française dont il sera impossible pour la comédienne de doublage à retranscrire cette crise de panique si bien menée.

A côté de cela, Dexter, motivé par le malheur infligé à sa sœur retrouve, grâce aux indices récupérés dans les affaires de Lundy, la trace du psychopathe Trinity. Après un suspense mené de main de maître, Dexter finira médusé, assistant impuissant à l’un de ses crimes macabres. Le pourchassant dans l’ombre, l’épisode se conclue sur cette découverte : Trinity n’est pas un animal seul, il vit dans une maison entouré par sa femme aimante et ses enfants comblés.

La série semble encore avoir de beaux jours devant elle !

Note de cet épisode 5 : 16/20

Weeds

Le hasard fait bien les choses, voici la première bande-annonce de la saison 6 de Weeds !



Vivement !

lundi 19 juillet 2010

Weeds

Saison 5


Alors qu’il me reste tant de visionnages à poursuivre, j’ai eu l’envie ces derniers jours de revoir la saison 5 de Weeds. Il faut dire que dans un mois, la diffusion de la saison 6 reprend et qu’il me fallait une piqure de rappel.

Parce que Weeds c’est Weeds, j’aime cette série dans son ensemble et il m’est difficile de la disséquer. Si j’ai trouvé la saison de qualité plutôt inégale, elle reste fidèle à son ambiance. Cette ambiance tient toujours au rôle de Mary-Louise Parker.

Nancy Botwin ne change pas. Sa personnalité m’intrigue. Son personnage complexe est-il travaillé dans ses moindres détails ou souffre t-il d’une fainéantise scénaristique ? Difficile à dire. Dans cette saison 5, enceinte d’Esteban Reyes, politicien et baron de la drogue, Nancy est à nouveau complètement perdue. Si son charme naturel tient aussi à sa tranquillité et ses nuances, sa faiblesse face aux événements et en particulier face aux hommes commence à m’agacer. Je salue au passage les propos d’Andy, qui à deux reprises l’accable d’une vérité qui semble lui échapper : Toutes les tuiles qui lui arrivent ne sont que conséquences de ses mauvais choix. Nancy n’est pas une victime, Nancy dort debout.

Pourquoi Nancy fréquente-elle ce maire mexicain exactement ?

Est-ce parce qu’il était dans la saison précédente un passeur de prostitués ? Est-ce parce qu’il est trafiquant d’armes ? Est-ce parce qu’il est un homme d’affaire corrompu ? Est-ce parce qu’avec l’aide de ses hommes de main, il tue des innocents ? Est-ce peut-être parce qu’elle aime se faire violer ? Est-ce parce que son fils de 14 ans se fait tirer dessus grâce au monde dans lequel évolue ce maire violent ? Est-ce parce qu’il a tenté de l’assassiner à deux reprises ? Peut-être a-t-elle été charmée quand il a refusé de reconnaître leur enfant, le jour de la naissance ? En grand manipulateur qu’il est, s’est-elle réjouie de la surprise qu’en fait lui-même était le pantin d’une autre femme meurtrière ? A moins que ce tout ponctué des différentes démonstrations d’affection tel qu’une crise manquant d’éclater parce qu’elle avait utilisé son déodorant ? On ne sait pas. Il reste bien sûr les sentiments. Sentiments qui sont nés en 3 secondes et demi et qui semblent donc intouchables. S’il vous plait, madame Botwin, réveillez-vous ! On vous préfère forte, pour la connerie ambiante des femmes, nous avons Desperate Housewives !

En dehors de sa relation, Nancy est fidèle à elle-même, mais une fois de plus tend à m’agacer. Sa nonchalance habituelle devient la marque de fabrique du personnage et très peu nombreux sont les moments où Nancy mène sa barque. Il ne me vient plus que la scène fort sympathique où elle se rend chez le professeur « soudoyeur »de Shane et qu’elle le violente à juste titre. J’aime cette Nancy d’Agrestic, certes perdue, parfois victime mais qui sait aussi surprendre par sa détermination, sa débrouillardise et sa paire de couilles. Ici les couilles sont en général atrophiées ! Ce manque de courage ou d’éveil est accentué dans son rôle de mère. Si elle laisse ses enfants à la dérive de saison en saison, ce ne sont pas ses quelques larmes de prise de conscience qui l’empêchent de prendre la même mauvaise voie avec son nouveau bébé. Premier réflexe en dehors de la clinique : Rappeler Lupita, la bonne des premières saisons pour l’engager comme nounou. Ai-je loupé quelque chose ? Nancy n’est-elle pas dans une sublime maison (un décor réellement somptueux) à glander en short et tongs du matin au soir ? S’est-elle embourgeoisée au point d’ajouter des employés supplémentaires dans cette villa luxueuse ? Laisser son fils de 14 ans devenir alcoolique ne suffit pas ? Une fois de plus, il est temps de se réveiller !

Weeds c’est aussi d’autres personnages importants. Andy est devenu trop sérieux à mon goût et sa relation complexe avec Nancy n’était pas très intéressante. Il forme avec Alanis Morissette un couple plutôt sympathique. Celia, d’abord retenue en otage puis clochardisée, arnaquée, dealeuse, presque lesbienne et au final chef de clan en aura vu des vertes et des pas mûres au cour de la saison et m’a fait rire plus d’une fois. Je lance un appel concernant Elizabeth Perkins, qui tient le rôle : L’actrice, telle une « C.C. » Babcock dans Une nounou d'enfer était-elle enceinte au moment du tournage ? Gonflant à vu d’œil, les accessoiristes et habilleuses ont peiné à cacher cette prise de poids. Si Silas, maintenant qu’il n’est plus l’ado rebelle ni le niqueur de voisine ne sert plus qu’à être beau, ce malgré l’histoire d’ouverture de commerce tirée jusqu’à mi-saison, Shane, lui prend plus de profondeur. Le personnage est plutôt bien travaillé, suite à la perte de son père dans l’enfance, au trafic de drogues mené par sa mère, les multiples péripéties de la famille, les déménagements, sa récente MST et la balle qu’il se prend dans le bras, Shane perd logiquement pied petit à petit. Je ne peux finir ce tour d’horizon sans évoquer le boulet qu’on s’est traînés sur 13 épisodes : Doug. Quel relou ! Ce personnage ne sert strictement à rien, il y a de la loufoquerie dans la distribution de Weeds pour ne pas avoir à subir un homme qui n’est que ça. Ado attardé, pas drôle, sans histoire, sans profondeur, au placard !

En conclusion, j’ai aimé cette saison, comme d’habitude, au point d’ailleurs de la visionner une seconde fois. Elle contient de bons moments comme le bond dans le temps qui a été une réussite, des moments drôles, je pense ici à la relation de Nancy avec les différents sbires d’Esteban et bien sûr le ton général de la série restant dans sa liberté et son audace un des atouts majeurs. Le final m’a surpris même si je misais plutôt sur la mort du maire. J’étais persuadé que Guillermo jouait double jeu mais je n’ai pas vu venir Shane en nouveau meurtrier de la série. L’intérêt avec ce cliffhanger inattendu est relancé.

Pour la saison 6 de Weeds qui débute le 16 aout aux Etats-Unis, j’espère vivement que Nancy ne soit plus dans l’ombre d’un homme, qu’elle reprenne les reines de sa vie et du show !

Note de la saison : 15/20


Fiche technique :

Créée par Jenji Kohan et diffusée depuis le 8 août 2005 sur le réseau Showtime.

Mary-Louise Parker (VF : Vanina Pradier) : Nancy Botwin
Justin Kirk (VF : Pierre Tessier) : Andrew « Andy » Botwin
Hunter Parrish (VF : Donald Reignoux) : Silas Botwin
Alexander Gould (VF : Nadine Girard) : Shane Botwin
Kevin Nealon (VF : Bruno Dubernat) : Doug Wilson
Elizabeth Perkins (VF : Ariane Deviègue) : Celia Hodes
Andy Milder (VF : Thierry Ragueneau) : Dean Hodes
Allie Grant (VF : Adeline Chetail) : Isabelle Hodes
Demián Bichir : Esteban Reyes, le maire de Tijuana

En cours de production – 6 saisons

dimanche 11 juillet 2010

Drop Dead Diva

Saison 1, épisode 1


Drop Dead Diva raconte l’histoire d’Amanda qui se retrouverait dans le corps d’Ugly Betty. Résumé un peu facile, mais proche de la réalité.

Deb Dobson, dont le rêve ultime est d’être Annie Pujol ou mannequin au "juste prix" commet un accident de voiture mortel. Après un passage dans l’autre monde, elle est (grâce à une bourde) renvoyée sur terre. Problème : notre superficialité sur pattes se retrouve dans le corps de Jane Bingum sur le point de décéder héroïquement, avocate de talent, en surpoids et à l’opposé de l’existence légère dont profitait Deb.

Jane doit donc accepter son nouveau corps, gérer cette nouvelle intelligence qui lui vient en tête sans qu’elle ne la contrôle et surtout faire face à une épreuve non des moindres : son fiancé en deuil intègre le même cabinet d’avocat. Vite accosté par Kim, la peste manipulatrice et arriviste de la série, elle assiste à un rapprochement qui lui brise le cœur.

Depuis son retour sur terre, dans cette nouvelle vie, elle peut néanmoins compter sur trois personnes : Teri, sa nouvelle assistante ; Stacy, sa meilleure amie à qui elle avoue la vérité ; et Fred, un ange gardien qui l’accompagne et la guide vers le juste.

Ce premier épisode n’est pas sans rappeler la sitcom écourtée très rapidement : Samantha Who ?. On joue avec la mémoire et l’acceptation de soi, de ce qu’on a été, on s’inquiète de ce qu’on peut devenir, où trouver sa place. On imagine aisément que Deb finira par s’accepter et triompher telle une Betty Suarez qui prouve que la vraie beauté vient de l’intérieur, blablabla.

Sans vraies surprises mais sans soucis, j’imagine facilement pouvoir suivre ces aventures drôles et émouvantes, complètement du niveau des deux séries citées plus haut, ni plus ni moins.

Note de cet épisode 1 : 14/20


Fiche technique :

Créée par Josh Berman et diffusée depuis le 12 juillet 2009 sur Lifetime.

Brooke Elliott (VF : Virginie Méry) : Jane Bingum
Brooke D'Orsay (VF : Élisabeth Ventura) : Deb Dobson
Margaret Cho (VF : Julie Turin) : Teri Lee
Ben Feldman (VF : Denis Laustriat) : Fred
Josh Stamberg (VF : Serge Faliu) : J. Parker
April Bowlby (VF : Chloé Berthier) : Stacy Barrett
Kate Levering (VF : Barbara Delsol) : Kim Kaswell
Jackson Hurst (VF : Jean-François Cros) : Grayson Kent

Encours de production - 2 saisons

Parenthood

Saison 1, épisodes 2 et 3


Où en sommes-nous 2 épisodes plus tard ? Comme supposé, le fait de suivre des personnages que l’on connaît mieux à travers leurs mésaventures apporte un intérêt grandissant et nous éloigne du sentiment fouillis ressenti pour le pilote.

Si, dans l’épisode 2, le syndrome d’Asperger est diagnostiqué, dans le troisième, le petit Max est admis dans une école hautement réputée et adéquate à cet handicap. Cette histoire principale est traitée intelligemment avec ce qu’il faut de violons mais sans overdose.

En ce qui concerne les autres personnages, comme dans Desperate Housewives, il semble que mes préférences se dirigent vers les scènes de groupe comme le final de ce second épisode où les 3/4 de la famille se retrouvent autour d’un joint. Joint qui n’apparaît pas à l’image. Traitement symbolique de certaines scènes me rappelant les pubs Kinder des années 80. Adam joue aux pirates avec son fils dans un jardin bien propre et tournant au ralenti, tandis que la maman blonde dans son pull 100% coton tient une tasse chaude entre les mains, les yeux remplis de nostalgie. Parenthood, c’est clair, sera une série gentille. Je n’arrive d’ailleurs pas à citer des sous-histoires assez intéressantes à relever, bien que plaisantes à suivre.

Ce troisième épisode apporte de la comédie plus simple. Julia est sur le point de noyer sa fille pour lui apprendre à nager et c’est plutôt drôle. Il est vrai que pour un début de série, nous arrivons un peu trop rapidement à des préoccupations ordinaires. La simplicité est certes une des qualités de la série mais il faudrait faire attention à ne pas se faire bouffer par des histoires trop banales allant du problème de voiture au redoublement d’une collégienne jusqu’à la relation naissante père/fils qui se développe, mais endort le spectateur par la même occasion.

Ce n’est pas encore le cas, au contraire, Parenthood a son charme, cependant il est temps qu’un fil conducteur soit mis en place ! La possible liaison du père semble se profiler à l’horizon et serait peut-être efficace, si elle est bien traitée, car en toute honnêteté, les petits scandales, c’est quand même mieux que les scènes de piscine ! ^^

Note de l’épisode 2 : 12,5/20

Note de l’épisode 3 : 13,5/20


Parenthood

Saison 1, épisode 1


Rien qu’au titre, on sait vers quel thème on se dirige, le thème universellement souvent chiant : la famille ! Toute nouvelle avec sa première saison, Parenthood met donc en scène 153 frères et sœurs qui ont chacun des problèmes d’enfants, de couple ou de travail.

Comme dans Notre belle famille ou Une Famille formidable, une nouvelle ère commence puisque Sarah et ses deux enfants viennent de fuir un mari et père rockeur alcoolo et se réfugient chez les parents pour une nouvelle vie.

On y fait la connaissance du reste de la tribu, mais les personnages sont tellement nombreux qu’il m’est impossible en ce dimanche matin de me souvenir des prénoms. Il y a Adam et sa blonde qui doivent faire face à la possibilité que leur fils soit autiste ; il y a le frère d’Adam, un rebelle de 30 ans qui galère à faire patienter sa copine désirant absolument enfanter mais qui apprend en fin d’épisode par son ex, qu’il est papa depuis 3 ans. Nous avons un autre couple avec une autre blonde - la working girl avocate - qui ne profite pas assez de sa petite fille et dont le mari est… juste un mari avec une chemise. Enfin, les grands-parents où l’ancien est le patriarche solide et la mère est à la cuisine. J’oublie des millions de gosses : la sérieuse, la révoltée qui fume des cigarettes mais qu’on ne voit pas à l’écran et un chien peut-être.

Les scénaristes ont essayé de nous rythmer cet épisode mais comme tout va très vite, on est un peu fouillis. La série ne prend pas son temps comme la géniale Six Feet Under et n’impose pas non plus comme dans la "pourtant ressemblante" Brothers and Sisters, un événement tragique en fin d’épisode pour frapper un grand coup. Reste l’humour, très en dessous de ce que propose par exemple Desperate Housewives dans ses premières saisons. Enfin, le jeu des acteurs, doués pour la plupart laisse supposer que la série a des chances de me happer, si et seulement si le scénario s’agite ou que l’ambiance générale soit mieux définie.

Note de ce premier épisode : 12/20


Fiche technique :

Créée par Jason Katims et diffusée depuis le 2 mars 2010 sur la NBC.

Lauren Graham : Sarah Braverman
Peter Krause : Adam Braverman
Craig T. Nelson : Zeek Braverman
Bonnie Bedelia : Camille Braverman
Monica Potter : Kristina Braverman
Dax Shepard : Crosby Braverman
Mae Whitman : Amber Holt
Miles Heizer : Drew Holt
Joy Bryant : Jasmine Trussell
Erika Christensen : Julia Braverman-Graham
Sarah Ramos : Haddie Braverman
Max Burkholder : Max Braverman
Sam Jaeger : Joel Graham
Savannah Paige Rae : Sydney Graham

Série toujours en cours de production – 1 saison, renouvelée pour une seconde.

vendredi 9 juillet 2010

The Closer 

Saison 1


La saison une de The Closer raconte l’histoire de Brenda Leigh Johnson, fraîchement débarquée à Los Angeles pour prendre la tête de l’équipe des Enquêtes prioritaires, dirigée par son ex, le chef assistant Will Pope.

Enième série policière ? Certes ! Plaisante ? Sans aucun doute ! À l’instar des Experts, le personnage principal est au centre de chaque épisode, apportant une touche féminine dans un monde jusqu’ici dominé par les hommes. Tous ces flics purs et durs voient effectivement d’un mauvais œil l’arrivée de Brenda au plus haut poste. Parce qu’elle est une femme ? Pas uniquement, non !

Tout l’intérêt de la série provient en effet du tempérament de ce chef adjoint en jupons. Il n’est pas question ici de tourner autour du statut de la femme dans un commissariat et en faire 600 épisodes. Nous ne sommes pas dans les navets de Corinne Touzet ! Ce qui prime dans ce personnage atypique, c’est d’une part sa franchise, mais surtout son talent d’enquêtrice. L’héroïne sait où elle va, ce qu’elle désire, ne prend pas de gants avec la hiérarchie. Seuls les présumés coupables ont droit à ses jouissantes prestations de niaiserie ou de naïveté alors qu’elle est en plein jeu, cherchant la vérité et obtenant toujours des aveux.

En matière de séries policières, depuis Columbo jusqu’aux centaines de programmes du genre, il est parfois difficile de renouveler les intrigues et le suspense. Cette déception est malheureusement observable dans cette série aussi. Si certaines histoires ennuient parce qu’elles sont déjà vues ailleurs, l’interrogatoire final réconcilie en général avec l’épisode en question ! Troublante, malicieuse et maligne, manipulatrice surtout, le face à face avec le criminel en question sera toujours LA scène à attendre.

Mes bémols ou plutôt mes attentes pour la saison 2 : comme pour Dr House, Brenda est entourée d’une troupe dont une large partie, tous interchangeables avant qu’enfin des traits de caractères spécifiques apparaissent timidement. L’adjoint en chef a toujours un avis, une méthode, un coupable et elle est systématiquement contredite. Cet aspect m’agace parce que comme Dr House, comme le Mentalist, nos héros ne se trompent jamais et le nombre de scènes où une majorité essaye systématiquement de démontrer l'inverse de cette théorie, faisant absolument abstraction du passé glorieux de l’enquêtrice, est assez hérissant. Pour ce qui est justement de cette perfection dans les faits - heureusement nuancée par ses problèmes de communication - j’aimerais que Brenda se plante parfois et qu’on puisse observer les manifestions de cet échec sur cette héroïne habituée au succès. Evidemment (suivant Lost ou 24, né « télévisuellement » avec Alias et Buffy), j'aimerais, bien qu’ayant conscience qu’on ne regarde pas ces séries-là comme celles énoncées, plus de suivi sur la vie privée des personnages, mais également des affaires plus compliquées, plus dramatiques dans le sens où elles toucheraient davantage l’équipe.

Les relations entre Brenda et les autres personnages qui se dessinent enfin ont fait un bond intéressant en fin de saison. Après des mois à la détester, contraints de supporter ses directives, ils ont été sollicités et ont prouvé qu’ils soutenaient leur boss. Très bon moment d’émotion ! Le groupe prendra à l'avenir plus d’importance, la base est désormais fixée, si je suis heureux de retrouver cet agent cassant, drôle par conséquences, déroutante d’efficacité, j’ai hâte de découvrir cette évolution attendue et nécessaire, mais semblerait-il, déjà en cours…

Note de cette saison 1 : 14,5/20


Fiche technique :

Créée par James Duff et diffusée depuis le 13 juin 2005 sur le réseau TNT.

Kyra Sedgwick (VF : Élisabeth Fargeot) : Chef-adjoint Brenda Leigh Johnson
J. K. Simmons (VF : Bernard Tiphaine) : Chef Will Pope
Corey Reynolds (VF : Laurent Mantel) : Sergent David Gabriel
G.W. Bailey (VF : Jean-Claude De Goros) : Lieutenant Provenza
Robert Gossett (VF : Benoît Allemane) : Capitaine Russell Taylor
Jon Tenney (VF : Bernard Lanneau) : Agent spécial Fritz Howard
Raymond Cruz (VF : Jérôme Rebbot) : Détective Julio Sanchez

Serie en cours de production – 6 saisons

jeudi 1 juillet 2010

The Secret Life of the American Teenager

Saison 1, épisodes 3 et 4.


Dans ces deux nouveaux épisodes, Amy commence à avoir du mal à dissimuler sa grossesse. Tout d’abord, son médecin la contacte et lui conseille vivement d’annoncer la nouvelle à sa famille. Ensuite et surtout, sa petite sœur, Ashley observe les nouveaux seins de son ainée, sa nervosité, sa prise de poids, son appétit grandissant et lui pose la question franchement. Amy avoue sa situation dans une très bonne scène entre les deux filles où leur lien fort éclate enfin. Ashley souhaite aider sa sœur, elle annonce donc à ses parents, du haut de ses 13 ans qu’elle a des rapports sexuels. Les parents, après un lourd énervement voient clair dans le jeu de leur cadette qui, ils en sont certains, protège quelqu’un et souhaite attirer l’attention. Amy s’occupe l’esprit en sortant à la fête foraine avec Ben, qui se briefe pendant tout l’épisode pour ce premier rendez-vous tant attendu mais qui finira dans le vomi nauséeux de la future maman, ne supportant plus les manèges. Ben est très amoureux mais Amy se laisse porter, perdue et torturée par son secret, préoccupée par son corps qui se transforme.

Parallèlement, nous continuons à suivre la vie de Grace, récemment humiliée devant toute l’école quand son petit ami a embrassé Adrian. Enclin à lui pardonner, ses parents refusent catégoriquement qu’elle retrouve celui qui restera son ex. C’est alors que Ricky, toujours en rut décide de piéger la sainte nitouche de l’école en se proposant d’être son alibi auprès de ses parents afin qu’elle puisse continuer à fréquenter son copain. Evidemment le but est de troncher la Pompom Girl du seigneur !

Dans l’épisode 4, le réalisme de la série prend un petit coup dans la tronche. Miss catho attend Ricky qui doit raccompagner la blonde chez ses parents, après une soirée avec son amour secret. En tenue de Pompom. Elle se fait agresser par deux poivrots du coin, après une prière, elle brise une bouteille de bière et menace l’un des deux saoulards juste au moment où Ricky, torse nu débarque en trombe et câline la poupée choquée.


Et là, dès le lendemain matin, la scène qui était filmée passe en boucle sur toutes les chaînes, moqueries er mode « repeat » dans tous les médias. Alors, certes, nous vivons dans un début de siècle rempli de Buzz vidéo, de Cindy Sander et petits scandales médiatiques, mais cette exposition à l’extrême est juste « Too much ». Le monde ne tourne pas autour d’une Pompom Girl, nous ne sommes pas dans Gossip Girl et pourtant des dizaines de journalistes campent sur place. C’est même énervant à retranscrire tant c’est crétin ! Le reste de l’histoire n’est que conséquences de cet incident, Grace décide enfin de rompre, les familles ne parlent que de ça, mais deux événements se profilent, le père d’Amy semble avoir trompé sa femme et la famille part en éclat, alors que des bruits de plus en plus insistants courent sur la grossesse d’Amy. Même Ben, aidé par son père en vient à douter… La vérité ne saurait tarder à éclater et la vie de notre ado ordinaire risque d’en être chamboulée.

Note de l’épisode 3 : 14,5/20

Note de l’épisode 4 : 12/20

Pour conclure, j’aimerais tout de même souligner ce qui est le plus agaçant dans cette série et comme souvent dans les séries familiales ciblées sur les adolescents à savoir justement : les adultes.
Comme dans Dawson, Newport Beach, Beverly Hills et tant d’autres, ces parents aux préoccupations pré pubères sont insupportables, n’ont que leurs enfants à la bouche, évoquent les histoires d’écoles et de bal de promo comme s’il s’agissait d’affaires d’états. Ici, la touche de la religion et de la morale à tout prix y sont attachées et rendent ces scènes plus qu'indigestes. A zapper !