dimanche 31 octobre 2010

Dexter

Saison 5, épisode 2.


Dans l’ensemble, ce 5X02 de Dexter est plutôt bon. Notre héros en deuil retourne un peu vite à son addiction mais parallèlement, grâce aux enfants, montre son émotion.

Interrogé par le FBI, Dexter est vite blanchi mais l’épée de Damoclès est malgré tout au-dessus de sa tête puisqu’un nom revient dans l’enquête, un homme disparu : Kyle Butler. Ce nom d’emprunt étant celui de Dexter alors qu’il traînait dans la famille de Trinity, le secret semble à nouveau en péril. Ajouter Quinn qui scrute les différents portraits-robots du Kyle en question, il semble que la direction récurrente des scénaristes mettant en danger le secret de Dexter, favorisant la suspicion d’un personnage, seul contre tous, pointe à nouveau, à l’horizon.

Au détour de l’histoire, deux personnages brillent par leur stupidité :

Tout d’abord, Angel Batista, marié à Laguerta depuis peu est tout retourné parce que sa belle ne fait pas encore compte commun. Elle lui explique qu’elle économise pour ses vieux jours et qu’il est trop flambeur. L’homme de Neanderthal, décidément très représenté dans les séries américaines, claque la porte, claque son fric et claque un ivrogne dans un bar. Vous sentez le procès ? Le flic sous alcool remis de ses fonctions, les disputes et la frustration qui découleront de l’inspecteur à chemises fleuries ? Vous avez raison, on y viendra, c’est écrit.

La première place de ce petit podium revient à la tête à claques de la série : Astor, bien sûr. Si nous réagissons tous différemment face à la mort, si ce qui arrive à cette petite fille est le pire cauchemar qui puisse exister, si certaines de ses répliques pleurant sa mère disparue peuvent émouvoir, impossible pour autant d’oublier qu’elle et son frère, en plus d’avoir des têtes à y mettre des baffes par centaines, sont tout de même les pires bébés comédiens que l’univers puisse porter. La chose étant dite, le personnage en lui-même atteint des sommets de connerie inimaginable. Il est un fait que sans Dexter dans sa vie, Rita serait encore présente, fournissant sourires et boucles blondes à son entourage, mais il est surtout impossible pour Astor de le savoir. Imaginez si tous les beaux-pères étaient tenus pour responsables de la mort de leur femme ! En quoi pour cette pseudo ado, Dexter est-il lié au meurtre ? Pourquoi affirmer dans un discours des plus incohérent qu'il en est le responsable ? Une histoire d'indisposition féminine approchante, je suppose.

En fin d’épisode, Dexter laisse partir les enfants dans une scène touchante, mais découvre également l’identité d’un nouveau tueur à punir très prochainement… Satisfait, je suis.


14,5/20

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 3.


Je ne vais pas épiloguer sur cet épisode plutôt décevant, utilisant tout ce que Desperate Housewives a déjà déployé un milliard de fois.

Evidemment, le pompon revient comme d’habitude à Susan, qui se voit une énième fois, affublée d’un problème d’ego et de concurrence. Une autre fille excite l’internaute avec son aspirateur et les deux déshabillées se disputent la prime. Il s’agit d’une récurrence insupportable chez ces femmes au foyer, qui redeviennent collégiennes à la moindre occasion.

Une Housewives à poil depuis trois épisodes ne suffisant pas, ce 7X03 offre désormais les seins de Marcia Cross, qui court toujours derrière l’autre ouvrier. Passionnant n’est-ce pas ?

Les Scavo toujours dans le même créneau. Tom est con et faible. Lynette est forte et manipulatrice. Tout explose et tout s’arrange. Ici, Tom est ridiculisé - même s’il n’a besoin de personne - en pensant soigner une dépression avec des joints alors qu’en fait, il se roule des herbes de cuisine échangées par sa femme. Dépression + humour au rabais, voilà ce qu’offre la famille des sans surprises.

Gabrielle et Carlos sauvent les meubles avec le fameux bébé échangé qui est sur le point d’être révélé à l’autre famille. Leur grande scène de dispute, bien jouée arrive malheureusement en fin d'épisode.

En conclusion, un scénario bien faible, un humour peu efficace (si ce n’est Renee se moquant des trop nombreux pulls de Bree. ^^), des ficelles tirées jusqu’à l’usure pour une septième année qui, je l’espère, ne sera pas celle de trop.


10,5/20

Weeds

Saison 6, épisode 5.


Comme annoncé, Nancy et Andy, sur le point de se faire cueillir s’en sortent en un clin d’œil.

Comme pas annoncé, l’épisode est plutôt chiant jusqu’à mi-parcours puisqu’on y retrouve, d’une part le blabla inutile de Nancy et Andy qui brassent du vent sur leur relation, la place de chacun, l’attribution du pouvoir et ça n’intéresse personne. D’autre part, on nous inflige le kidnapping de Doug, qui malheureusement ne se conclut pas comme on l’aurait désiré.

Heureusement, les événements s’accélèrent. Moment génial : Andy balance le café de Nancy. C’est tout ? Oui ou presque. Il précise qu’il avait cette envie depuis fort longtemps et nous aussi donc : merci ! ^^


Nous nous retrouvons en fin d’épisode – un peu tard - non seulement dans un rythme intéressant, rempli de bonnes surprises scénaristiques, mais surtout le ton abordé est super drôle. Mary-Louise Parker est toujours excellente dans ce registre. Ici, mêlée aux autres personnages, nous obtenons un régal de comédie.

Repérée, la fine équipe, emmenée par Nancy se presse afin de fuir la ville. Loupé ! Andy, d’abord fier de son engin et complètement décalé avec cette situation d’urgence, pisse sur le bébé alors que la protection de l’enfance muette est à la porte, les gorilles d’Esteban sur le point de débarquer, l’ex collègue mutilée venue démonter Nancy avec son colosse de frère et qu’Andy se retrouve, Steevy dans les bras, complètement nu devant tout ce beau monde, le coup de grâce : Shane s’est fait prendre ! Un ensemble vraiment trop bon !

Si malheureusement l’épisode perd beaucoup pour sa première partie bien terne, la dernière offre ce que Weeds fait de mieux ! On en redemande, mais de A à Z cette fois !


14/20

lundi 25 octobre 2010

Persons Unknown

Saison 1, épisode 3


Dans ce nouvel épisode, les kidnappés tentent à nouveau de s’échapper. La solution envisagée : sous la terre. Ils creusent jusqu’à se heurter à un mur. En forçant, les voilà enfumés par des gaz toxiques.

Les nerfs de chacun sont mis à rudes épreuves. Les uns sont à deux doigts de sombrer dans le désespoir et se sentent perdus, d’autres cherchent par tous les moyens de s’en sortir, de trouver la solution. L’enfermement mêlé aux tensions internes rend leur situation toujours plus difficile.

Si les efforts pour s’échapper sont forcément vains, il est temps de développer davantage les caractères des sept otages que l’on découvre différemment. Bill, sous pression, en manque de femmes, juste gros bœuf ou détraqué sexuel, tente, en tous les cas de prendre Tori de force. Tori, qu’on imaginait simple bimbo, fille à papa, se défend telle une Sidney Bristow dans Alias et retourne l’agresseur de supérette avec une grande facilité. Elle ajoute que ses problèmes psychologiques peuvent se traduire par des accès de violence. Est-ce une phrase de conclusion à la Buffy ou la jeune fille a-t-elle de réels problèmes ? Le fait est là, les personnages dépassent de leur case et deviennent plus complexes. Tant mieux.

Par ailleurs, Bill découvre sur un écran des images de Charlie, étouffant sa femme. Si les preneurs d’otages font tout ce qui est en leur pouvoir pour semer le trouble dans l’esprit de leurs victimes et de les monter les uns contre les autres, cette séquence montre également que la surveillance vidéo avait débuté bien avant leur arrivée dans l’hôtel. L’intrigue s’en trouve grandie.

Le jeu pervers des masques à gaz insuffisants ou même le vice des publicités représentant la fille et la mère de Janet prouvent une fois encore que l’organisation qui se cache derrière ce huis clos est des plus travaillée et les effets escomptés ne tardent pas : la panique. Pour l’instant, il y a toujours un élément qui calme la situation mais on devine aisément qu’une bombe explosera tôt ou tard.

Comme dans Lost, la perspective qu’à l’intérieur de l’énigme principale portant sur la prise d’otages, il puisse s'ajouter de nombreuses mini-interrogations supplémentaires (Bill, avouant par exemple qu’il n’est pas qu’un simple concessionnaire) et en particulier sur le passé, le tempérament, les objectifs et les secrets des sept personnages apporte un intérêt supplémentaire à la série.


14/20

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 2


Bree, en pleine période d’excitation renverse la fille de Gaby et Carlos, alors qu’elle matait son nouvel ouvrier à domicile, Keith. Réunion d’urgence à l’hôpital où Gabrielle, très drôle, demande à Bree et Andrew s’ils ont décidé d’éradiquer les Juanita Solis avant d’ajouter qu’il était impossible de louper sa fille et de conclure qu’elle pardonnait Andrew pour la vieille qu’elle n’aimait pas beaucoup mais que pour le reste de la famille, il fallait apprendre à braquer. J’aime trop cette Gabrielle ordure ! A côté de ça, grâce à une infirmière absolument stupide, elle apprend non sans passer par différents quiproquos - où même Susan est drôle quand ils évoquent le potentiel amant et potentiel papa de Juanita : « le bagage ! » ^^ - que sa fille a été échangée à la naissance.

Si Gaby et Bree ont dans ce 7X02 ce qu’il faut de répliques et de situations au top, Lynette et Renee ennuient. En réalité, c’est Tom, si souvent insupportable qui en remet une couche avec une dépression post natale. Non seulement, Tom à l’intellect limité nous passe au-dessus de la tête mais en plus cette situation redonne à Lynette, l’occasion de se plaindre de sa vie de famille trop nombreuse. Plainte qu’on entend tout de même depuis 7 ans et qui n’empêche nullement les Scavo de continuer à agrandir cette insupportable famille. Pompon : Renée s’improvise psy à 6 sous, se met à l’écoute alors qu’on la voulait méga garce et Lynette, après la phase obligatoire de jalousie, admet qu’elle a eu tort. Fatigant !

Si Lynette et Renee sauvent les meubles grâce à leur duel piquant, Susan demeure coincée dans ses seins. Récoltant de l’argent, elle passe l’épisode à poil, progresse dans sa prostitution et c’est tout.

Niveau seins, celle qui n’est pas prête de les sortir, c’est Beth, la nouvelle femme de Paul. Visiblement bien dérangée dans son genre, la jeune femme a épousé le meurtrier alors qu’il était en prison. Refusant de se donner, Paul montre que l’affaire Felicia n’était d’aucune façon un cas isolé mais que son aptitude à menacer est clairement ancré en lui. Jusqu’où ira-t-il ? Que désire vraiment cette Beth ?

La petite énigme s’ajoute à cette saison 7 de Desperate Housewives. Elle rejoint l’affaire du bébé échangé. Ne suffisant pas, nous apprenons également que Renee et Tom ont eu une aventure par le passé et que d’aucune manière, Lynette ne doit être mise au courant. Multiples sont les interrogations lancées en ce début de saison. Si elles sont faiblardes, l’épisode n’en est pas moins agréable.


14/20

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 2


Ce 6X02 d’How I Met Your Mother commençait doublement bien puisque d’une part, il mettait Barney au centre de l’histoire du jour et d’autre part, il donnait l’occasion de revoir Loretta Stinson, interprétée par l’inoubliable Frances Conroy alias la géniale Ruth Fisher de Six Feet Under.

La mère de famille vend la maison dans laquelle Barney a grandi. Perturbé, il convainc ses amis de l’aider à déménager. Alors que Ted et Robin jouent du texto, Barney et son frère découvrent l’identité de l’un de leur père. Qui retrouvera son paternel ? 21 minutes pour traiter du sujet est un peu court, mais après, tout Friends l’a déjà fait avec Phoebe, alors pourquoi pas ?! Malheureusement, les bons sentiments dominent un peu trop à mon goût mais l’ensemble se regarde.

A vrai dire, comme à son habitude, Barney sauve les meubles. L’acteur y met du sien, il chante à nouveau en s’incrustant entre son frère et le black qu’il s’invente père, fait des vibes, donne un vrai show, cassant trop la complicité des deux autres. Bien drôle. Toujours dans cet esprit, n’ayant connu la joie d’avoir une figure paternelle l’encourageant, le regardant durant l’enfance, Barney gâche un autre moment de son frère, il montre de quelle manière il sait courir : « Tu ne regardes pas, papa ! ». « LOL », franchement !

Ces deux scènes m’ont éclaté mais elles ne font que trop peu oublier le reste de l’épisode vacillant du moyen au bien trop plat.


13,5/20

jeudi 7 octobre 2010

Modern Family

Saison 2, épisode 2.


Alors que dans le season premiere, Claire avait été plutôt agaçante, elle est, pour ce 2X02, très drôle. Elle porte les meilleurs moments d’un épisode qui avait bien mal commencé.

En effet, pour son premier quart, l’histoire peine à démarrer. L’ambiance bonne morale et les intrigues téléphonées font flipper tant le rendu général est insipide. Nous avons droit à une discussion chiante entre Mitch et Cameron portant sur l’affection, Gloria fait chier le monde avec ses origines, Jay est contraint d’être ridicule et ennuyeux avec une scène où il hurle sur des morceaux de viande (…), Claire, telle une Harriette Winslow de La vie de famille s’inquiète pour sa jeune fille, qui – Oh diable ! – reçoit des texto par un garçon.

Heureusement, juste avant de sombrer, le niveau remonte en un clin d’œil. Tout d’abord, Alex se mange une honte monumentale auprès du fameux garçon, ce qui entraîne une dispute générale entre les trois filles de la maison. Julie Bowen (Claire) est, au cours de cette scène, parfaite, très drôle et réaliste. Le tableau des trois Dunphy fonctionne à merveille. On en redemande.

Les deux jeunes garçons de la série, Manny et Luke ne sont pas en reste puisqu’ils pensent avoir à faire à une revenante. Leur peur d’enfants est légitime et cruellement, on en rit. Comme d’habitude, il s’agit de Phil, qui sans s’en rendre compte, fait n’importe quoi. Au passage, ses vannes pourries, auxquelles personne ne rit, fonctionnent toujours à la perfection et sa réaction face a un pot de peinture me fait l’aimer encore plus.

Enfin et surtout, la réunion finale de toute la famille qui se retourne contre Jay qui serait à l’origine des blocages émotionnels de ses enfants est très bonne. Non seulement elle permet à Cameron d’offrir une chute, visuellement extrêmement drôle mais surtout les bisous forcés au bougre de la famille mêlent subtilement profondeur, gêne et humour. Les moments de réunions sont toujours réussies dans cette série, en particulier quand un malaise pointe.

En conclusion, nous avons un petit épisode sympathique, drôle, pour une saison deux, qui je l’espère s’envolera lors des prochains épisodes.


14,5/20

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 1.


Big Bang Theory fait sa rentrée et le moins que l’on puisse dire est que le résultat y est des plus concluants.

Nous quittions le formidable Sheldon en fin de saison 3 sur le point d’avoir une petite copine. En réalité, il n’en est rien, les deux bizarroïdes ne se sont pas encore revus mais communiquent uniquement par texto.

Poussé par Penny, Sheldon accepte un rencard afin de connaitre davantage la future mère biologique de l’enfant qu’il aimerait offrir à l’humanité avec la fameuse Amy. Comme Sheldon ne conduit pas, Penny doit les accompagner. Elle tente de briser la glace jusqu’au moment où sa débauche sexuelle devient le thème numéro un du dîner.
Grâce à Sheldon et au duo génial qu’il forme avec Penny, ce premier épisode comporte déjà de grands moments. Successivement, nous avons droit à :

- Deux rires coincés de Sheldon qui demeurent toujours jouissifs.

- Au fameux « Toc Toc Penny, Toc Toc Penny, Toc Toc Penny », déjà culte et toujours bon.

- Sheldon et Amy considérant Penny comme faisant partie des « Moldu », à savoir les êtres humains sans pouvoirs dans Harry Potter.

- Sheldon, passager en voiture, ce qui à coup sûr est toujours drôle. Ici, ce sont les tongs de Penny qui lui posent problème !

- Sheldon, dénigrant à deux reprises le métier de serveuse et les études de Penny. Confronter ses phrases assassines à la tête dépitée de la blonde reste un régal.

- Chaque tirade est excellente, en particulier sur son inconfort avec le langage familier.

Jim Parsons prouve une fois de plus qu’il est un Dieu et qu’il tient le rôle qu’il lui faut car ses talents de comique ne font aucun doute. La moindre intonation fait mouche.

L’histoire parallèle concerne Howard, qui a confectionné une main robotisée. Drôle dès le début, il impose le service des plats par le nouveau joujou, certes efficace mais très lent. Fier de lui, quand le robot tend un paquet de serviettes à Penny, il n’en est que trop chou ! Le côté attendrissant chez Howard est forcément vite balayé par sa perversion. Seul dans sa chambre, il voit sa séance de masturbation solitaire qu’on imagine plus que régulière, révolutionnée, puisque la main servira de partenaire. Evidement, l’idiot reste coincé. Leonard et Raj’ arrivent à son secours et la situation n’en devient que plus drôle. Raj’, aux références toujours originale proposent de libérer Howard de la même façon que Winnie l’ourson a été décoincé de son arbre de miel. Eclat de rires garantis. Le trio termine la soirée à l’hôpital face à une infirmière génialement nonchalante, manquant de discrétion et concluant le problème très simplement mais l’effet est à nouveau sans appel: très drôle une fois de plus.

En ce début de quatrième saison, Big Bang Theory prouve qu’elle a toujours de la ressource. Ce 4X01 est génial, les acteurs, irrésistibles. Il n’y a pas à épiloguer, il faut regarder encore et encore !


17/20

mercredi 6 octobre 2010

Dexter

Saison 5, épisode 1 :


Retour particulier pour Dexter. Tout d’abord, Michael C. Hall, son interprète, a vaincu cette année un cancer, et les fans à travers le monde en sont soulagés. Ensuite, cette nouvelle saison marque le départ de la femme qui partageait la vie du tueur, Rita, interprétée par la magnifique Julie Benz. Cette dernière ayant été la dernière victime du tueur en série, Trinity, quitte la série.

Ce n’est pas sans une certaine impatience que le public attendait ce retour. Sa femme, gisant dans une baignoire de sang, Dexter se retrouve dans une position qu’il maîtrise encore moins que le commun des mortels : le deuil. Comment allait-il réagir ? A quoi devions-nous nous attendre pour lui, mais aussi ses enfants ou encore les autres personnages gravitant autour du couple ?

Dans ce premier épisode, il ya donc deux choses essentielles : l’émotion et le reste.

L’émotion ne viendra pas de Dexter en lui-même. Choqué, aucune larme ne coulera. Malheureusement ? Honnêtement, oui. Cela fait maintenant 5 ans que l’on observe cet homme mystérieux et plus les années passent, plus son inhumanité est pointée. Comment aimer ? Comment se comporter ? Comment construire sa vie ? Comment réagir ? Comment dissimuler ? Toutes ces interrogations, ces doutes empêchent Dexter d’avancer et nous nous retrouvons ici, avec un acteur coincé dans un personnage qui devient sans surprises, qui joue de façon identique durant 50 minutes, que ce soit face à la mare de sang, face à ses amis, face aux enfants de Rita et même lors de l’éloge funèbre qu’il prononce à l’enterrement : il est perdu, ailleurs. Cette réaction est trop proche de ce que l’on connait déjà par cœur. Il aurait vraiment fallu développer autre chose, quitte à tomber dans l’épisode larmoyant où, au moins, la tragédie aurait eu son effet.

L’émotion du côté des autres personnages sauve les meubles, en particulier grâce à Laguerta. Astor propose quelque chose, stupide forcément puisqu’elle accuse Dexter, ce qui est, pour ce qu’elle en sait, ridicule mais délivre un sentiment. La jeune comédienne fait ce qu’elle peut mais j’avoue qu’honnêtement, sa tristesse ne m’a pas atteint. Les parents de Rita et Cody sont, quant à eux, complètement éclipsés. Les hommes de leur entourage, Batista, Masuka et Quinn ne proposent rien et sont tout à fait inutiles. Enfin, Debra, une fois de plus transmet sa peine plutôt efficacement, mais le tout est gâché dans un élan nymphomane ridicule de la sœurette qui s’envoie le non moins ridicule Quinn. Intérêt ? 0, nous sommes d’accord.

Le reste ? Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Dexter pense avoir la solution à ses problèmes. Comme Johanna dans Hélène et les garçons, il souhaite tout quitter. Si l’étudiante retournait au Texas à chaque coup de queue infidèle du Cricri, Dexter, lui abandonne sa famille, brûle sa cachette (en sauvant les seuls objets dignes d’intérêts, qu’est-ce qu’on s’en fout des étagères en bois et des pots IKEA s’il embarque sa boîte à lames de sang et ses instruments de torture ?), assassine un poivrot dans une ville fantôme et retrouve la raison. Ce comportement étrange suscite de l’intérêt dans le tout petit cerveau de Quinn qui déterre la micro-infidélité de Rita et surtout du FBI qui s’intéresse à ce veuf étrange sans démonstration de chagrin. Il faut peut-être considérer cet épisode comme une parenthèse qui servira d’adieu à un personnage important. Le fait en soi était peut-être suffisamment important pour ne pas lancer la saison davantage avec d’autres éléments extérieurs. Oui, car si Dexter s’en sort toujours quand il est coupable, nous nous doutons fort bien qu’en tant qu’innocent, Dexter ne finira pas derrière les barreaux pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Ce serait tout de même un comble. Du coup, il faut espérer que ce ne soit pas ici l’intrigue de cette saison 5.

En conclusion, après 5 années, on se trouve interpellé par ce "season premiere" dans lequel on ne peut le nier, un changement opère. Il est indéniable qu’en tuant madame Dexter, toute belle, toute blonde et en la vidant dans une baignoire, la barre était bien haute. Le choc étant de poids, la suite intéresse mais il est tout aussi clair que le soufflé, s’il ne retombe pas en un clin d’œil, s’affaisse et démontre que ce 5X01, clairement attendu n’a pas été ce qu’il aurait tant dû être : Grandiose...


14,5/20

The Community

Episodes 1 à 4.


Nouvelle série à succès de la saison dernière, décrite de qualité et même positionnée en concurrente directe de la géniale Modern Family pour la catégorie "révélation", il ne fait – au vu de mes premiers visionnages – aucun doute, cette réputation est exagérée et pour ma part, à la limite de l’insulte.

The Community raconte l’histoire de Jeff, jusqu’alors avocat, obligé de rejoindre les bancs de l’université pour obtenir le diplôme qu’il a jadis falsifié.

Dès le premier épisode, Jeff fait la rencontre de Britta et tombe sous son charme. Il décide alors de s’inventer un statut d’aide-espagnol et se propose d’assister la jeune fille après les cours. Rapidement, d’autres élèves allant de l’ancienne star sportive du lycée à la mère de famille divorcée en passant par l’ex-chef d’entreprise grisonnant à moitié perdu, rejoignent ce qu’ils pensent être un groupe de soutien et de travail. La supercherie dévoilée, la nouvelle bande décide finalement de rester ensemble et se retrouve régulièrement pour étudier.

Après un pilote plutôt sympathique, la série plonge pour deux épisodes dans un ramassis d’inutilité et de lourdeur invraisemblables. D’une part, les intrigues inintéressantes n’avancent pas mais surtout l’humour y est affligeant. Le professeur Chang est censé être la touche décalée, comme d’autres enseignants d’ailleurs, mais les chutes n’arrivent jamais. En fin de deuxième épisode, Jeff et Pierce nous assomment avec un sketch loooong sur fond de musique classique : navrant. On sent que les scénaristes ont alors la volonté de se rapprocher de l’esprit déluré de Scrubs ou Ally McBeal mais le chemin est encore bien long.

Heureusement, le quatrième épisode ouvre une porte et se rapproche de ce qui a été présenté pour le pilote. On nous laisse apercevoir que des personnages peuvent être intéressants et que certains duos peuvent fonctionner. Annie Edison peut, par exemple, nous réserver de bonnes surprises; Abed a un petit côté Sheldon qui me plaît; enfin Jeff et Shirley, médisants, critiquant tout ce qui bouge fait grimper leur cote de popularité.

En conclusion, après 4 visionnages, me voici plutôt mitigé. Un potentiel se profile doucettement, mais l’humour et les personnages se doivent d’évoluer très rapidement. Jeff est porté par un acteur plutôt charismatique, mais l’écriture de ce qu’il est, semble avoir été bâclée. Les coups de foudre amoureux existent, mais son obsession pour Britta n’a pas été amenée avec finesse, tout comme ce nouveau groupe composé de membres tellement différents qu’il aurait fallu donner davantage de prétextes à cette soudaine cohésion.

Nous étions 3 devant la télé à suivre ce début et preuve est que je suis le seul à poursuivre. J’espère ne pas le regretter.

Notes :
1X01 : 13/20
1X02 : 8/20
1X03 : 10/20
1X04 : 12/20


Fiche technique :

Créée par Dan Harmon.
Première diffusion aux U.S.A. le 17 septembre 2009.

Joel McHale - Jeff Crocker
Chevy Chase - Pierce
Danny Pudi - Abed
Gillian Jacobs - Britta
John Oliver - Duncan
Donald Glover - Troy
Yvette Nicole Brown - Shirley
Alison Brie - Annie
Ken Jeong - Senor Chang

En sours de production - 2 saisons.