mercredi 29 septembre 2010

Desperate Housewives

Saison 7, épisode 1.


C’est reparti pour un tour avec la rentrée de Desperate Housewives. « Desperate », la série qui a mis tout le monde d’accord à ses débuts, raflant toutes les récompenses dans tous les pays, battant des records d’audience, propulsant ses actrices en méga-star et pour cause, le ton est différent, le traité innovant, les intrigues de qualité servies par des actrices brillantes, il n’en fallait pas plus pour conquérir le monde.

7 ans plus tard, comme très souvent, une partie du public se détourne petit à petit des histoires à répétition de nos chères femmes au foyer. Heureusement, un large public, fidèle mais parfois moins conquis - pour ce qui est visible sur le net - se retrouve encore et toujours à Wisteria Lane.

Tel est mon cas. Conscient que la saison 6 n’avait pas entre ses mains de quoi révolutionner la télévision, il n’empêche que je ne fais pas encore partie des spectateurs usés et dépités. Bien sûr, dans chaque épisode, il y en a toujours une pour me hérisser, bien sûr le gros épisode catastrophe de la saison devient chaque année plus mauvais, bien sûr les copier/coller sont parfois trop nombreux mais il n’empêche qu’en faisant le ménage à l’intérieur de chaque épisode, on peut encore y trouver le trait d’humour qui fait du bien, la révélation qui scie, le clin d’œil nostalgique, la narration appliquée ou l’échange travaillé qui nous conforte dans l’envie de continuer.

Tour d’horizon des 4 housewives pour ce 7X1 :

Bree au chômage se fait donc à nouveau plaquer par Orson à roulettes qui ne comprend pas que sa femme refuse d’envoyer Andrew en prison, 1000 ans après un accident qui causa la mort de Juanita Solis. Heureux de savoir que ce navet allait migrer, mauvaise surprise, Orson fait toujours partie de la distribution. Contre toute logique, en infirme grisonnant qu’il est, une semaine après sa séparation, Orson lève sa poule kiné, qui très subtilement passe le message à Bree. D.H est clairement la série dans laquelle les couples se séparent pour les raisons les plus bidons du monde. Bree, à nouveau célibataire se tourne donc vers son John Rowland à elle, un homme à tout faire incarné par Brian Austin Green, l’insupportable David Silver de Beverly Hills. Si le jeunot n’est pas encore passé à la casserole, l’histoire semble écrite.

Gaby a, quant à elle, beaucoup de chance, elle apprend que sa belle-mère morte a été assassinée par Andrew. Son surplus de chance lui est encore étranger, sa fille est le cliffhanger de la saison dernière. En effet, Juanita est le fameux bébé échangé par l’infirmière alcoolo, il y a 8 ans. Carlos, fraîchement tondu décide de ne rien révéler pour éviter que Gabriel, soudainement accro à son aînée ne meurt d’une crise cardiaque. Gabriel fait de même pour l’écrasée. Le manque de communication de ce couple a encore de beaux jours devant lui.

Susan, l’horripilante Susan avec son horripilant Mike emménagent dans un appartement hors de la ville parce que l’autre ouvrier de Neanderthal veut subvenir aux besoins de sa famille tout seul comme un grand. Le nouvel endroit est tout à fait normal mais pour pointer leur malheur, une télévision de 1978 est posée subtilement dans un coin du décor, et M.J pleure la pauvreté. Mike, à deux doigts de partir 6 mois ou un an dans une mine ou au Pôle Nord - comme Charles Ingalls quand la récolte est perdue - est sauvé par la rencontre de Susan. En effet, comme me l’a appris Entrevue en 1996, de grosses dondons peuvent venir faire la poussière et le ménage chez vous en porte-jarretelles parce que c’est excitant et parce que ça rapporte gros. Notre cruche de service qui, telle une adolescente aux seins qui poussent, confectionne de superbes bijoux en pâte à modeler pour devenir à nouveau surpuissante obtient donc une troisième place : pouf du plumeau ! Est-ce que Teri Hatcher est punie par les scénaristes ? En tout les cas, son rôle devient de saison en saison, le plus débile et le plus fermé de la télévision. Vous saurez donc qu’un plombier, une instit’ doublée d’une créatrice Play-Doh n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins.

Lynette, incarnée par la talentueuse Félicity Huffman, est un peu punie aussi. On lui fait porter une robe fleurie affreuse des années 60 que même Sookie Stackhouse n’oserait exhiber. La re re re re re maman se fait belle car elle reçoit son amie Renée, incarnée par la géniale Vanessa Williams, célèbre pour son rôle de Wilhelmina Slater dans Ugly Betty. Tout oppose les deux femmes, du look au portefeuille, ce qui rend la colocation difficile, explosive même, jusqu’au moment où Renee annonce que son riche et célèbre mari la quitte. Comme l’annonçait la très réussie bande-annonce de rentrée, effectivement : There's a new housewives in town !

Pour ce qui est du général, de l’intrigue si on considère l’affaire des bébés échangés déjà (et heureusement) entre parenthèses et que Renée n’a pas encore de jeune homme noir attaché dans sa cave, il semble clair que le gros fil rouge de cette saison 7 sera l’affaire Paul Young/ Felicia Tilman. En effet, deux grands retours qui surprennent ! En grand fan des débuts, ces come-back, en particulier celui de Felicia, m’ont bien plu. Dans un résumé franchement génial, on nous rappelle les faits. Felicia ayant découvert que Paul avait assassiné sa sœur Martha, se venge en se faisant passer pour morte et en s’assurant que Paul soit désigné coupable. Felicia, aujourd’hui démasquée, Paul est libéré et revient à Wisteria Lane. Un meurtrier en liberté, une sœur tourmentée en prison prévoyant sa vengeance, tels sont les éléments importants qui engendreront le fond de cette saison 7.

S’il est difficile de se renouveler, Desperate propose un "season premiere" dans la lignée des dernières années : un mélange de bons éléments et d’autres moins bons. Si le mystère qui est construit autour de Paul me semble un peu léger, Martha a de quoi apporter sa touche. Les filles, leur famille et Vanessa Williams, par le biais des scénaristes, se démeneront quant à eux pour, je l’espère, monter le niveau de ce premier épisode plaisant mais en dessous de ce dont ils sont capables.


13,5/20

9 commentaires:

Cindy a dit…

Je viens à peine de le finir !
Euh... j'étais amoureuse de Brian à l'époque !
Contente de retrouver les gens, mais le cas Susan sans intrigue est à chier, on est d'accord !
Wilhelmina assure (elle gardera ce prénom, le temps que je m'habitue au nouveau).
J'ai quand même envie de voir la suite...
Bonne nuit !

Sniv a dit…

Oui, Willy(...)va permettre de retrouver une relation de filles qui se traitent. Ce lien Eddie/Susan manquait et comme Lynette est plus douée de la répartie et que Renée a l'air de bien casser aussi, ça devrait le faire !

Rachid a dit…

20/20 bien sur !

Sniv a dit…

Ca, c'est de l'optimisme ! ^^

Alexandre a dit…

Souvent les season premiere sont pas mal mais les intrigues sombrent par la suite depuis 3 ans déjà. J'ai peu d'espoir en cette saison 7.

Cindy a dit…

Tu pollues ce topic en disant que tu as peu d'espoir en cette saison 7... ;)

Popa a dit…

Génial ce premier épisode, je me laisse toujours aussi facilement porter par cette série, c'est très réconfortant.
J'ai tout aimé, en dehors de Susan, comme c'est le cas chaque fois depuis la saison 2.

Anonyme a dit…

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