2012 fait renaître la série la plus marquante des années 80 et la pari est réussi.
Pour la génération avant la mienne, Dallas était un véritable phénomène télévisuel. Et pour cause, la série qui a révélé Larry Hagman, Patrick Duffy et Linda Gray, incarnant respectivement « J.R. », "Bobby" et Sue Ellen Ewing, évoluant dans un luxueux ranch du Texas avaient dès 1978 tous les ingrédients du soap intrigant et prenant. Les téléspectateurs de l'époque ont véritablement été marqués par ces exploitants pétroliers et éleveurs de bétail, qui passaient le plus clair de leur temps à se déchirer.
Cette suite de 2012 garde ces mêmes ingrédients en y ajoutant une modernité exigée. Dès le générique, les « anciens » replongent dans le bain Ewing. L'épisode commence, les codes sont les mêmes, les personnages clairement cultes du programme font leur apparition, mais laisse une grande place aux petits nouveaux. Deux recrues de Desperate Housewives font leur apparitions : Jesse Metcalfe, qui incarnait John, le jardinier de Wisteria Lane interprète Christopher Ewing alors que Josh Henderson, ex-Austin, l'ancien neveu d'Edie Britt devient le nouveau John Ross. Comme annoncé, les deux garçons sont immédiatement en opposition. Alors que le premier, non sans dommages, cherche à implanter une nouvelle énergie écologique, le second veut se servir des terres familiales et exploiter le pétrole qui s'y trouve. Hors de question pour Bobby qui veut respecter la mémoire de sa mère. Les coups bas commencent. Il faut dire que le contexte s'y prête : Christopher est un enfant adopté, son cousin John Ross estime avoir droit aux privilèges qu'on lui refuse, la copine actuelle du bad guy a été volé à son cousin grâce à un stratagème qui explose au grand jour dès ce premier épisode, tandis que des alliances inattendues nous sont dévoilées, qu'un des héros est déjà mourant et la méthode universelle du chantage pointe à l'horizon.
Avec ce season premiere, Dallas (2012) montre qu'elle a clairement de la ressource, les rivalités et les trahisons d'antan ne sont pas loin, alors que les nouvelles se préparent et parviennent déjà à titiller. Qu'on ait connu ou non la série originale, les textes sont suffisamment bien écrits pour tous nous mettre dans le bain, le duo Hagman/Duffy a toujours une classe inouïe et la nouvelle génération au travers de ces deux acteurs principaux prouve qu'elle sait faire autre chose qu'exhiber une plastique de jeune premier. Réellement, la relève est assurée.
15,5/20