mardi 30 novembre 2010

Les Invincibles

Saison 1


Si pour beaucoup les séries françaises rappellent des productions plus ou moins obscures, telles que Maguy, Premiers baisers, voire Marc et Sophie, ces dernières années, l'évolution tant attendue semble enclenchée. En effet, les succès d'estime de programmes - comme Braquo, Pigalle la nuit ou encore Engrenages - démontrent qu'en France, il n'est pas uniquement question de Mouss Diouf, d'un mistral bien trop euphorique ou d'un ange gardien nain, certes magique, mais fort niais.

Mon parcours télévisuel avec les séries bien de chez nous s'est, à quelques exceptions près, arrêtée avec le fin du Club Dorothée. Lors de nuits bien trop blanches, j'ai cela dit pris plaisir à suivre les rediffusions d'Hélène, Johanna, Cri-Cri et compagnie, mais arrivé un moment, il faut se ressaisir. Les Invincibles produite pour la chaîne ARTE ne déroge pas à cette bonne nouvelle règle. Elle sait conjuguer efficacité, originalité et surtout qualité. Elle met en scène quatre comédiens de talent interprétant des rôles intelligemment écrits : FX (Benjamin Bellecour), Vince (Cédric Ben Abdallah), Hassan (Jonathan Cohen) et Mano (Jean-Michel Portal). Agrémentant ce casting de choix, peut-être pour vendre davantage la série, deux têtes connues du grand public y sont ajoutées : Gisèle (Clémentine Célarié), toute nouvelle belle-mère d'FX et Zoé (Lou Doillon), future ex de Mano.

L'histoire : Emmené par FX, le quatuor proclame le changement. Trentenaires, fuyant les engagements et la routine, une charte symbolique est alors établie. Composée de règles parfois drastiques, parfois légères, relevant souvent du défi, elle dirige en tous les cas le quotidien de nos héros. Symbole d'appartenance ultime : chacun d'entre eux se voit affublé d'une énorme montre bleue. Mises au poignet, elles cèlent le pacte et donnent un point de départ à leurs objectifs communs. Si l'on exclut les mini paris, souvent blagues, la priorité pour chacun des personnages est l'indépendance. La décision est donc prise : au cours du premier épisode, qu'elles soient longues ou courtes, sympathiques ou au contraire étouffantes, quand la montre retentit, les relations sont stoppées net et les filles qui partagent leurs vies – sans explication aucune - se retrouvent larguées.

Deux éléments atypiques sont ajoutés à la construction des épisodes. D'une part, comme dans Fais pas ci, fais pas ça ou encore dans la très bonne Modern family, les protagonistes s'adressent à une caméra et se confient à un journaliste. Si les mini-interviews – en groupe ou en solo – ponctuent chaque épisode, à aucun moment il n'est question d'une équipe de télévision qui les suivrait au cours de leurs journées. Certes sans incidence sur le scénario, nous sommes amenés à nous poser les questions de la provenance de ce reportage, de son organisation et de son but. Aucune réponse ne nous sera apportée. D'autre part, au travers d'Hassan, fan de B.D. et autres mangas, la série joue d'originalité dès son générique puisque nos quatre héros deviennent super héros animés. En parallèle de leurs vies, ces séquences illustrent métaphoriquement leurs déboires en les confrontant à de terribles monstres. Si cet élément et comme annoncé original, il est, il faut l'avouer, en ce qui me concerne, plutôt inutile. En effet, jamais drôle, jamais intéressant et n'apportant aucune information supplémentaire, nous pouvons nous réjouir de leur nombre peu important. Il est à supposer que les fans de comics s'y retrouveront davantage.

Pour ce qui est des personnages en eux-mêmes, FX, chef de bande, étudiant en psychologie, chef scout à ses heures, vivant dans la maison familiale auprès de son père Alain (François Dunoyer) fréquentant depuis peu la libérée Gisèle. Libérée – euphémisme – étant donné que très vite, cette dernière s'envoie FX. S'ensuivent des rapports familiaux houleux, la révélation malheureuse de la trahison, l'éclatement du trio, les retrouvailles manquées, les tentatives de pardon et finalement la recomposition du couple et de la relation filiale. Etant un des fils rouges de cette première saison, FX a droit a une seconde histoire importante puisqu'il quitte Meïke (Brigitte Bémol) qui, peut-être par vengeance, aura une aventure avec Mano. Benjamin Belcourt campe ce personnage adulescent, déterminé, fédérateur, un peu naïf et attachant avec une grande justesse.

Mano, artiste de la bande est chanteur lead d'un groupe de rock, ce qui lui donne accès à de nombreuses aventures auprès de ses groupies. Il est également employé d'une boutique de musique. L'esprit de tribu clairement ancré, il s'apprête en début de saison à larguer Zoé. L'herbe coupée sous le pied, la jeune fille prend les devants et le quitte. Sentimental ou manipulateur, il est alors difficile à cerner. Essayant dans le dos de ses potes – car contraire au règlement – de la récupérer, celle-ci finira par y concéder. Dans une scène mémorable, après coucheries, elle est de retour, camion de déménagement blindé devant la porte de l'immeuble, prête à emménager, Mano tient alors sa revanche et lui lance un « Je te quitte ». L'ayant ridiculisée, il peut se consacrer à son nouveau coup de cœur qui n'est autre que Meïke. Le statut d'ex-copine de l'un de ses meilleurs amis conduira le groupe dans une crise existentielle. Pardonner ? Concéder ? Accepter ? Eliminer ? Ces différentes options n'auront guère le temps d'être envisagées puisque Meïke le quittera. En fin de saison, une seconde histoire plutôt bancale lui tombe dessus : son père serait David Bowie. Jean-Michel Portal, juste, sympathique et rigolo demeure malgré tout le personnage scénaristiquement en dessous des trois autres.

Vince, autre très bon personnage de la série, annonce la couleur dès sa première scène importante. En effet, sa petite amie en deuil depuis deux minutes ne provoque en rien son indulgence parce qu'à cet instant précis, la montre retentit et alors que les condoléances se distribuent, Vince, lui, quitte sa femme, pourtant déjà en pleurs. Scène d'humour noir délicieuse ! Suite à cela, Vince peut laisser libre cours à sa dualité. Présentant bien en société, sympathique, aimable, quand vient la nuit, il laisse s'échapper ses différentes envies et pulsions sexuelles : engageant des prostituées, baisant à trois, participant à des soirées échangistes très drôles. Il tentera l'expérience de l'homosexualité avec Marc (Lannick Gautry, dont j'avais fait la connaissance dans la très bonne comédie « Nos jours heureux »). En fin de saison, après de multiples relations, Vince, peut-être encore attaché à son ex, ne trouve pas sa voie. Cédric Ben Abdallah déploie ses multiples facettes avec naturel et humour.

Enfin, Hassan deviendra peu à peu le personnage le plus important de la série. Son histoire d'amour tumultueuse avec Cathy (Marie-Eve Perron) se développera tout au long de la saison et en sera le final ! Dès la mise en marge du plan de départ, Hassan peine à s'affirmer. Il est en effet incapable d'avoir le dessus sur sa femme détentrice du pouvoir absolu au sein de leur foyer. Cathy crie, hurle, dirige, impose, dicte et ne laisse aucune place à Hassan pour quelque décision que ce soit. Après la tentative vaine de séparation, celle-ci empêche Hassan de voir sa bande de potes, qui selon elle, le manipule et l'influence. Les différentes faiblesses de caractère d'Hassan se transforment en réels problèmes psychlogiques puisque celui-ci en vient à mener une double vie permanente. D'un côté, il fait croire à FX, Vince et Mano qu'il est célibataire, qu'il a des aventures, loue même un appartement; organise un faux déménagement. Et de l'autre côté, il prépare son maraige avec une femme qui le domine et l'épuise. Ses seuls moments de quiétude proviennent des somnifères qui endorment l'excitée. Parallèlement, il couche avec la psy qui lui est imposée au travail. Celle-ci finira par lui annoncer la naissance prochaine de leur enfant. Hassan s'adapte et s'invente donc une troisième personnalité. Jonathan Cohen incarne ce mec paumé pour qui il est impossible de dire « non » ou de prendre la moindre initiative à la perfection. Le rôle extravagant, extraverti, dynamique, impulsif et parfois tendre de sa femme, agrémenté par les interventions comiques de sa famille tout aussi barjo, en font un regroupement d'acteurs doués et drôles, apportant chacun leur très bonne touche.

Mauvais point : le dernier épisode est clairement en dessous du niveau général de la série. Le mariage est trop long. On attendait la bombe d'Hassan, le résultat n'est pas à la hauteur de l'excitation qui montait, certes il quitte Cathy mais la grande scène de révélations n'arrive jamais, dommage. Ce qu'on peut en tirer c'est que, même s'ils ont avancé, aucun des 4 n'a trouvé son chemin. S'ils ont appris des choses, il reste de la matière pour des saisons supplémentaires, d'autant plus que les quatres amis n'en sont plus...

En conclusion, cet excellent casting, cette histoire aboutie et surtout la cohésion des quatre acteurs principaux interagissant presque naturellement entre eux en font une série qui met réellement de bonne humeur et vous fait passer d'agréables moments. Découvrez-la rapidement car la saison deux débarquera sur nos écrans, début 2011. Vivement !


16/20

lundi 1 novembre 2010

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 4.


Ces femmes qui abusent :

Dans ce 7X4, les Housewives sont à nouveau fines comme du gros sel dans leurs différentes réactions.

Tout d’abord, Gabrielle. Ayant la chance que cette situation inédite de bébés échangés se passe pour le mieux avec la famille Sanchez, en charge de la petite Grace, tout pourrait se passer au mieux avec ce couple tout à fait normal. Carlos s’entend parfaitement avec le père, de part et d’autre, on envisage l’avenir de la même façon. Chacun élève la fille qui a grandi dans son foyer d’origine mais les rencontres régulières favoriseront le contact. Évidemment, Gaby ne peut s’y résoudre et met les pieds dans le plat. Grace, comme une petite fille sur deux, aime les vêtements. Gabrielle y fait le parallèle avec son parcours personnel, celui de l’enfance difficile sans sac à main de luxe. Insupportable, elle se mêle de ce qui ne la regarde pas et débarque avec ses cadeaux hors de prix. C’est bien connu, une enfant ne peut être heureuse sans bijoux ou accessoires Chanel. Comme pour l’esprit étriqué de Susan et son appartement de pauvre, Desperate Housewives n'y va pas avec le dos de la cuillère et sans aucun second degré associe le fric sans mesure au bonheur. On imagine aisément que ce qui aurait pu être simple sera détruit par l’avidité, l’égoïsme et la stupidité de Gaby.

Lynette n’est pas en reste dans l’abus de réactions stupides. Complètement cloisonnée dans son rôle de mère surchargée depuis 7 ans, les scénaristes ne semblent pas enclins à lui proposer autre chose. Sa jeune fille, bien plus humaine que ses frères, vient en aide à sa mère blindée de travail (même si tout le monde est absent de la maison et qu’elle n’est en charge que d’un bébé à temps complet). Après réflexion et sans surprises, Lynette abuse et laisse le poupon à Penny pour prendre des bains, jouer aux cartes, faire son jogging. Évidemment, après coup, Lynette ouvre les yeux et comme Susan avec Julie, la remercie mais la laisse à ses problèmes d’enfant.

Si en plus d’être énervant de répétitions et/ou de clichés, ces histoires ne sont pas des plus passionnantes.

Bree, Renee et même Susan apportent plus de drôlerie, à défaut d’originalité. Bree est toujours en compétition pour l’ouvrier avec Renee mais celle-ci est bien drôle avec sa phobie des nains et surtout face à Gaby dont elle ne connaît pas le prénom ou encore de son jugement approbateur par rapport aux cadeaux faits à Grace.

Ce qui devait arriver, arriva, Susan est sur le point de se faire prendre et sans demi-mesure puisque des clichés d’elle, en sous-vêtements sont sur le point d’être placardés partout. Elle parvient à arracher le prototype affiché en ville dans une scène plutôt drôle. On n’oublie pas pour autant de la faire pleurer telle Annette dans Premiers Baisers. Tout dans le dosage...

L'ombre d'un homme ramasse cette photo dénudée de Susan. J’hésite entre Mike ou un pervers sexuel. A suivre. Par ailleurs, pour gagner plus d’argent, Susan accepte d’aller plus loin dans la débauche du net. Striptease intégral ? Jeux de rôle à plusieurs ? Mystère.

En conclusion, deux des personnages sont exaspérants, les autres s’en sortent, Danielle revient, Paul inquiète légèrement mais pas suffisamment, Madame McCluskey récupère du texte mais il est moyen. Moyen, tel est aussi l’épisode du jour. Quand elles n’agacent pas, les Housewives détendent sans passionner.


14/20

Weeds

Saison 6, épisode 6.


Ce 6X6 débute sur la très bonne lancée de la dernière scène de l’épisode précédent.
L’assistance à l’enfance, pourtant bien assez décontenancée face au spectacle qu’offre cette famille est conclue par les échanges drôlissimes entre l’assistante sociale muette et Silas qui pratique le langage des signes grâce à son ex-petite amie, Megan. L’assistante posant 1000 questions sur le pourquoi du comment, Silas lui propose qu’elle lui suce la bite. J’ai beaucoup aimé.

L’épisode enchaîne forcément sur la recherche de Shane que Nancy peine à retrouver. Elle réussira à se débarrasser des deux sbires d’Esteban et à sauver tout son petit monde qu’elle met elle-même en danger depuis 6 ans. Shane prouve qu’il est et sera un psychopathe mais sa tête et ses attitudes d’enfant mêlées à ses problèmes psychologiques en font un personnage toujours plus important, à la fois dans l’humour et l’histoire.


L’aspect comique est d’ailleurs très efficace dans cet épisode, j’aime beaucoup les deux appels de Nancy à Esteban. Dans le premier, elle prend sur elle pour être polie mais finie par l’insulter de tous les noms, se rétracte légèrement et joue de l’ironie sur le kidnapping de son jeune fils. Vraiment bon ! Dans le second, elle fait ses adieux mais n’oublie pas sa boutade toute pourrie : « Allo, c’est César » (sbire kidnappeur), fière de sa blague, une fois de plus, Mary-Louise Parker m’a conquis.

La petite ombre au tableau, nous récupérons Doug, qui n’a toujours pas réussi à être drôle, mais comme les quatre autres sont ultradoués, on pardonne. Ne se reposant pas sur ses lauriers , Nancy et ses joyeux drilles sont à nouveau expédiés sur les routes. Ca bouge et c’est parfait !


16/20

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 3.


Si Robin est désespérante avec son énième épisode porté sur son navet d’ex-petit ami, les autres personnages n’offrent rien d’exceptionnel, rien de vraiment mauvais mais malheureusement, rien de vraiment drôle non plus.

Nous avons ici l’épisode neutre par excellence. Nous suivons une histoire principale ni fade ni intéressante, celle de Ted acceptant ou refusant la construction de son premier immeuble. Les autres personnages gravitent autour, proposent à l’occasion une petite blague, Barney en tête, bien sûr.

J’ai presque honte de conclure le billet le plus court de l’histoire avec des phrases qui tiendraient dans un texto, mais il semble qu’aujourd’hui, mon inspiration soit à l’image de ce que propose How I Met Your Mother dans ce 6X03.


12,5/20

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 2.


Décevant ! Si l’épisode n’est pas une catastrophe en soi, son niveau est bien en dessous du grandiose season premiere.

Tout commençait très bien puisque ce 6X02 semblait à nouveau mettre en avant le duo le plus efficace de la série, Sheldon et Penny. Nous pensions pouvoir observer Sheldon faire du sport mais il ne s’agira que d’une scène. Scène durant laquelle la souplesse de Sheldon m’a bien fait rire. Par la suite, toujours dans l’optique d’allonger son espérance de vie, Sheldon invente un robot qui vivra sa vie physiquement à sa place alors qu’il restera à l’abri dans sa chambre. Une sorte d’Avatar en somme. L’effet premier est assuré, un robot habillé comme Sheldon avec les vêtements de Sheldon et bien sûr l’écran retransmettant en direct cette tête de Sheldon, fier de lui, on ne peut qu’adhérer.

Malheureusement, le reste de l’épisode souffre de la répétition de situation. Ce Sheldon-Robot est certes drôle, mais de là à ce qu’il soit le seul ressort comique du jour, est décevant. Successivement, nous voyons évoluer le fameux appareil de présence virtuelle mobile devant ses amis, en voiture, au bureau, au restaurant, dans le couloir et même devant l’une de ses idoles, fondateur d’Apple. Les scénaristes utilisent le même filon jusqu’à l’usure.

Un autre point qui, j’imagine, a pu faire rire certaines personnes : Sheldon qui a mangé trop de légumes verts laisse échapper à deux reprises… un pet. Peut-être avez-vous ri ? Peut-être même que vous vous fendez la poire en y repensant? Pour ma part, si à la base, l’humour pipi caca n’a jamais fonctionné sur moi, attribué à Sheldon, il me fait fuir. Ces flatulences ne collent pas du tout au personnage. Ce mec n’est que maîtrise. Pourquoi pas le mettre en caleçon devant un match de foot, se gratter les couilles en buvant une bonne binouze ? Nous avons aussi droit à deux chutes faciles dans l’escalier parce que le comique de situation de La vie de famille doit manquer… Vraiment, ça ne colle pas et s’il faut attirer un nouveau public sur la série, j’aimerais autant que ce ne soit pas celui de Jean-Marie Bigard.

Pas de panique, Big Bang Theory reste Big Bang Theory ! En plus du jogging de Sheldon, de son énième maladie imaginaire, de ses deux faux rires successifs, du robot en soi quand même très réussi ou même de l’excellent « Bazinga ! », en fin d’épisode, on met les bouchées doubles : Shel-Bot, génial en peignoir offre un « Toc Toc Penny » pour le coup original et fait une demande qu’on aime toujours : la chanson « Soft Kitty » ! Un tube !

En conclusion, décevant sur la redondance du gag, les scénaristes proposent de bons mots mais même ces derniers manquent d’originalité car bien que clins d’œil, toujours bons, ils sont à 90% recyclés.


12,5/20

dimanche 31 octobre 2010

Dexter

Saison 5, épisode 2.


Dans l’ensemble, ce 5X02 de Dexter est plutôt bon. Notre héros en deuil retourne un peu vite à son addiction mais parallèlement, grâce aux enfants, montre son émotion.

Interrogé par le FBI, Dexter est vite blanchi mais l’épée de Damoclès est malgré tout au-dessus de sa tête puisqu’un nom revient dans l’enquête, un homme disparu : Kyle Butler. Ce nom d’emprunt étant celui de Dexter alors qu’il traînait dans la famille de Trinity, le secret semble à nouveau en péril. Ajouter Quinn qui scrute les différents portraits-robots du Kyle en question, il semble que la direction récurrente des scénaristes mettant en danger le secret de Dexter, favorisant la suspicion d’un personnage, seul contre tous, pointe à nouveau, à l’horizon.

Au détour de l’histoire, deux personnages brillent par leur stupidité :

Tout d’abord, Angel Batista, marié à Laguerta depuis peu est tout retourné parce que sa belle ne fait pas encore compte commun. Elle lui explique qu’elle économise pour ses vieux jours et qu’il est trop flambeur. L’homme de Neanderthal, décidément très représenté dans les séries américaines, claque la porte, claque son fric et claque un ivrogne dans un bar. Vous sentez le procès ? Le flic sous alcool remis de ses fonctions, les disputes et la frustration qui découleront de l’inspecteur à chemises fleuries ? Vous avez raison, on y viendra, c’est écrit.

La première place de ce petit podium revient à la tête à claques de la série : Astor, bien sûr. Si nous réagissons tous différemment face à la mort, si ce qui arrive à cette petite fille est le pire cauchemar qui puisse exister, si certaines de ses répliques pleurant sa mère disparue peuvent émouvoir, impossible pour autant d’oublier qu’elle et son frère, en plus d’avoir des têtes à y mettre des baffes par centaines, sont tout de même les pires bébés comédiens que l’univers puisse porter. La chose étant dite, le personnage en lui-même atteint des sommets de connerie inimaginable. Il est un fait que sans Dexter dans sa vie, Rita serait encore présente, fournissant sourires et boucles blondes à son entourage, mais il est surtout impossible pour Astor de le savoir. Imaginez si tous les beaux-pères étaient tenus pour responsables de la mort de leur femme ! En quoi pour cette pseudo ado, Dexter est-il lié au meurtre ? Pourquoi affirmer dans un discours des plus incohérent qu'il en est le responsable ? Une histoire d'indisposition féminine approchante, je suppose.

En fin d’épisode, Dexter laisse partir les enfants dans une scène touchante, mais découvre également l’identité d’un nouveau tueur à punir très prochainement… Satisfait, je suis.


14,5/20

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 3.


Je ne vais pas épiloguer sur cet épisode plutôt décevant, utilisant tout ce que Desperate Housewives a déjà déployé un milliard de fois.

Evidemment, le pompon revient comme d’habitude à Susan, qui se voit une énième fois, affublée d’un problème d’ego et de concurrence. Une autre fille excite l’internaute avec son aspirateur et les deux déshabillées se disputent la prime. Il s’agit d’une récurrence insupportable chez ces femmes au foyer, qui redeviennent collégiennes à la moindre occasion.

Une Housewives à poil depuis trois épisodes ne suffisant pas, ce 7X03 offre désormais les seins de Marcia Cross, qui court toujours derrière l’autre ouvrier. Passionnant n’est-ce pas ?

Les Scavo toujours dans le même créneau. Tom est con et faible. Lynette est forte et manipulatrice. Tout explose et tout s’arrange. Ici, Tom est ridiculisé - même s’il n’a besoin de personne - en pensant soigner une dépression avec des joints alors qu’en fait, il se roule des herbes de cuisine échangées par sa femme. Dépression + humour au rabais, voilà ce qu’offre la famille des sans surprises.

Gabrielle et Carlos sauvent les meubles avec le fameux bébé échangé qui est sur le point d’être révélé à l’autre famille. Leur grande scène de dispute, bien jouée arrive malheureusement en fin d'épisode.

En conclusion, un scénario bien faible, un humour peu efficace (si ce n’est Renee se moquant des trop nombreux pulls de Bree. ^^), des ficelles tirées jusqu’à l’usure pour une septième année qui, je l’espère, ne sera pas celle de trop.


10,5/20

Weeds

Saison 6, épisode 5.


Comme annoncé, Nancy et Andy, sur le point de se faire cueillir s’en sortent en un clin d’œil.

Comme pas annoncé, l’épisode est plutôt chiant jusqu’à mi-parcours puisqu’on y retrouve, d’une part le blabla inutile de Nancy et Andy qui brassent du vent sur leur relation, la place de chacun, l’attribution du pouvoir et ça n’intéresse personne. D’autre part, on nous inflige le kidnapping de Doug, qui malheureusement ne se conclut pas comme on l’aurait désiré.

Heureusement, les événements s’accélèrent. Moment génial : Andy balance le café de Nancy. C’est tout ? Oui ou presque. Il précise qu’il avait cette envie depuis fort longtemps et nous aussi donc : merci ! ^^


Nous nous retrouvons en fin d’épisode – un peu tard - non seulement dans un rythme intéressant, rempli de bonnes surprises scénaristiques, mais surtout le ton abordé est super drôle. Mary-Louise Parker est toujours excellente dans ce registre. Ici, mêlée aux autres personnages, nous obtenons un régal de comédie.

Repérée, la fine équipe, emmenée par Nancy se presse afin de fuir la ville. Loupé ! Andy, d’abord fier de son engin et complètement décalé avec cette situation d’urgence, pisse sur le bébé alors que la protection de l’enfance muette est à la porte, les gorilles d’Esteban sur le point de débarquer, l’ex collègue mutilée venue démonter Nancy avec son colosse de frère et qu’Andy se retrouve, Steevy dans les bras, complètement nu devant tout ce beau monde, le coup de grâce : Shane s’est fait prendre ! Un ensemble vraiment trop bon !

Si malheureusement l’épisode perd beaucoup pour sa première partie bien terne, la dernière offre ce que Weeds fait de mieux ! On en redemande, mais de A à Z cette fois !


14/20

lundi 25 octobre 2010

Persons Unknown

Saison 1, épisode 3


Dans ce nouvel épisode, les kidnappés tentent à nouveau de s’échapper. La solution envisagée : sous la terre. Ils creusent jusqu’à se heurter à un mur. En forçant, les voilà enfumés par des gaz toxiques.

Les nerfs de chacun sont mis à rudes épreuves. Les uns sont à deux doigts de sombrer dans le désespoir et se sentent perdus, d’autres cherchent par tous les moyens de s’en sortir, de trouver la solution. L’enfermement mêlé aux tensions internes rend leur situation toujours plus difficile.

Si les efforts pour s’échapper sont forcément vains, il est temps de développer davantage les caractères des sept otages que l’on découvre différemment. Bill, sous pression, en manque de femmes, juste gros bœuf ou détraqué sexuel, tente, en tous les cas de prendre Tori de force. Tori, qu’on imaginait simple bimbo, fille à papa, se défend telle une Sidney Bristow dans Alias et retourne l’agresseur de supérette avec une grande facilité. Elle ajoute que ses problèmes psychologiques peuvent se traduire par des accès de violence. Est-ce une phrase de conclusion à la Buffy ou la jeune fille a-t-elle de réels problèmes ? Le fait est là, les personnages dépassent de leur case et deviennent plus complexes. Tant mieux.

Par ailleurs, Bill découvre sur un écran des images de Charlie, étouffant sa femme. Si les preneurs d’otages font tout ce qui est en leur pouvoir pour semer le trouble dans l’esprit de leurs victimes et de les monter les uns contre les autres, cette séquence montre également que la surveillance vidéo avait débuté bien avant leur arrivée dans l’hôtel. L’intrigue s’en trouve grandie.

Le jeu pervers des masques à gaz insuffisants ou même le vice des publicités représentant la fille et la mère de Janet prouvent une fois encore que l’organisation qui se cache derrière ce huis clos est des plus travaillée et les effets escomptés ne tardent pas : la panique. Pour l’instant, il y a toujours un élément qui calme la situation mais on devine aisément qu’une bombe explosera tôt ou tard.

Comme dans Lost, la perspective qu’à l’intérieur de l’énigme principale portant sur la prise d’otages, il puisse s'ajouter de nombreuses mini-interrogations supplémentaires (Bill, avouant par exemple qu’il n’est pas qu’un simple concessionnaire) et en particulier sur le passé, le tempérament, les objectifs et les secrets des sept personnages apporte un intérêt supplémentaire à la série.


14/20

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 2


Bree, en pleine période d’excitation renverse la fille de Gaby et Carlos, alors qu’elle matait son nouvel ouvrier à domicile, Keith. Réunion d’urgence à l’hôpital où Gabrielle, très drôle, demande à Bree et Andrew s’ils ont décidé d’éradiquer les Juanita Solis avant d’ajouter qu’il était impossible de louper sa fille et de conclure qu’elle pardonnait Andrew pour la vieille qu’elle n’aimait pas beaucoup mais que pour le reste de la famille, il fallait apprendre à braquer. J’aime trop cette Gabrielle ordure ! A côté de ça, grâce à une infirmière absolument stupide, elle apprend non sans passer par différents quiproquos - où même Susan est drôle quand ils évoquent le potentiel amant et potentiel papa de Juanita : « le bagage ! » ^^ - que sa fille a été échangée à la naissance.

Si Gaby et Bree ont dans ce 7X02 ce qu’il faut de répliques et de situations au top, Lynette et Renee ennuient. En réalité, c’est Tom, si souvent insupportable qui en remet une couche avec une dépression post natale. Non seulement, Tom à l’intellect limité nous passe au-dessus de la tête mais en plus cette situation redonne à Lynette, l’occasion de se plaindre de sa vie de famille trop nombreuse. Plainte qu’on entend tout de même depuis 7 ans et qui n’empêche nullement les Scavo de continuer à agrandir cette insupportable famille. Pompon : Renée s’improvise psy à 6 sous, se met à l’écoute alors qu’on la voulait méga garce et Lynette, après la phase obligatoire de jalousie, admet qu’elle a eu tort. Fatigant !

Si Lynette et Renee sauvent les meubles grâce à leur duel piquant, Susan demeure coincée dans ses seins. Récoltant de l’argent, elle passe l’épisode à poil, progresse dans sa prostitution et c’est tout.

Niveau seins, celle qui n’est pas prête de les sortir, c’est Beth, la nouvelle femme de Paul. Visiblement bien dérangée dans son genre, la jeune femme a épousé le meurtrier alors qu’il était en prison. Refusant de se donner, Paul montre que l’affaire Felicia n’était d’aucune façon un cas isolé mais que son aptitude à menacer est clairement ancré en lui. Jusqu’où ira-t-il ? Que désire vraiment cette Beth ?

La petite énigme s’ajoute à cette saison 7 de Desperate Housewives. Elle rejoint l’affaire du bébé échangé. Ne suffisant pas, nous apprenons également que Renee et Tom ont eu une aventure par le passé et que d’aucune manière, Lynette ne doit être mise au courant. Multiples sont les interrogations lancées en ce début de saison. Si elles sont faiblardes, l’épisode n’en est pas moins agréable.


14/20

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 2


Ce 6X02 d’How I Met Your Mother commençait doublement bien puisque d’une part, il mettait Barney au centre de l’histoire du jour et d’autre part, il donnait l’occasion de revoir Loretta Stinson, interprétée par l’inoubliable Frances Conroy alias la géniale Ruth Fisher de Six Feet Under.

La mère de famille vend la maison dans laquelle Barney a grandi. Perturbé, il convainc ses amis de l’aider à déménager. Alors que Ted et Robin jouent du texto, Barney et son frère découvrent l’identité de l’un de leur père. Qui retrouvera son paternel ? 21 minutes pour traiter du sujet est un peu court, mais après, tout Friends l’a déjà fait avec Phoebe, alors pourquoi pas ?! Malheureusement, les bons sentiments dominent un peu trop à mon goût mais l’ensemble se regarde.

A vrai dire, comme à son habitude, Barney sauve les meubles. L’acteur y met du sien, il chante à nouveau en s’incrustant entre son frère et le black qu’il s’invente père, fait des vibes, donne un vrai show, cassant trop la complicité des deux autres. Bien drôle. Toujours dans cet esprit, n’ayant connu la joie d’avoir une figure paternelle l’encourageant, le regardant durant l’enfance, Barney gâche un autre moment de son frère, il montre de quelle manière il sait courir : « Tu ne regardes pas, papa ! ». « LOL », franchement !

Ces deux scènes m’ont éclaté mais elles ne font que trop peu oublier le reste de l’épisode vacillant du moyen au bien trop plat.


13,5/20

jeudi 7 octobre 2010

Modern Family

Saison 2, épisode 2.


Alors que dans le season premiere, Claire avait été plutôt agaçante, elle est, pour ce 2X02, très drôle. Elle porte les meilleurs moments d’un épisode qui avait bien mal commencé.

En effet, pour son premier quart, l’histoire peine à démarrer. L’ambiance bonne morale et les intrigues téléphonées font flipper tant le rendu général est insipide. Nous avons droit à une discussion chiante entre Mitch et Cameron portant sur l’affection, Gloria fait chier le monde avec ses origines, Jay est contraint d’être ridicule et ennuyeux avec une scène où il hurle sur des morceaux de viande (…), Claire, telle une Harriette Winslow de La vie de famille s’inquiète pour sa jeune fille, qui – Oh diable ! – reçoit des texto par un garçon.

Heureusement, juste avant de sombrer, le niveau remonte en un clin d’œil. Tout d’abord, Alex se mange une honte monumentale auprès du fameux garçon, ce qui entraîne une dispute générale entre les trois filles de la maison. Julie Bowen (Claire) est, au cours de cette scène, parfaite, très drôle et réaliste. Le tableau des trois Dunphy fonctionne à merveille. On en redemande.

Les deux jeunes garçons de la série, Manny et Luke ne sont pas en reste puisqu’ils pensent avoir à faire à une revenante. Leur peur d’enfants est légitime et cruellement, on en rit. Comme d’habitude, il s’agit de Phil, qui sans s’en rendre compte, fait n’importe quoi. Au passage, ses vannes pourries, auxquelles personne ne rit, fonctionnent toujours à la perfection et sa réaction face a un pot de peinture me fait l’aimer encore plus.

Enfin et surtout, la réunion finale de toute la famille qui se retourne contre Jay qui serait à l’origine des blocages émotionnels de ses enfants est très bonne. Non seulement elle permet à Cameron d’offrir une chute, visuellement extrêmement drôle mais surtout les bisous forcés au bougre de la famille mêlent subtilement profondeur, gêne et humour. Les moments de réunions sont toujours réussies dans cette série, en particulier quand un malaise pointe.

En conclusion, nous avons un petit épisode sympathique, drôle, pour une saison deux, qui je l’espère s’envolera lors des prochains épisodes.


14,5/20

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 1.


Big Bang Theory fait sa rentrée et le moins que l’on puisse dire est que le résultat y est des plus concluants.

Nous quittions le formidable Sheldon en fin de saison 3 sur le point d’avoir une petite copine. En réalité, il n’en est rien, les deux bizarroïdes ne se sont pas encore revus mais communiquent uniquement par texto.

Poussé par Penny, Sheldon accepte un rencard afin de connaitre davantage la future mère biologique de l’enfant qu’il aimerait offrir à l’humanité avec la fameuse Amy. Comme Sheldon ne conduit pas, Penny doit les accompagner. Elle tente de briser la glace jusqu’au moment où sa débauche sexuelle devient le thème numéro un du dîner.
Grâce à Sheldon et au duo génial qu’il forme avec Penny, ce premier épisode comporte déjà de grands moments. Successivement, nous avons droit à :

- Deux rires coincés de Sheldon qui demeurent toujours jouissifs.

- Au fameux « Toc Toc Penny, Toc Toc Penny, Toc Toc Penny », déjà culte et toujours bon.

- Sheldon et Amy considérant Penny comme faisant partie des « Moldu », à savoir les êtres humains sans pouvoirs dans Harry Potter.

- Sheldon, passager en voiture, ce qui à coup sûr est toujours drôle. Ici, ce sont les tongs de Penny qui lui posent problème !

- Sheldon, dénigrant à deux reprises le métier de serveuse et les études de Penny. Confronter ses phrases assassines à la tête dépitée de la blonde reste un régal.

- Chaque tirade est excellente, en particulier sur son inconfort avec le langage familier.

Jim Parsons prouve une fois de plus qu’il est un Dieu et qu’il tient le rôle qu’il lui faut car ses talents de comique ne font aucun doute. La moindre intonation fait mouche.

L’histoire parallèle concerne Howard, qui a confectionné une main robotisée. Drôle dès le début, il impose le service des plats par le nouveau joujou, certes efficace mais très lent. Fier de lui, quand le robot tend un paquet de serviettes à Penny, il n’en est que trop chou ! Le côté attendrissant chez Howard est forcément vite balayé par sa perversion. Seul dans sa chambre, il voit sa séance de masturbation solitaire qu’on imagine plus que régulière, révolutionnée, puisque la main servira de partenaire. Evidement, l’idiot reste coincé. Leonard et Raj’ arrivent à son secours et la situation n’en devient que plus drôle. Raj’, aux références toujours originale proposent de libérer Howard de la même façon que Winnie l’ourson a été décoincé de son arbre de miel. Eclat de rires garantis. Le trio termine la soirée à l’hôpital face à une infirmière génialement nonchalante, manquant de discrétion et concluant le problème très simplement mais l’effet est à nouveau sans appel: très drôle une fois de plus.

En ce début de quatrième saison, Big Bang Theory prouve qu’elle a toujours de la ressource. Ce 4X01 est génial, les acteurs, irrésistibles. Il n’y a pas à épiloguer, il faut regarder encore et encore !


17/20

mercredi 6 octobre 2010

Dexter

Saison 5, épisode 1 :


Retour particulier pour Dexter. Tout d’abord, Michael C. Hall, son interprète, a vaincu cette année un cancer, et les fans à travers le monde en sont soulagés. Ensuite, cette nouvelle saison marque le départ de la femme qui partageait la vie du tueur, Rita, interprétée par la magnifique Julie Benz. Cette dernière ayant été la dernière victime du tueur en série, Trinity, quitte la série.

Ce n’est pas sans une certaine impatience que le public attendait ce retour. Sa femme, gisant dans une baignoire de sang, Dexter se retrouve dans une position qu’il maîtrise encore moins que le commun des mortels : le deuil. Comment allait-il réagir ? A quoi devions-nous nous attendre pour lui, mais aussi ses enfants ou encore les autres personnages gravitant autour du couple ?

Dans ce premier épisode, il ya donc deux choses essentielles : l’émotion et le reste.

L’émotion ne viendra pas de Dexter en lui-même. Choqué, aucune larme ne coulera. Malheureusement ? Honnêtement, oui. Cela fait maintenant 5 ans que l’on observe cet homme mystérieux et plus les années passent, plus son inhumanité est pointée. Comment aimer ? Comment se comporter ? Comment construire sa vie ? Comment réagir ? Comment dissimuler ? Toutes ces interrogations, ces doutes empêchent Dexter d’avancer et nous nous retrouvons ici, avec un acteur coincé dans un personnage qui devient sans surprises, qui joue de façon identique durant 50 minutes, que ce soit face à la mare de sang, face à ses amis, face aux enfants de Rita et même lors de l’éloge funèbre qu’il prononce à l’enterrement : il est perdu, ailleurs. Cette réaction est trop proche de ce que l’on connait déjà par cœur. Il aurait vraiment fallu développer autre chose, quitte à tomber dans l’épisode larmoyant où, au moins, la tragédie aurait eu son effet.

L’émotion du côté des autres personnages sauve les meubles, en particulier grâce à Laguerta. Astor propose quelque chose, stupide forcément puisqu’elle accuse Dexter, ce qui est, pour ce qu’elle en sait, ridicule mais délivre un sentiment. La jeune comédienne fait ce qu’elle peut mais j’avoue qu’honnêtement, sa tristesse ne m’a pas atteint. Les parents de Rita et Cody sont, quant à eux, complètement éclipsés. Les hommes de leur entourage, Batista, Masuka et Quinn ne proposent rien et sont tout à fait inutiles. Enfin, Debra, une fois de plus transmet sa peine plutôt efficacement, mais le tout est gâché dans un élan nymphomane ridicule de la sœurette qui s’envoie le non moins ridicule Quinn. Intérêt ? 0, nous sommes d’accord.

Le reste ? Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Dexter pense avoir la solution à ses problèmes. Comme Johanna dans Hélène et les garçons, il souhaite tout quitter. Si l’étudiante retournait au Texas à chaque coup de queue infidèle du Cricri, Dexter, lui abandonne sa famille, brûle sa cachette (en sauvant les seuls objets dignes d’intérêts, qu’est-ce qu’on s’en fout des étagères en bois et des pots IKEA s’il embarque sa boîte à lames de sang et ses instruments de torture ?), assassine un poivrot dans une ville fantôme et retrouve la raison. Ce comportement étrange suscite de l’intérêt dans le tout petit cerveau de Quinn qui déterre la micro-infidélité de Rita et surtout du FBI qui s’intéresse à ce veuf étrange sans démonstration de chagrin. Il faut peut-être considérer cet épisode comme une parenthèse qui servira d’adieu à un personnage important. Le fait en soi était peut-être suffisamment important pour ne pas lancer la saison davantage avec d’autres éléments extérieurs. Oui, car si Dexter s’en sort toujours quand il est coupable, nous nous doutons fort bien qu’en tant qu’innocent, Dexter ne finira pas derrière les barreaux pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Ce serait tout de même un comble. Du coup, il faut espérer que ce ne soit pas ici l’intrigue de cette saison 5.

En conclusion, après 5 années, on se trouve interpellé par ce "season premiere" dans lequel on ne peut le nier, un changement opère. Il est indéniable qu’en tuant madame Dexter, toute belle, toute blonde et en la vidant dans une baignoire, la barre était bien haute. Le choc étant de poids, la suite intéresse mais il est tout aussi clair que le soufflé, s’il ne retombe pas en un clin d’œil, s’affaisse et démontre que ce 5X01, clairement attendu n’a pas été ce qu’il aurait tant dû être : Grandiose...


14,5/20

The Community

Episodes 1 à 4.


Nouvelle série à succès de la saison dernière, décrite de qualité et même positionnée en concurrente directe de la géniale Modern Family pour la catégorie "révélation", il ne fait – au vu de mes premiers visionnages – aucun doute, cette réputation est exagérée et pour ma part, à la limite de l’insulte.

The Community raconte l’histoire de Jeff, jusqu’alors avocat, obligé de rejoindre les bancs de l’université pour obtenir le diplôme qu’il a jadis falsifié.

Dès le premier épisode, Jeff fait la rencontre de Britta et tombe sous son charme. Il décide alors de s’inventer un statut d’aide-espagnol et se propose d’assister la jeune fille après les cours. Rapidement, d’autres élèves allant de l’ancienne star sportive du lycée à la mère de famille divorcée en passant par l’ex-chef d’entreprise grisonnant à moitié perdu, rejoignent ce qu’ils pensent être un groupe de soutien et de travail. La supercherie dévoilée, la nouvelle bande décide finalement de rester ensemble et se retrouve régulièrement pour étudier.

Après un pilote plutôt sympathique, la série plonge pour deux épisodes dans un ramassis d’inutilité et de lourdeur invraisemblables. D’une part, les intrigues inintéressantes n’avancent pas mais surtout l’humour y est affligeant. Le professeur Chang est censé être la touche décalée, comme d’autres enseignants d’ailleurs, mais les chutes n’arrivent jamais. En fin de deuxième épisode, Jeff et Pierce nous assomment avec un sketch loooong sur fond de musique classique : navrant. On sent que les scénaristes ont alors la volonté de se rapprocher de l’esprit déluré de Scrubs ou Ally McBeal mais le chemin est encore bien long.

Heureusement, le quatrième épisode ouvre une porte et se rapproche de ce qui a été présenté pour le pilote. On nous laisse apercevoir que des personnages peuvent être intéressants et que certains duos peuvent fonctionner. Annie Edison peut, par exemple, nous réserver de bonnes surprises; Abed a un petit côté Sheldon qui me plaît; enfin Jeff et Shirley, médisants, critiquant tout ce qui bouge fait grimper leur cote de popularité.

En conclusion, après 4 visionnages, me voici plutôt mitigé. Un potentiel se profile doucettement, mais l’humour et les personnages se doivent d’évoluer très rapidement. Jeff est porté par un acteur plutôt charismatique, mais l’écriture de ce qu’il est, semble avoir été bâclée. Les coups de foudre amoureux existent, mais son obsession pour Britta n’a pas été amenée avec finesse, tout comme ce nouveau groupe composé de membres tellement différents qu’il aurait fallu donner davantage de prétextes à cette soudaine cohésion.

Nous étions 3 devant la télé à suivre ce début et preuve est que je suis le seul à poursuivre. J’espère ne pas le regretter.

Notes :
1X01 : 13/20
1X02 : 8/20
1X03 : 10/20
1X04 : 12/20


Fiche technique :

Créée par Dan Harmon.
Première diffusion aux U.S.A. le 17 septembre 2009.

Joel McHale - Jeff Crocker
Chevy Chase - Pierce
Danny Pudi - Abed
Gillian Jacobs - Britta
John Oliver - Duncan
Donald Glover - Troy
Yvette Nicole Brown - Shirley
Alison Brie - Annie
Ken Jeong - Senor Chang

En sours de production - 2 saisons.

mercredi 29 septembre 2010

Modern Family

Saison 2, épisode 1.


Modern Family, heureusement reconduite pour une seconde saison propose un "season premiere" en dessous de son niveau habituel.

Le problème avec les lancements de nouvelle saison c’est qu’on en attend beaucoup, les personnages ayant été absents de nos écrans pendant plusieurs mois, on idéalise parfois le retour. Quand celui-ci est à la hauteur, les équipes peuvent être fières d’elles car il réside dans les ouvertures, une difficulté aussi importante que pour les finals.

Rassurez-vous, Modern Family remplit correctement son contrat de comédie. Mitchel est très drôle quand il construit un château rose pour sa fille, qu’il finit coincé dans ledit château et surtout qu’il se retrouve en tête à tête avec un oiseau, l’une de ses phobies délicieuses à observer quand la panique l’empare. Les différents flashbacks du bricoleur catastrophe sont très marrants également, en particulier quand les travaux mettent en danger la vie de Cameron.

C’est au niveau des autres personnages qu’il y a moins de matière. Si Manny et sa nouvelle petite copine rament légèrement, c’est la famille de Phil qui déçoit avec une histoire de voiture du passé dont on peine à se débarrasser. Pas terrible. Claire en devient agaçante, elle rappelle les névroses de Monica Geller, névroses qui n’ont jamais été à mon goût. Quand la sensiblerie puérile apparaît, on pense à Susan Mayer et ça, pour le coup, c’est vraiment triste. Rien d’alarmant pour l’instant et nous savons que le principe même de la série est de suivre le quotidien mais on attendait un petit plus pour cette rentrée.

Passons vite au second, car Modern Family, c’est quand même bien mieux que cet épisode gentillet, dirons-nous.


14/20

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 1.


C’est reparti pour un tour avec la rentrée de Desperate Housewives. « Desperate », la série qui a mis tout le monde d’accord à ses débuts, raflant toutes les récompenses dans tous les pays, battant des records d’audience, propulsant ses actrices en méga-star et pour cause, le ton est différent, le traité innovant, les intrigues de qualité servies par des actrices brillantes, il n’en fallait pas plus pour conquérir le monde.

7 ans plus tard, comme très souvent, une partie du public se détourne petit à petit des histoires à répétition de nos chères femmes au foyer. Heureusement, un large public, fidèle mais parfois moins conquis - pour ce qui est visible sur le net - se retrouve encore et toujours à Wisteria Lane.

Tel est mon cas. Conscient que la saison 6 n’avait pas entre ses mains de quoi révolutionner la télévision, il n’empêche que je ne fais pas encore partie des spectateurs usés et dépités. Bien sûr, dans chaque épisode, il y en a toujours une pour me hérisser, bien sûr le gros épisode catastrophe de la saison devient chaque année plus mauvais, bien sûr les copier/coller sont parfois trop nombreux mais il n’empêche qu’en faisant le ménage à l’intérieur de chaque épisode, on peut encore y trouver le trait d’humour qui fait du bien, la révélation qui scie, le clin d’œil nostalgique, la narration appliquée ou l’échange travaillé qui nous conforte dans l’envie de continuer.

Tour d’horizon des 4 housewives pour ce 7X1 :

Bree au chômage se fait donc à nouveau plaquer par Orson à roulettes qui ne comprend pas que sa femme refuse d’envoyer Andrew en prison, 1000 ans après un accident qui causa la mort de Juanita Solis. Heureux de savoir que ce navet allait migrer, mauvaise surprise, Orson fait toujours partie de la distribution. Contre toute logique, en infirme grisonnant qu’il est, une semaine après sa séparation, Orson lève sa poule kiné, qui très subtilement passe le message à Bree. D.H est clairement la série dans laquelle les couples se séparent pour les raisons les plus bidons du monde. Bree, à nouveau célibataire se tourne donc vers son John Rowland à elle, un homme à tout faire incarné par Brian Austin Green, l’insupportable David Silver de Beverly Hills. Si le jeunot n’est pas encore passé à la casserole, l’histoire semble écrite.

Gaby a, quant à elle, beaucoup de chance, elle apprend que sa belle-mère morte a été assassinée par Andrew. Son surplus de chance lui est encore étranger, sa fille est le cliffhanger de la saison dernière. En effet, Juanita est le fameux bébé échangé par l’infirmière alcoolo, il y a 8 ans. Carlos, fraîchement tondu décide de ne rien révéler pour éviter que Gabriel, soudainement accro à son aînée ne meurt d’une crise cardiaque. Gabriel fait de même pour l’écrasée. Le manque de communication de ce couple a encore de beaux jours devant lui.

Susan, l’horripilante Susan avec son horripilant Mike emménagent dans un appartement hors de la ville parce que l’autre ouvrier de Neanderthal veut subvenir aux besoins de sa famille tout seul comme un grand. Le nouvel endroit est tout à fait normal mais pour pointer leur malheur, une télévision de 1978 est posée subtilement dans un coin du décor, et M.J pleure la pauvreté. Mike, à deux doigts de partir 6 mois ou un an dans une mine ou au Pôle Nord - comme Charles Ingalls quand la récolte est perdue - est sauvé par la rencontre de Susan. En effet, comme me l’a appris Entrevue en 1996, de grosses dondons peuvent venir faire la poussière et le ménage chez vous en porte-jarretelles parce que c’est excitant et parce que ça rapporte gros. Notre cruche de service qui, telle une adolescente aux seins qui poussent, confectionne de superbes bijoux en pâte à modeler pour devenir à nouveau surpuissante obtient donc une troisième place : pouf du plumeau ! Est-ce que Teri Hatcher est punie par les scénaristes ? En tout les cas, son rôle devient de saison en saison, le plus débile et le plus fermé de la télévision. Vous saurez donc qu’un plombier, une instit’ doublée d’une créatrice Play-Doh n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins.

Lynette, incarnée par la talentueuse Félicity Huffman, est un peu punie aussi. On lui fait porter une robe fleurie affreuse des années 60 que même Sookie Stackhouse n’oserait exhiber. La re re re re re maman se fait belle car elle reçoit son amie Renée, incarnée par la géniale Vanessa Williams, célèbre pour son rôle de Wilhelmina Slater dans Ugly Betty. Tout oppose les deux femmes, du look au portefeuille, ce qui rend la colocation difficile, explosive même, jusqu’au moment où Renee annonce que son riche et célèbre mari la quitte. Comme l’annonçait la très réussie bande-annonce de rentrée, effectivement : There's a new housewives in town !

Pour ce qui est du général, de l’intrigue si on considère l’affaire des bébés échangés déjà (et heureusement) entre parenthèses et que Renée n’a pas encore de jeune homme noir attaché dans sa cave, il semble clair que le gros fil rouge de cette saison 7 sera l’affaire Paul Young/ Felicia Tilman. En effet, deux grands retours qui surprennent ! En grand fan des débuts, ces come-back, en particulier celui de Felicia, m’ont bien plu. Dans un résumé franchement génial, on nous rappelle les faits. Felicia ayant découvert que Paul avait assassiné sa sœur Martha, se venge en se faisant passer pour morte et en s’assurant que Paul soit désigné coupable. Felicia, aujourd’hui démasquée, Paul est libéré et revient à Wisteria Lane. Un meurtrier en liberté, une sœur tourmentée en prison prévoyant sa vengeance, tels sont les éléments importants qui engendreront le fond de cette saison 7.

S’il est difficile de se renouveler, Desperate propose un "season premiere" dans la lignée des dernières années : un mélange de bons éléments et d’autres moins bons. Si le mystère qui est construit autour de Paul me semble un peu léger, Martha a de quoi apporter sa touche. Les filles, leur famille et Vanessa Williams, par le biais des scénaristes, se démeneront quant à eux pour, je l’espère, monter le niveau de ce premier épisode plaisant mais en dessous de ce dont ils sont capables.


13,5/20

mardi 28 septembre 2010

Weeds

Saison 6, épisode 4.



Dans les trois premiers épisodes, trois parties distinctes ont été présentées pour poser les bases. Ici, il est temps de suivre la nouvelle vie des Newman ancré dans leur quotidien.

Silas qui se rend compte qu’il est un peu une prostituée de luxe - d’autant plus que son frère ne manque pas de lui rappeler qu’il « suce des vieux » pour manger - a besoin de se combler et surtout d’être en accord avec sa virilité, part à la chasse. Il choisit pour ce faire et se faire, un campus universitaire. Vite, il intègre un petit groupe de bourgeois instruits et fait ce qu’il fait de mieux : il baise.

Andy, de son côté, réussit à attirer l’attention de son chef et gravit les échelons à l’intérieur de la cuisine. Malheureusement pour lui, le diable Nancy l’écarte déjà du droit chemin et le pousse au vol.

Shane, en nouvelle maman du petit Avi se fait ami-ami avec d’autres ménagères, promeneuses d’enfants et les fait tourner en bourrique avec des histoires dramatiques qui lui seraient arrivées. Pas de chance pour lui, l’une d’entre elles, qui semble avoir bien du temps pour fouiller le passé des gens, apprend qu’il est un menteur. Comment s’en sortira t-il ? Mystère ! Mystère intéressant ? Tout de même pas.

Du côté suspense, c’est Nancy qui ouvre le bal du premier cliffhanger de la saison. Grâce au vol d’Andy, grâce à son nouveau contact à l’hôtel, Nancy se procure les graines servant à la fabrication de haschisch. Troisième « malheureusement » de l’épisode : le sac rempli, accompagné par Andy, les deux malins se font cueillir par deux policiers… « Ne bougez pas ! »

Envie de voir la suite ? Bien sûr ! S’en sortiront-ils en une pirouette verbale ? Certainement. Ce n’est pas bien grave, Weeds fait du Weeds. Manquant de surprises, l’épisode parvient malgré tout à amuser et détendre le spectateur.


13,5/20

lundi 27 septembre 2010

Ugly Betty, c'est fini !


Avec un petit décalage, il y a quelques jours, j’ai terminé le visionnage de la quatrième et dernière saison d’Ugly Betty. Retour !

Ugly Betty, c’est l’histoire d’une Betty Suarez fraîchement diplômée, passionnée de presse qui rêve d’évoluer dans le milieu fermé du journalisme. L’héroïne interprétée par America Ferrera créait l’événement en 2006 puisque le rôle-titre met en scène les aventures de cette jeune fille au physique ingrat. Cheveux touffus, frange qui dégringole, sourcils en révolution, lunettes quadruple foyer, look multicolore improbable et cerise sur le gâteau - l’ami de tous les adolescents qui ont beaucoup de chance - un appareil dentaire aux bagues épaisses sont quelques-unes des caractéristiques physiques de la nouvelle idole télévisuelle. Une première, vous en conviendrez.

Bien sûr, Betty n’est pas uniquement ce physique disgracieux : comme Angel, Betty a une âme. ^^
En effet, derrière ce physique apocalyptique de la jupe à carreaux, se trouve toute l’humanité du monde. La jeune fille démontre au fil des épisodes un optimisme à toutes épreuves, une grande intelligence, une faculté d’adaptation impressionnante, une joie de vivre communicative et surtout un altruisme presque humanitaire. Si elle frôle parfois la niaiserie, sa sincérité, ses gaffes, ses maladresses mêlées aux personnages piquants qui l’entourent, dosent parfaitement cette personnalité clairement attachante.

Ce pitch plutôt original a été desservi par un contexte particulier en Europe. Le destin de Lisa, chez nous, sur TF1 raconte l’histoire d’Elisabeth « Lisa » Plensk, jeune fille de 24 ans. Pleine d'entrain et de bonne volonté, elle vit modestement avec ses parents. Lisa vient de finir ses études avec succès et se met à la recherche d'un emploi d'assistante de direction. Elle obtient un rendez-vous d'embauche au sein d’une grande maison de haute couture mais à cause de son look démodé et de son physique désavantageux (grosses lunettes, cheveux en bataille, appareil dentaire, et lèvres gercées), Lisa n'obtient pas le poste et ne réussit qu'à déclencher les rires et les moqueries des recruteurs…(Merci Wiki!)Sur le papier, nous sommes d’accord, nous sommes dans un univers proche mais dans la réalité, la série allemande au rabais est à Ugly Betty ce que Commissaire Moulin est à Dexter, rien à voir ! J’ai dû croiser ces dernières années autant d’individus confondant les deux programmes que d’esprits fermés jugeant la pourtant subtile Buffy contre les vampires comme « machin débile à monstres », c'est dire !

Pour ceux qui, comme moi, ont franchi le cap des préjugés, nous avons assisté pour les débuts à un scénario des plus travaillés. Pour le détourner de la gent féminine, le président de Meade Publications engage Betty pour devenir l'assistante de son fils, Daniel, récemment promu à la tête du prestigieux magazine « Mode ». Si Betty est une fille de laquelle on peut ricaner, en intégrant le monde de la mode, elle passe carrément pour un big éléphant dans un magasin de porcelaine. Wilhelmina et surtout Marc et Amanda seront les principaux pointeurs du mauvais goût de la nouvelle employée. Heureusement, Betty peut compter sur sa famille avec qui elle vit dans une modeste maison du Queen’s. Maison de mauvais goût certes mais chaleureuse puisqu’elle y abrite Ignacio, le père protecteur, Hilda, la grande sœur extravagante et Justin, le neveu, féru de tendances.

Ces éléments auraient pu suffire à créer une série comique et sympathique mais les créateurs ont eu la bonne idée d’y ajouter ce qu’il fallait d’intrigues et de drames. Ainsi, au fil du temps nous assistons aux mystères entourant le meurtre de Fey Sommers, la culpabilité de Claire Meade interprétée par Judith Light, la fantastique Angela Bauer de Madame est servie, l’escroquerie de Sofia Reyes incarnée par Salma Hayek ridiculisant Daniel en public, les différentes trahisons de Wilhelmina manigançant toujours plus finement pour s’approprier le magazine, l’existence et la transformation d’Alexis, la mort brutale de Santos, la fuite de Claire, l’exil d’Ignacio, le mariage catastrophe de Wilhelmina et Bradford, les déboires de Betty et Henry, interprété par Christopher Gorham, vu récemment dans Harper’s Island, et même un vol de sperme.

Au bout de 3 ans, la série part légèrement en sucette avec des personnages un brin trop caricaturaux, des histoires tirées par les cheveux, un Daniel Meade toujours plus crétin allant de la période « je travaille en jogging » à l’attachement ridicule pour une condamnée à mort, sans oublier la secte débilitante. Sa faculté à se laisser manipuler et retourner sa veste en un éclair a été souvent agaçante. L’agacement proviendra aussi de l’esprit Vie de Famille propagé chez les Suarez où l'intimité n’existe pas.

Persuadé que la plus que moyenne saison 3 engendrerait une saison 4 bâclée, ma surprise n’en a été que plus grande. Le début de cette quatrième et dernière partie contient toujours quelques éléments agaçants, avec en tête de gondole le nouveau mec de Betty, Matt, un plat de nouilles qui heureusement sera vite éclipsé. Hilda, à l’opposé, renoue avec un ancien amour, Bobby, personnage très sympathique avec qui elle forme un couple des plus charmants. Justin que l’on voyait chanter et danser et « se maniérer » toujours plus fait son coming out au moment du mariage de sa mère. Cette intrigue est construite intelligemment et l’émotion y est réelle, loin des préoccupations gnagngnan que la série a pu développer à l’intérieur de cette famille par le passé. Cette même émotion est justement dosée alors que Betty s’apprête à quitter la ville pour sa nouvelle vie et son nouveau poste de journaliste impliquée et accomplie. Même si on pense parfois à une fin idéalisée du genre des Filles d’à côté, où absolument chaque histoire se termine bien : Claire et Daniel accueillent un nouveau fils/frère, Amanda retrouve son père et une vocation, les Suarez sont heureux, Wilhelmina et Marc obtiennent enfin les places qu’ils convoitent depuis 4 années, on pardonne aux scénaristes parce que le pari est gagné. J’ai aimé chacun des personnages, ce qui est un défi en soit et on sent parfaitement que les scénaristes se sont fait plaisir et ont voulu faire plaisir à leur public pour ce final en incluant de nombreux retours surprises, Christina en tête. D’autre part, comme dans le final de Friends, chacun des héros a eu droit à son moment avec Betty et je dois dire que plusieurs de ces échanges étaient émouvants. Sans trop en faire, en restant drôle, tout le monde se dit « Au revoir », tout le monde montre son évolution et oui, tout le monde s’aime et c’est très bien comme ça !

4 ans plus tard, Betty n’est plus Ugly et ça n’a été ni grossier ni dénué de toute logique, Betty reste elle-même, a su apprivoiser un monde qui lui était hostile mais elle porte des jeans aujourd’hui. Amanda et Marc hurlent toujours en la voyant, on se souvient d'ailleurs de cette Amanda surréaliste qui demandait il y a quelques temps encore à l’assistante si ses parents étaient de vrais pigeons et on se marre toujours. En fin de compte, ces 3 là se sont trouvés. Je conclus sur ces rapports en particulier mais précisément, dans Ugly Betty, ce sont les rapports entre tous ces personnages qui ont été les plus intéressants, les plus riches. Chez Mode, on était dans un gros bonbon rose, on surjouait par moment, on se moquait parfois. Cette chose sucrée a bien fonctionné sur moi, Ugly Betty me manquera.


16/20

Fiche technique :

Adaptée par Silvio Horta et Salma Hayek de la telenovela colombienne Yo soy Betty, la fea de Fernando Gaitán et diffusée sur ABC.

America Ferrera : Betty Suarez (2006-2010) (VF : Marie Miller)
Eric Mabius : Daniel Meade (2006-2010) (VF : Anatole de Bodinat)
Alan Dale : Bradford Meade (2006-2007) (VF : Michel Derville)
Rebecca Romijn : Alexis Meade (2006-2008)
Judith Light : Claire Meade (2007-2010)
Vanessa L. Williams : Wilhelmina Slater (2006-2010) (VF : Isabelle Leprince)
Tony Plana : Ignacio Suarez (2006-2010) (VF : François Dunoyer)
Ana Ortiz : Hilda Suarez (2006-2010) (VF : Véronique Alycia)
Ashley Jensen : Christina McKinney (2006-2009) (VF : Blanche Ravalec)
Becki Newton : Amanda Tanen (2006-2010) (VF : Agnès Manoury)
Mark Indelicato : Justin Suarez (2006-2010) (VF : Victor Naudet)
Michael Urie : Marc St James (2006-2010) (VF : Damien Witecka)

4 saison de septembre 2006 à avril 2010.

dimanche 26 septembre 2010

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 1.



Dans How I met your Mother, il ya deux choses à juger : sa drôlerie et son scénario.

Pour son épisode de rentrée, le scénario n’aura rien eu d’exceptionnel, vraiment pas. Robin se laisse aller, Lily et Marshall traverse une pseudo crise pas crédible, Ted cherche sa future femme et Barney est Barney. Aucun des personnages ne possède entre ses mains l’histoire qui lancerait la nouvelle saison. On a beau se creuser la tête, la série stagne atrocement. Ted en est le meilleur exemple. A coup de parapluie, de cheville féminine, on nous offre un soit disant suspense qui peine à gagner de l’intérêt 6 ans après le début de l’intrigue portant sur cette fameuse « Mother ». Les indices sur son identité sont éparpillés à doses homéopathiques et deviennent lassants. Nous avons quitté nos 5 héros dans une vie plutôt commune et c’est là même que nous les retrouvons.

Heureusement, l’humour de la série à défaut de casser la baraque dans ce numéro un offre quelques répliques, quelques situations rigolotes. Robin, bien vendue ses derniers temps dans la série est réussie dans son rôle abusé de camionneuse et Barney qui arbore bronzage, classe et bien sûr un costume de rigueur face à elle permet un face à face aux antipodes qui fonctionne. Marshall en rut et la plupart des mots de Barney, ajoutés au plaisir de débuter une nouvelle saison atténue l’ensemble légèrement trop simpliste.


13,5/20

vendredi 24 septembre 2010

Modern Family

Saison 1.

Alors que Modern Family vient de faire son retour, revenons rapidement sur la sitcom de la saison 2009/2010 à voir absolument !


Modern Family raconte l'histoire qutidienne de trois familles, liées entre elles, qui participent à un documentaire de Télévision. Ainsi leur vie de tous les jours est entrecoupée par leurs confidences, face caméra sur ce qu'ils vivent au cours de la journée.

Tour d'horizon des personnages :

- Phil et Claire Durphy :


Phil et Claire sont mariés depuis 16 ans et ont trois enfants : Haley, bimbo en devenir, Alex, intellectuellement supérieure et Luke, enfant terrible.
En réalité, Claire doit s'occuper d'un quatrième enfant, son mari, Phil. Ce dernier est, selon ses propres dires «un papa cool» qui connaît les chorégraphies d'High school Musical par coeur et s'exprime comme un ado, sans tomber dans la caricature, mais qui vanne avec la maturité d'un collégien.

- Mitch Pritchett et Cameron :


Mitch et Cameron viennent d'adopter un bébé au Vietnam. Mitch est préoccupé par son image et veut être parfait dans son nouveau rôle de père, il souhaite éloigner les clichés homosexuels de sa nouvelle famille, ce qui n'est pas évident avec Cameron, fan de Meryl Streep et qui présente leur nouvelle fille en portant l'enfant à bout de bras, éclairée par un spot sur la musique du Roi lion.

- Jay et Gloria Pritchett :


Jay, père de Claire et Mitch est un gros ours, peu bavard, souvent de mauvaise humeur, nonchalant et nouveau marié avec Gloria, débarquant fraîchement de Colombie avec son fils, Manny. Toujours optimiste, une expression hispanique qui ne veut rien dire, à la bouche, la sublime jeune femme bien plus jeune justement tente de créer une bonne atmosphère entre son nouveau mari et son fils, obsédé par les filles et persuadé d'être un adulte.

Cette série est la bonne sitcom de la saison dernière. Chaque personnage, des six principaux en passant par les enfants est drôle, bien pensé, finement interprété. Le talent d'Ed' O'Neill est loin d'y être étranger. L'éternel Al Bundy de Mariés, deux enfants, déjà de mauvaise humeur constante, mais aujourd'hui bien moins 90's envoie avec son équipe 25 minutes qui déchirent tout.

Dialogue + :
Gloria en interview :
J'ai toujours voulu une fille. Pour lui mettre des robes, la coiffer, m'occuper de ses ongles, la maquiller, Personne ne le sait mais jusqu'à ce qu'il ait un an, j'ai déguisé Manny en fille et j'ai dit à tout le monde que c'était ma fille. (Elle éclate de rire, un peu fière d'elle.)
Regard désabusé de Jay, assis à ses côtés.
Mais je ne l'ai pas fait souvent, je ne voulais pas que ça le rende fou. Quand il a trouvé les photos, j'ai dit que c'était sa soeur jumelle morte !

Note : 18/20