vendredi 29 avril 2011

Fais pas ci, fais pas ça

Saison 1


Comme j'adore le remake américain Modern Family et qu'on m'a conseillé à maintes reprises de regarder ce Fais pas çi, fais pas ça français, c'est désormais chose faite.

On y suit le quotidien de deux familles diamétralement opposées, toutes deux suivies par des caméras de télévision. Il s'agit d'un reportage croisé. Une immersion totale ponctuée par des mini-interviews façon « confessionnal ».

La première famille est celle des Bouley. Valérie (Isabelle Gélinas), 38 ans travaille dans la communication. Avec son mari, Denis (le célèbre Bruno Salomone) qui déguise son chômage prolongé en restructuration personnelle interne, ils élèvent leurs deux enfants, Tiphaine, 16 ans et Elliot, 8 ans. L'éducation des enfants est au centre des épisodes. Si Denis et Valérie sont plutôt cool et souhaitent l'être en tous les cas, ils sont confrontés à la crise d'adolescence de l'aînée et aux réflexions hautement intellectuelles de leur cadet. En faisant parfois trop, leur stress est soûlant. Et vas-y que j'évoque la psychologie de l'enfant toutes les cinq secondes et que je consulte des manuels et que je m'inquiète de futurs traumatismes ! Croire au Père-Noël, partir en vacances scolaires, un mauvais bulletin, tout devient affaire d'état. On se demande s'il existe des familles aussi chiantes. Heureusement, pas sous mon toit ! Bien sûr et par chance, ce ne sont pas les seules choses qui caractérisent cette famille Bouley, les dialogues sont souvent drôles. La mauvaise foi et les à prioris sont légions dans cette maison et c'est marrant. J'aime leur côté brut, pas de politiquement correct mais pas de provocation pour autant, on peut réellement reconnaître les paroles de notre entourage au travers de cette famille. Le couple offre des scènes à la Un gars, une fille et leurs gentilles divergences sont assez réussies.

La seconde famille, celle des Lepic, portée par Renaud (Guillaume de Tonquédec) nous rappelle pour notre plus grand plaisir l'univers coincé des Le Quesnoy dans « La vie est un long fleuve tranquille ». Famille bourgeoise, le père de famille se donne un mal de chien a transmettre des valeurs et une éthique irréprochable à ses 4 enfants, Christophe, Soline, Charlotte et Lucas. Malheureusement pour lui, son aîné est un cancre. Sa nonchalance, son manque d'intérêt le désespère. Le personnage le plus drôle de cette famille est Fabienne (Valérie Bonneton), la mère. Très vite agacée, désespérée ou à bout de nerfs, celle-ci revient régulièrement excessive, vulgaire mais tape juste quand elle contredit son mari qui essaye de donner une image lisse et proprette. Les Lepic tirent réellement la série vers le haut et les scènes de dispute sont un régal.

Du point de vue de l'intrigue en général, elle se fond parfaitement dans le cahier des charges d'une sitcom, à savoir qu'il ne s'y passe jamais rien de réellement important. On entre très rarement dans des situations dramatiques et l'objectif est clairement le divertissement. À noter qu'en milieu de saison, les deux familles, par le biais des enfants, partagent un épisode. Très réussi, ces adultes qui aiment tant juger et critiquer s'en donnent à cœur joie en observant les méthodes d'éducation de leur rival de reportage.

En conclusion, si les Bouley sont parfois emmerdants et les Lepic toujours drôles, par cette façade pincée toujours ébranlée et qui conduira d'ailleurs Renaud à arrêter son docu-réalité, le changement régulier à l'intérieur même des épisodes en font une série agréable à suivre.


Note la saison : 15/20

jeudi 28 avril 2011

Chuck

Saison 1


Comme pour Supernatural et Ghost Whisperer, j'ai visionné cette première saison de Chuck il y a peut-être deux ans et prévoyant enfin de lancer sa seconde, il est temps pour moi de laisser une trace de son visionnage.

Pour revenir sur cette série, le découpage est simple. On y trouve deux éléments distincts rarement mélangés, mais pourtant ici regroupés : l'action et l'humour.

L'histoire, tout d'abord, concerne Chuck Bartowski – véritable geek – travaillant dans un magasin d'informatique « Buy More » aux côtés de son meilleur ami, Morgan. Leurs conversations favorites sont les jeux vidéos et bien sûr les filles. Le nerf de la guerre proviendra d'un ancien ami de fac, Bryce Larkin. Celui-ci lui fait parvenir un mail bien étrange : un nombre incalculable d'images qui, sans le savoir, vont s'enregistrer dans sa mémoire et faire de lui une base de données humaine. Tous les plus grands secrets d'état sont désormais en Chuck. Il est « l'intersecret ». Véritable catastrophe pour les hautes autorités, deux énormes organisations entrent alors en course : la NSA par le biais de John Casey qui, en guise de couverture, obtient un poste de vendeur chez « Buy More » et se devra de surveiller Chuck ; d'un autre côté, Sarah Walker, agent de la CIA, devient son garde du corps, le protégeant d'éventuelles menaces. Au fil des épisodes, Chuck participe à ses premières missions et tente tant bien que mal de rester vivant. Les éléments importants se bousculent en fin de saison puisque d'une part, nous apprenons que Bryce est toujours en vie, et d'autre part que le général Beckman ordonne l'exécution de Chuck. Du point de vue amoureux, Sarah et Chuck nous rejouent « Je t'aime, moi non plus » d'épisode en épisode. De par leur fonction, leur position et leur secret, ils ne savent pas vraiment sur quel pied danser. Lors du dernier épisode, Chuck se demande si le moment de changer de vie et de ne plus jamais revoir ses proches (en particulier Ellie, sa soeur et son futur mari Devon) est arrivé.

Ensuite, la comédie en elle-même. En dehors de feuilletons des années 80, j'ai rarement eu l'occasion de suivre une série où l'action prenait autant de place que l'humour. En effet, les scènes d'espionnage ou de baston sont agrémentées par la fébrilité, la naïveté et la maladresse du personnage principal. Très drôle, ce Chuck qu'on bouscule et qui ne comprend rien à ce qui lui arrive face à des cascades, des gens violents est un ressort de la comédie, certes connu depuis la nuit des temps mais toujours efficace. Il faut dire que Zachary Levi a une bonne tête et interprète efficacement ce personnage en plein tourbillon. Reste l'univers de Chuck, à savoir les autres personnages et les interactions qu'il entretient avec eux. Je trouve Sarah plutôt bidon, mais Casey en ours mal léché plutôt drôle. La famille de Chuck n'a rien d'exceptionnelle, mais c'est surtout cette équipe de geeks chez « Buy More » qui a le moins d'effets sur moi – plutôt lourdingue, leur humour n'est pas le mien.

En conclusion, je soulignerai l'audace de la série, je garderai le personnage principal et le principe d'immersion d'un gentil naze dans un univers aux antipodes du sien. Mais je reverrai clairement ma copie tant du point du vue des blagues que du déroulement de l'histoire. En grand fan d'Alias, on ne peut que rappeler à quel point les séries d'espionnage peuvent être passionnantes et au travers de personnages comme Marshall, l'informaticien, qui apportait une bonne dose d'humour et d'attachement, sans pour autant que les grosses ficelles des scénaristes ne nous polluent le champ de vision.


12,5/20

mercredi 27 avril 2011

Parenthood

Saison 1, épisode 11.


Si Crosby est en plein bonheur, les autres gèrent ou créent la trahison.

En effet, ce 1X11 de Parenthood n'est autre que la conséquence directe des révélations de l'épisode précédent. Zeek vit désormais chez Adam où la cohabitation est difficile. Camille, de son côté, prend du bon temps avec son professeur d'art. Le couple marié depuis 46 ans va-t-il rompre définitivement ? Mystère. A mon avis, la réconciliation viendra pour le final à moins qu'une mort atroce les sépare mais ce n'est que spéculation.

Julia souhaite sortir son père de ses embrouilles financières et revoit son ex pour l'occasion qui peut lui offrir un bon coup de main. Joel existe un peu plus que d'habitude et devient jaloux. Est-ce le début d'une histoire louche entre l'avocate et son petit ami de lycée ? Il semblerait qu'on ouvre des portes à l'approche du season final.

Amber n'est pas en reste dans cet épisode puisqu'après avoir couché avec Steve, le tout nouvel ex de sa cousine Haddie, elle lui avoue. Une porte claque mais une fois de plus, on reste dans l'interrogatif. Comment les deux adolescentes vont-elles gérer cette situation difficile ?

Comme toujours, j'ai aimé les enfants de la série, Max en pleine crise, Amber en larmes et comme d'habitude, les scènes entre les quatre frères et sœurs sont toujours bonnes. L'épisode n'a ceci dit, rien d'exceptionnel. J'espère qu'un vent de folie nous attend pour les deux derniers épisodes de Parenthood.

13/20

mardi 26 avril 2011

Ghost Whisperer

Saison 1


Si Supernatural flirte avec le scénario de Ghostbusters, dans Ghost Whisperer on retrouverait une Whoopi Goldberg, tout de même sous Prozac, échappée du célèbre Ghost.

Le parallèle entre Supernatural et Ghost Whisperer, chacune pour leur première saison, me vient assez naturellement. Evidemment, les deux séries traitent de paranormal mais leur rythme, leur traité, sont assez semblables. Là où Sam et Dean pourchassent, notre héroïne Mélinda Gordon écoute, comprend et aide les fantômes. Ces derniers ont tous un point commun. Comme dans le film Casper, ces morts, qu’ils le soient depuis 50 ans ou depuis 2 jours, ont chacun l’équivalent d’une œuvre inachevée sur terre et ne peuvent donc partir l’esprit tranquille « de l’autre côté ». Ils sont en général demandeurs, apparaissent brutalement dans la vie de Mélinda, habituée à son don depuis l’enfance. A elle de gérer : les demandes les plus folles, le pardon, la rédemption, la compassion, la persuasion, l’apitoiement, les réconciliations, les pertes de mémoire, le harcèlement, l’acceptation ou le refus de la mort, les mystères et les crimes par le biais de quêtes ou d’enquêtes, au final toujours résolues. Elle se heurte inconditionnellement comme Whoopi à la phase traditionnelle du refus des proches du défunt qui peinent à croire en ce don. La méthode de persuasion est alors toujours la même : Mélinda, entre deux mondes, fait alors dialoguer et se révéler des propos et des relations qui n’auraient plus dû avoir l’occasion d’exister.

Des histoires indépendantes donc pour chaque épisode. Dans Supernatural, il y a la valeur ajoutée du fil conducteur : l'envie de vengeance. Ici, il est plutôt inexistant. Mélinda est mariée et vient d'ouvrir une boutique d'antiquité avec sa meilleure amie. Les rapports, de manière générale sont plutôt niais. Il faut dire que l'actrice principale Jenifer Love-Hewitt a du potentiel en la matière. Le plus pour Ghost Whisperer vient donc de l'émotion - les rencontres avec les morts et leur entourage en deuil - est travaillée. Les couples, les familles ou les enfants séparés par la mort sont des choses qui touchent. Les scénaristes n'y vont pas toujours avec le dos de la cuillère et certaines réunions entrent bien dans la catégorie pathos, mais une série qui vous fait verser des larmes d'émotion a forcément quelque chose de positif, non ?

En conclusion, comme pour Supernatural, il y a du bon (petites angoisses et émotions) mais il y a de l'attente pour la saison deux, un ajout, un fil conducteur qui donne un but à cette Mélinda et ses robes intemporelles !


Note de la saison : 13,5/20

lundi 25 avril 2011

Supernatural

Saison 1


J'ai visionné cette première saison il y a près de deux ans mais comme je m'apprête à lancer la seconde, il était temps de laisser une trace de mon visionnage.

Supernatural raconte l'histoire de deux frères, Sam (Jared Padalecki) et Dean Winchester (Jensen Ackles), qui viennent de se retrouver. Leur particularité : ils ont grandi dans l'univers de forces obscures et enquêtent désormais sur de biens étranges phénomènes. Ils se rendent en mode road trip d'une bourgade américaine à une autre pour dénouer des situations aussi dangereuses qu' inexpliquées. On peut y croiser pour cette première année : des fantômes, des démons, la dame blanche, des créatures cannibales, des métamorphes, l'homme au crochet, un dieu païen, des magiciens, un télékinésiste, la famille Bender chassant les hommes, un esprit créé par Internet, une sorcière et enfin un groupe de vampires.

Comme pour les premières saisons de Buffy contre les vampires ou encore X-files, chaque épisode a son histoire indépendante. Comme pour Dr House et les cas que Gregory a à traiter, le casting et l'écriture du jour varient. Certaines histoires nous accrochent immédiatement, d'autres moins mais d'une manière générale, le folklore de ces légendes urbaines, toujours à mon goût, trouvent ici un traité de qualité. Il arrive même qu'un changement de la musique ou de l'ambiance me fasse sursauter. Je suis un public plutôt facile pour ce genre de chose. Comme je pleure devant Ghost Whisperer, je m'intrigue presque à chaque fois pour le démon du jour.

Mais ce n'est pas tout, comme diraient des gens que je connais bien. Il y a effectivement un fil conducteur, un passé et un but intégrés à nos deux héros. En effet, leur mère, alors qu'ils n'étaient que des enfants, s'est faite bouffer par un démon dans leur propre maison. 22 ans plus tard, c'est la petite amie de Sam, le brun, qui trouve la mort à cause du même monstre. Le père des deux garçons disparaît et c'est alors que le voyage commence. Indice après indice, chasse après chasse, le trio se reforme en fin de saison.

Synopsis important du 1X20 « Le retour des vampires » :
Un vieil ami de John Winchester (le père) se fait assassiner par une bande de vampires et dérobe un ancien Colt. Le père de Sam et Dean est déterminé à le récupérer car il s'agirait de la seule arme capable de détruire n'importe quelle créature sur terre, notamment les démons. Grâce à elle, ils pourraient enfin détruire le démon responsable de la mort de leur mère et de la petite amie de Sam.

Sur trois épisodes, l'objectif est clair, atteindre enfin le moyen ultime qui permettra la vengeance tant attendue. Après différentes batailles, torture, morts d'ennemis et diverses blessures, la famille s'en sort vivante ou presque. En cliffhanger de la mort, la dernière scène n'est autre qu'un chauffard possédé qui percute violemment la voiture des trois héros. Mystère et boule de gomme pour la suite...

En bilan d'impressions, la chose la plus importante et la plus profonde que j'ai à vous soumettre : je hais du plus profond de mon être la veste en cuir ringarde de Dean, rendue doublement ringarde par ce col relevé tellement dépassé. C'était important. Sinon... J'ai évoqué plus haut que l'aspect fantastique de la série me plaisait mais, au final, est-ce que Supernatural, ça s'adore ? Pas pour le moment, non. Le duo de charmant jeunes hommes que sont Dean et Sam est un peu trop lisse à mon goût. Oui, même Dean, pourtant « rebelle » du groupe (avec sa veste) est vraiment le stéréotype du piège à midinettes/connasses, beau et pseudo torturé. La relation qu'il entretient avec son frère n'a rien de très original pour ceux qui ont suivi beaucoup de programmes différents par le passé. Ce qui fait le plus défaut à la série est, à mon sens, son humour. Il est réellement à travailler car carrément trop propret. Entre frangins, ça se taquine mais une fois de plus, assez platement. Attention, je ne déteste pas ce feuilleton qui me rappelle, sans que je ne l'explique vraiment, les duos des années 80 et qui a par ailleurs, ses atouts mais j'espère - comme me l'a répété une partie de mon entourage - que les saisons suivantes deviendront comme promis plus passionnantes, que les sentiments, les blagues et les démons se mêleront dans un ensemble, un cran plus convaincant et donnant davantage d'excitation.
Pour l'instant, Supernatural est la série qui se regarde avec une pizza après une journée de taf trop chargée et c'est déjà pas mal.


Note de la saison : 13/20

mardi 19 avril 2011

Dexter

Saison 5, épisode 4.


Comment Dexter allait-il affronter cette nouvelle situation ? L'intérêt était total, le résultat, à la hauteur.

En effet, pour la première fois de sa vie, une victime sait de quoi il est capable. Elle fuit le monstre, ne veut revivre aucun sévice. Dexter veut savoir de qui il s'agit afin de mieux l'apprivoiser, résister à la tentation suggérée par son père et prendre La décision. Grâce à la base de données et aux empreintes, il sait désormais que sa « belle au bois dormant » se nomme Lumen Ann Pierce. L'essentiel de l'épisode tournera autour de cette nouvelle relation que l'on devine importante pour la suite. Tentant de s'échapper puis apparemment convaincue par notre héros, elle accepte le dialogue. Toute la partie qui consistait justement à rassurer, à montrer qu'il ne le lui ferait aucun mal était nouvelle et par conséquent, assez géniale à suivre. La miraculée finira par comprendre ce qu'est Dexter en voyant les corps des autres victimes du psychopathe aux tonneaux.

Parallèlement, deux histoires secondaires. L'affaire des morts-rituels continue : Debra laisse s'échapper le suspect numéro un dans une très bonne scène de gorge tranchée. Dexter, lui, tente de retenir la nounou de son fils qui souhaite démissionner. Celle-ci s'étant rendu compte que malgré l'emploi du temps peu fiable du jeune veuf, son intention était d'offrir le meilleur à son bébé.

Dernier événement et non des moindres tant la situation est excitante pour nous. La saison dernière laisse des traces et c'est tant mieux. Quinn rencontre furtivement le fils de Trinity, Johnah et lui tend une photo du fameux Kyle Butler. La garde rapprochée de l'adolescent empêchera le jeune garçon de confirmer la thèse de Quinn. Malheureusement pour lui, cette faute grave lui vaudra une mise à pied. Laguerta est d'ailleurs certes une amie fidèle pour Dexter mais ne se pose guère de questions alors que pour la seconde fois, l'un de ses agents soupçonne le légiste du commissariat d'être un monstre. Si un jour la véritable nature de Dexter éclate au grand jour, cette femme n'aura plus qu'à se pendre avec ses chemisiers fleuris...

Encore un très bon épisode de Dexter où Quinn devient intéressant, l'affaire Trinity remonte à la surface et c'est très bien, une relation bien particulière s'installe pour Dexter. Le tout est rythmé, varié et démontre qu'après 5 ans, ce cher Dexter a encore de la ressource !


16/20

lundi 18 avril 2011

Parenthood

Saison 1, épisode 10.


Ce dixième épisode de Parenthood se révèle important pour la famille et le spectateur.

Nous y retrouvons de la simple comédie avec Julia qui devient le nouvel entraîneur de l'équipe de foot de sa fille. En véritable « winneuse », celle-ci veut remonter le niveau et obtenir la victoire. Grâce à Jabbar qu'elle intègre, ce sera chose faite. Adam se voit affublé d'une histoire assez légère également puisqu'il lui faut trouver un autre couple d'amis pour que le jeune Max ait un copain. Les parents de David faisaient l'affaire. Il annonce à sa femme que ces gens pourraient faire partie du top 5 de leurs meilleurs amis. J'ai aimé cette déclaration car je résonne aussi de cette manière improbable. Malheureusement, la mayonnaise ne prendra pas entre les deux gamins et il faudra se rabattre sur un autre couple plus ringard mais qui, au final, amusera et contentera tout le monde.

On monte d'un cran sur le fond avec deux couples. Si celui de Crosby se forme enfin doucettement et ce malgré la tentative du cadet de la famille à manipuler l'esprit de Jabbar le croisant en pleine nuit et en caleçon : « Tu es encore dans ton rêve » et qui se révélera un échec étant donné que le jeune garçon drôle et lucide lui répond : « Ok, je retourne au lit et je fais comme si je ne t'avais pas vu », celui pourtant naissant d'Haddie arrive en fin de cycle. Son Steve se retrouve célibataire parce que trop pressé selon la jeune fille de passer au sexe. Ce dernier se rapproche de la cousine, Amber. Il se confie et tombe amoureux. La trahison risque de faire des étincelles et c'est tant mieux.

Enfin et surtout, la révélation qui pointait depuis un moment : les problèmes financiers du patriarche de la famille explosent au grand jour. Grâce à de simples boutons de manchettes revendus, Sarah découvre la vérité. Les 4 frangins se retrouvent dans de très bonnes scènes, à la fois drôles et intelligentes. Réunion de famille face à Camille, la maman qui apprend la vérité et déclare un poignant « Encore des mensonges ?! ». Elle en vient à s'expliquer auprès de Sarah en confiant qu'il y a eu une femme, un adultère qu'elle a couvert pendant des années et qu'elle ne veut plus de cet irrespect, cette hypocrisie. Zeek finira avec ses valises chez Adam...

Il fallait cet épisode. J'en suis content car il garde l'humour, la complicité, la maturité des enfants mais donne aussi un coup de laisse au scénario général. Ces familles sont faites pour être bouleversées et c'est ce qu'on nous offre dans ce 1X10 de Parenthood !


14,5/20

vendredi 15 avril 2011

Dexter

Saison 5, épisode 3.


Première étape de la guérison de Dexter depuis la mort de Rita : faire justice en assassinant comme au bon vieux temps !

Alors que Debra ouvre l'épisode avec une scène rigolote où l'on assiste aux auditions de la future nounou d'Harrison (qui se révèle d'ailleurs être un bébé mignon), l'élue est trouvée.


Les problèmes de bébé résolus, Dexter, quand il ne voit pas sa nouvelle psy, peut s'intéresser à sa nouvelle future victime dont nous avons fait connaissance dans l'épisode précédent, le mec aux tonneaux : Boyd Fowler. Se faisant engager par la même société, le côtoyant amicalement pour mieux l'observer comme il l'avait fait pour Trinity, discutant toujours avec son fantôme de père du fameux code, le moment fatidique approche : Dexter le pique, le taré se retourne et parvient à lui tirer un tranquillisant pour animal en pleine poitrine. Les deux hommes face à face tombant au sol est une scène qui fait grimper l'excitation chez le spectateur que je suis et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Poursuite, réveil à l'hôpital pour les deux endormis, abandon des lits pour finir chez Fowler que Dexter attrape enfin. Il se confie comme toujours, explique, rend hommage aux victimes et poignarde ! A ce moment précis, on se dit, à quelques minutes de la fin, que l'épisode était sympathique mais n'avait rien de bien original puisque Dexter piégé se sort de cette situation difficile en trois coups de cuillère à pot comme (trop?) souvent. Et c'est alors qu'arrive le petit cliffhanger comme on les aime. A peine a t-il saigné sa proie que Dexter entend quelque chose derrière une des portes de la maison du psychopathe... Une femme, prochaine sur la liste, une séquestrée mutilée et apeurée ! Bien le scénario, non ? C'est neuf, inattendu, original, ça intrigue, ça perturbe, ça donne envie de continuer donc bon boulot !

Les autres personnages ? Quinn demande à l'un de ses contacts de le mettre en rapport avec la famille de Trinity, les Mitchell pour leur montrer une photo de Dexter. Situation difficile, la chose ne se fera pas en un clin d'œil. Quinn finira-t-il comme Doakes ? Impossible alors comment s'éloignera-t-il de cette piste ?
Batista qui s'est, souvenez-vous, battu avec le sergent Lopez parce que ce dernier avait annoncé que sa femme taillait les meilleures pipes de Miami. On ne pourra pas reprocher à cet homme de ne pas avoir le sens de la formule. Bref, Laguerta est mise au courant qu'une plainte pour violence volontaire aggravée a été passée en interne et que son tout nouveau chevalier/ours de mari risque gros.
Enfin, l'affaire qui occupe le commissariat, Debra et sa nouvelle copine fliquette Manzon : le meurtre de Madame Alfaro dans le quartier vénézuélien qui a tout bonnement l'air d'être la manifestation d'un rituel pseudo religieux bien sordide : tête coupée, langues et yeux excisés, le tout éclairé de bougies et agrémenté de bizarreries traînant un peu partout. En interrogeant le Dumbledore du coin, pourtant peu loquace, ce dernier subira le même sort. L'assassinat qu'on envisageait passionnel devient une affaire de meurtres en série, ponctuée par la magie.

En conclusion, j'ai trouvé les touches d'humour intéressantes dans ce 5X3 de Dexter. Le casting façon Mary Poppins, Masuka évoquant Justin Bieber devant un portrait-robot ou utilisant des termes comme « casse-tête » face à un corps découpé ou encore la complicité du groupe quand Debra fait des contre-sens en espagnol. Cet aspect m'a semblé nouveau ou au moins ressuscité, nous sortant, et ça fait du bien, de l'ambiance endeuillée que la série traînait. Rien d'ennuyeux dans les différentes histoires même si Laguerta et Batista ne sont pas passionnants. Quinn tire des ficelles usées mais la mayonnaise prend forcément quand Dexter est en danger. La nouvelle enquête tient la route et on offre dès cet épisode 3 ce qui sera pour sûr l'une des grandes lignes de la saison : la fille qui connaît le visage - et le vrai visage - de Dexter.


15/20

mardi 12 avril 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 7.


Comme dans chaque sitcom à succès, How I Met Your Mother a droit au traditionnel épisode d'Halloween.

En réalité, la soirée n'est qu'un prétexte puisque notre histoire commence au lendemain de la fête avec le défilé de la honte. La bande de potes se retrouve en bas de l'immeuble, à l'aube pour observer les passants déguisés de la veille, retournant chez eux après une nuit de débauche et regardant leurs pieds, n'osant affronter le regard des gens. La scène est déjà drôle en elle-même mais c'est Robin paradant tout à coup qui donne l'intrigue du jour. Que lui est-il arrivé et avec qui ?

Deux autres histoires de travail s'y greffent. Marshall ne veut pas virer Randy - qui souhaite l'être - et se conduit du coup en pire employé de l'année allant jusqu'à détruire le bureau. Ted doit faire face à Zoey, l'illuminée de l'Arcadian. Elle s'impose aux cours d'architecture et annonce le projet de destruction. Résultats : complètement convenu, sans surprises, pas drôle, tous les beubeus de l'amphi se retournent contre leur professeur qu'ils jugent monstre. Insupportable et dégoulinant, j'ai détesté.

En fin de compte, Robin n'a couché avec personne mais a tourné une pub car sa jalousie envers sa co-présentatrice stupide était trop forte. Elle y joue une infirmière coquine. Si l'effet vidéo comique est plutôt raté, j'ai aimé sa précision : heureusement celle-ci ne serait pas diffusée, immédiatement contredit par la voix-off indiquant qu'au contraire, elle allait passer pendant 7 ans. Lily explique que pour calmer ses élèves, il existe une astuce : l'imitation lourdingue d'une alarme : pas drôle et chiant !(Elle le devient, par contre, quand elle se fait littéralement cirer les bottes par ses mauvais élèves ou qu'elle détruit leur cheval en bois.) Ted suit les conseils d'autorité et retrouve son pouvoir et ce n'est pas drôle et chiant. Marshall joue de bons sentiments, de pseudo innocence enfantine et... ce n'est pas drôle et chiant.

Une fois de plus, How I Met distille quelques bons mots mais les gags visuels et assez faciles polluent une bonne partie de l'épisode.


10,5/20

lundi 11 avril 2011

Parenthood

Saison 1, épisode 9.


"Vous connaissez les problèmes des mères ? Leurs filles !"
Les jeunes sont au centre de ce nouvel épisode de Parenthood.

Sydney, la petite fille de Julia teste ses parents en refusant d'admettre un mensonge. Elle sait que sa mère est une avocate et s'octroie donc le même droit de cacher la vérité.

Drew, de son côté découvre les premiers émois amoureux. Craquant pour Lyndsay, il se prépare à la draguer au bal du lycée. Ne sachant danser, Adam lui livre ses secrets pour un résultat final que je ne saurais difficilement définir, oscillant entre le gentiment pathétique ou carrément ringard.

Amber, traînée par sa mère, subit la visite de différentes facultés et comprend en fin de compte que les études sont importantes pour réaliser ses rêves. Pouf pouf.

Haddie donne à nouveau l'occasion à son père d'être complètement insupportable d'autorité et dégoulinant de valeurs dépassées. L'achat d'un soutien-gorge devient affaire d'état.

Côté adultes, Crosby et Jasmine font leur affaire, ce qui inquiète le jeune homme qui y voit l'enjeu familial, Kristina s'en va travailler trois jours avec le futur gouverneur adjoint et prouve à sa fille qu'elle est capable d'autre chose que de passer le balai. Entre belles-soeurs, Sarah, Kristina et Julia se plaignent de leurs enfants. Cette scène agréable n'est pas sans rappeler les bonnes heures de Desperate Housewives. Les femmes tentant d'être parfaites au fil de leurs journées y lâchent un peu de lest, critiquent et ça fait du bien parce que dans Parenthood, il y a toujours la frontière du bien-pensant, du puritanisme qui est frôlée et il ne faudrait pas la dépasser complètement sous peine de me perdre.

Si Sarah avance en envisageant de reprendre ses études, Crosby monte sa famille, les enfants grandissent chacun à leur manière, Adam, lui, tire véritablement l'épisode vers le bas. Sa femme restera à la maison et refusera le poste de directrice de communication et sa fille devient l'objet de son machisme absolu. Sous couvert de bons sentiments, son attitude de papa poule dirigeant sans limites est des plus ridicules.


10,5/20

vendredi 8 avril 2011

Dr House

Saison 5.


Alors que la septième saison bat son plein aux Etats-Unis et que la sixième s'apprête à faire son arrivée à la fois dans les rayons DVD et sur TF1, j'ai, quant à moi, visionné la cinquième année de Dr House.

Gregory House, si l'on en croit les audiences, les ventes et les récents sondages, à l'image des Experts ou de The Mentalist, le docteur à la canne rafle tous les suffrages. Il faut dire que ce personnage singulier a créé l'événement il y a sept ans en proposant un caractère paradoxal et fort éloigné de ce qui existait jusqu'alors dans les séries dramatiques et en particulier dans l'univers médical. En effet, pour la première fois, un médecin qui se devrait par définition d'être rassurant, altruiste et à l'écoute de ses patients, se révèle au contraire cassant, drôle et sarcastique. Son manque d'humanité apparente n'a heureusement que d'égal son talent, pour ne pas dire génie. Les cas les plus compliqués, les maladies aux effets les plus étranges lui sont confiés et toujours ou presque la solution est trouvée, la guérison opère.

Pour expliquer grossièrement son comportement, il y a dans son parcours l'accident qui lui a bousillé la jambe, la douleur perpétuelle et la dépendance à la Vicodin. Pourquoi plaindre des inconnus, avoir de la compassion, se montrer intéressé par la vie des patients alors que lui-même est en souffrance ? Seuls le challenge et l'obstination du défi médical à relever compte. Les seuls rapports humains et de détente qui occupent ce solitaire motard et pianiste concernent sa relation étrangement fusionnelle avec son seul ami, le Dr Wilson. Sans effusions mais avec beaucoup de franchise et une haute connaissance de l'autre, ces deux-là font la paire. Dans une moindre mesure et mêlant ambiguïté et complicité, il existe dans la vie du Dr House un rapport particulier avec sa supérieure hiérarchique, la divine Dr Cuddy. Comme Wilson, elle passe facilement de la tendresse et de l'admiration à l'exaspération. Aussi mouvementé soit-il, ce trio n'en est que plus charmant.

Dans les trois premières saisons, les épisodes tournent autour des différents cas traités par le Dr House et ses trois jeunes nouveaux employés : Dr Chase, Dr Cameron et le Dr Foreman. Chacun apporte sa touche, les relations entre eux et avec leur patron évoluent. Cameron, au fil des années et malgré sa relation amoureuse avec Chase, parvient régulièrement à lire entre les lignes compliquées du Dr House. Trop prenant, trop accaparant, trop tendu, le métier en compagnie de House, s'il est enrichissant, ne parviendra pas à dépasser la saison 3. La bulle des quatre explose. Alors que Foreman retrouve une place de choix auprès de la nouvelle équipe, Cameron travaille désormais aux urgences du même hôpital et Chase au service chirurgical. Les apparitions du jeune couple sont alors plus ponctuelles. Nous arrivons donc en saison 4 où l'essentiel de ses seize nouveaux épisodes sera de former la nouvelle équipe et d'apporter un renouveau à la série. Bien menée, elle installera un suspense sur qui parmi la foule de postulants sera retenu au final. Les gagnants sont : la sublissime Numéro 13 , Kutner et Taub, ayant chacun passé les différentes épreuves avec succès. La surprise viendra du season final puisqu'une des prétendantes rejetée à la dernière minute mais nouvelle petite amie de Wilson, Amber aura un accident de bus mortel en compagnie du Dr House. La réalisation de ce double épisode sera particulièrement soigné et n'ayons pas peur des mots : grandiose.

C'est dans ce climat de deuil et de culpabilité que débute notre cinquième saison. Dans un premier temps, Wilson, pour la première fois de sa vie, souhaite s'éloigner de son ami. En fin de compte, après l'enterrement du père de House, les deux complices se retrouvent. En vrac et pour les éléments importants, lors de la vingtaine d'épisodes suivants, nous découvrirons la maladie de Numéro 13, la naissance du couple qu'elle formera avec Foreman et le parcours difficile de Cuddy pour adopter un enfant. Ces différentes histoires mêlées aux naturellement cas médicaux improbables ne m'ont franchement pas passionné. Bien sûr, le ton général de la série, Hugh Laurie, le reste du casting réussi font malgré tout passer des épisodes assez sympathiques, mais manquant de peps et de renouveau. Les choses s'accélèrent en fin de saison puisque l'un des nouveaux protagonistes, Kutner, se suicide en se tirant une balle dans la tête. La scène de Numéro 13 et Foreman tombant sur le corps de leur collègue et ami au milieu d'une mare de sang est un choc intensément interprété. Malgré cela, l'émotion persiste difficilement dans les épisodes suivants. Bien sûr, chacun est perturbé mais l'ensemble n'est finalement pas très marquant. Cette disparition sera l'amorce d'un énorme changement pour House. En effet, ce dernier est pris d'hallucinations et voit Amber 24h/24. Discutant avec son fantôme, tentant par différents moyens d'échapper à ce cauchemar, il pense enfin y arriver. Il demande de l'aide pour la première fois de son existence à Cuddy qui accepte. Il est temps pour lui de se désintoxiquer de la Vicodin. Après une nuit affreuse à vomir et à ramper, le cadeau : la nuit d'amour tant attendue entre les deux stars de la série. Dans ce season final, la révélation coupe le souffle : ces événements n'ont jamais eu lieu et ces deux jours à la fois de sevrage et de sexe n'ont été qu'une hallucination. Comme en fin de saison 4, la réalisation et la mise en scène sont dignes d'un long-métrage, d'une qualité exceptionnelle.

Si je n'ai pas adhéré au délire Amber, que je trouvais plutôt ennuyeux, le tournant que prend la série avec un Dr House se faisant interner, ainsi que le mariage de Cameron et Chase, me remplissent de confiance pour l'avenir du programme.


Note de la saison : 14/20

jeudi 7 avril 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 6.


Merci à Lily, Marshall et Robin, s'accordant à imposer deux histoires des plus lourdement chiantes au téléspectateur.

En effet, alors que le futur bébé n'est même pas encore en route, il grignote de plus en plus de minutes à l'intérieur des épisodes. Déjà que dans la vie réelle ce genre de situation est emmerdante au possible mais à la télévision, c'est suicidaire. La mission du jour consiste à trouver les bons prénoms. A chaque proposition, nous avons droit aux souvenirs atroces du jeune couple face à quelqu'un qui porte justement ce même prénom. Qu'on ne veuille pas appeler son fils, je ne sais pas moi, Goldorak, Creamy ou Popples, je le comprends, c'est trop marqué. De même, on peut chacun avoir en mémoire Le mauvais souvenir, La peine de cœur liée à une personne et donc à un prénom mais de là à partager sa fixette en cherchant le nom que jamais personne n'a croisé, merci bien la requête de merde !

Robin ne s'en sort pas mieux. Becky, une idiote pas drôle lui sert de coprésentatrice. La blonde s'exprime comme une enfant, ce qui plaît à la gent masculine. Comme d'habitude, cela entraîne, primo, les fameuses discussions pseudo sociologiques du groupe sur la différence entre les hommes et les femmes et secundo, aux flashs illustrant ladite Becky. L'émission de Robin est de plus en plus faible scénaristiquement. La crédibilité d'un tel programme s'envole complètement avec des animatrices discutant comme si elles étaient hors-antenne – Énervant ! Barney, lui, relève le challenge de se taper une fille en minaudant de la même manière. Il y arrivera pendant que Ted se fera l'insupportable Becky.

Cet épisode n'est qu'une succession de petits sketchs et d'interrogations inutiles sur le prénom puis le sexe de l'enfant (qui s'appellera Jamie – Youpi !). Une vanne ou un déguisement peut toujours faire sourire à l'occasion mais l'ensemble n'en demeure pas moins ultra faiblard !


9/20

mercredi 6 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 10.


Retour dans la ville natale de Nancy avant le re re re grand départ !

Le programme avant ce big voyage à Copenhague : la famille Botwin squatte chez monsieur Schiff, le professeur de mathématiques de Nancy, celui avec qui elle a couché, adolescente et qui lui vaut aujourd'hui encore un privilège. L'hébergement se fera le temps de trouver de faux passeports et l'argent nécessaire.

Les échanges avec le vieux sont plutôt drôles surtout quand il évoque la perte de virginité de Nancy. Andy l'est tout autant au milieu des prières de la mosquée. Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, tellement pas subtil, il lance des « Passeports » à la foule, se croyant discret alors que...trop pas ! Marrant !

L'intérêt dans l'épisode viendra une fois de plus de Shane et Silas qui, enquêtant sur le passé de leur mère, découvrent son petit ami d'époque : Lars Guinard. Oh surprise, les dates du couple coïncident avec la naissance de Silas. Sonnant à sa porte, les attitudes « à la cool » du quadra ressemblent méchamment à celles de Silas. Shane en spectateur de ce duo rend la scène irrésistible. En fouine qu'il est, il dérobe au fameux Lars, une brosse chevelue dans sa salle bain. La réponse à cette interrogation qui me plaît bien est donc pour bientôt...

Nancy, de son côté se rend sur la sépulture de ses parents, présente son bébé et leur raconte brièvement son parcours amoureux. Elle déclare « J'aime votre nouvelle personnalité. Vous ne me jugez plus, vous êtes ouverts d'esprit... » avant de laisser les bonbons préférés de son père sur sa tombe et de conclure : « Désolé maman, il y avait trop de monde à la boutique d'alcools». Ces partitions de vie passée racontées avec cette légereté, ce détachement et un humour noir comme je l'aime en font un moment carrément digne d'intérêt.

Si Silas rencontre son peut-être père, Nancy tombe sur un certain Ellis Tate, ancien élève de son lycée qui s'avère être un espion à ses trousses. L'épisode se conclut sur un cliffhanger assez cool : « Je l'ai trouvée ! »

Drôle, relançant la traque, organisant la nouvelle came, introduisant de nouveaux sujets par le biais de personnages bien vendus, ce dixième épisode de Weeds remonte un niveau qui n'avait déjà pas spécialement à rougir de son parcours.


15,5/20

mardi 5 avril 2011

Modern Family

Saison 2, épisode 3.


«C'est comme un tremblement de terre, un typhon sur la mer, un grand coup de tonnerre... » Ou presque.

Une secousse vient perturber les trois familles. Alors que Gloria vante une fois de plus les vertus de l'église à son pieux de mari, que Cameron et Mitchell traînent la patte pour se rendre à un bal costumé et que Claire est obligée de faire venir un professionnel devant exécuter les travaux que Phil n'effectue jamais, la terre se met à trembler.

Claire est alors coincée dans les toilettes avec le plombier, Phil ne la libère pas pour refixer une étagère, Cameron et Mitchell profitent de l'incident pour ne pas se rendre à la fête de leur ami. Ce dernier débarque et devant la supercherie, fond en larmes. Revival Friends. Comme Monica et Chandler face à Janice, Mitchell prétexte les sentiments amoureux de son compagnon pour l'organisateur, du coup, rassuré. Plutôt fun.

Rien d'extraordinaire dans cet épisode malgré le tremblement de terre qui laissait présager un ensemble plus amusant. Je retiendrais des détails dans les dialogues comme Phil essayant de faire croire à son fils que la chute de l'étagère n'était qu'une illusion d'optique, Jay proposant à Manny de verser carrément le sucre sur le café et bien sûr le quiproquo téléphonique : « On a perdu Phil et Gloria ». Ça, j'aime.


13/20

lundi 4 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 9.


Cet épisode aura pour thème la merde de Stevie.

En effet, Nancy change son bébé pour la première fois et se rend compte que le paquet est vert. Direction : pédiatre. Hors-la-loi, la situation n'est pas simple surtout que la télévision de la salle d'attente émet un avis de recherche concernant Nancy, photo à l'appui.

Parallèlement, Silas et Shane sont en liberté. Mission du jour : dealer pour pouvoir faire le plein d'essence. En conflit sur la responsabilité de chacun, Silas se paye la tête de son petit frère. Se croyant indépendant, il pense prendre la charge de la cagnotte du jour et des ventes. Pour lui prouver son incompétence, Silas lui fait croire qu'il a perdu l'argent et le laisse galérer durant tout l'épisode pour retrouver le magot. Le duo fonctionne de mieux en mieux et enchaîne les dialogues marrants aux petits instants plus profonds.

Distillé au compte-gouttes, le fil conducteur du FBI nous rappelle uniquement que l'enquête suit son cours. Une seconde interview nous est dévoilée, la sœur de Nancy se confie.

Alors que Silas parle d'un plan de secours en évoquant une inscription à la fac, Shane, sous les conseils de sa mère apprendra au gré de la route et trouvera sa voie, un jour. Nancy, elle, décide que vivre dans l'illégalité toute sa vie n'est pas compatible avec un bébé. Le road trip devient international et l'objectif à atteindre, après un passage (adieu?) à la maison de son enfance, est le Danemark !

L'impression générale de ce 6X9 de Weeds reste la même que pour les épisodes précédents. La fuite est le seul fond de l'histoire, les occupations bouche-trous de cette saison laissent un ressenti étrange mais pas désagréable.


13/20

vendredi 1 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 8.


Le début de ce 6X08 de Weeds laissait présager quelque chose d'énorme, mais il s'agira juste d'une amorce.

En effet, à la manière d'une audition filmée, nous retrouvons pour la première séquence – oh surprise ! - Dean, l'ex de Celia, se confiant à propos de Nancy. Transpirant, mal à l'aise et semble t-il, mis en accusation, Hodes reconnaît les différents moment où il a aidé la famille. Une enquête réunissant les protagonistes disparus de la série peut m'exciter, surtout si on part loin dans le parcours des Botwin.

Goutte d'eau de l'épisode, construisant certainement enfin la grande ligne de la saison, le reste est plus... indépendant. Le road trip continue dans un nouveau camping car. Anciennement occupée par un pasteur, les nouveaux acquéreurs trouvent des souvenirs : gode ceinture, porno gay et surtout la déco extérieure et l'accoutrement officiel. Contrôlé par les flics, Andy se fait passer pour un pasteur voyageur offrant sa spiritualité de ville en ville. En pause dans un trou paumé de chez paumé, blindé de gens tout autant paumés, en général en fuite également, la venue de ce qu'ils pensent être une caravane du bonheur est propice à se faire du blé. Ainsi, alors que les garçons organisent de faux événements religieux pour se faire du fric, Nancy se fait prendre bien violemment, comme elle aime par le serveur d'un bar-fantôme. Instantanément la femme du bellâtre tombe sur Nancy qu'elle accuse de coucher avec un homme marié et les débiles de la communauté rurale se rendent compte de la supercherie du soi-disant révérend. Sous les cris, la fuite reprend et les machines à laver vont tourner pour la fabrication de shit, encore et toujours.

Pouvoir transformer une série comme elle l'est devant nos yeux en ne proposant plus que des histoires presque indépendantes les unes des autres sans pour autant la gâcher n'est pas donné à tout le monde. Il ne faut pas se leurrer, impossible de dire le contraire, le programme devient moins bon que du temps d'Agrestic mais il faut reconnaître que le ton de la série, de son héroïne qui ne se fait vraiment pas baiser comme une héroïne classique, la fraîcheur, la cohésion du groupe (même avec Doug pour ce numéro 8) font que la série, bien que sur sa fin, est toujours agréable.


12,5/20