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dimanche 6 novembre 2011

Fais pas ci, fais pas ça

Saison 2.


Afin de pouvoir enfin regarder le coffret DVD de la saison 3, il est temps pour moi de revenir sur mon visionnage plutôt lointain d’une saison 2 en dessous du niveau de la première.

Nous avons déjà eu ici même il me semble, et ailleurs c’est certain, le débat d’un éventuel fil rouge pour le remake américain de la série Modern Family. C’est ce qui a été fait dans la version française, par le biais d’un nouveau personnage, celui de la vieille voisine mystérieuse et désagréable interprétée par Anémone. Non seulement le personnage m’est antipathique, presque autant que ce qu’est devenue l’actrice dans ses différentes apparitions publiques ces dernières années, mais l’histoire en question est loin d’être une réussite. Les scénaristes ont voulu introduire un fil conducteur mêlant suspense et enquête rigolote. Pour se défaire d’un mari duquel elle est séparée mais pas divorcée, Mme Fernet se fait passer pour morte à cause d'un complot financier qu’elle a organisé avec M. Legendre, acquéreur de sa maison. Malheureusement pour elle, celui-ci finit par vouloir se débarrasser de la vieille. Cette situation ménera les deux familles à se retrouver enfermées dans une chambre froide par l’escroc en question, qui aimerait donc tous les voir mourir. Bien entendu, tout se termine bien et les méchants sont démasqués. J’ai trouvé toute cette partie plutôt loupée, et sa façon d’être abordée était mal définie. On passait du sérieux au burlesque. Le second degré était mal maîtrisé.

Ce reproche peut être fait dans sa globalité à la saison entière, car il semble qu’il y ait eu un choix d’ajouter une plus forte dose de comédie de situation. Quand Valérie imagine que Denis a une aventure, elle porte des lunettes noires toute la journée ; quand Renaud se tape une dépression, Fabienne le materne comme un enfant. C’est caricatural et ça m’a fait penser aux mauvais épisodes d’Une Famille Formidable, aux Vacances de l’amour ou pire, aux sitcoms du style Premiers Baisers.

Heureusement, Fais pas ci, Fais pas ça garde ses qualités, dont la première est de loin le rôle de Fabienne interprété par Valérie Bonneton. Son personnage est toujours aussi drôle, passant des crises de nerfs bien vulgaires comme j’aime, à des moments où elle se sent perdue, notamment par rapport à l’échec de sa vie professionnelle. Le talent de la comédienne est de doser parfaitement ses réactions aussi désemparée soit-elle. J’aime particulièrement quand elle est fière d’elle parce qu’elle pense qu’elle a fait une bonne blague. Ce rôle et même le duo qu’elle forme avec son mari tirent véritablement la série vers le haut et font presque toujours oublier les faiblesses de cette saison 2, la direction lourdingue que prend parfois le rôle de Denis, avec sa reconversion en chanteur ringard ou même le jeu des enfants, qui est parfois un peu faible.

Pour ce qui est des faits importants à retenir, en vrac : le jeune Lepic a réussi le défi d’avoir son bac, Valérie est enceinte, Fabienne a sauvé son mari de la dépression en lui obtenant secrètement le poste de numéro deux au sein de son entreprise (dans une super scène de piscine) et enfin cette dernière, conclut la saison avec le projet de devenir l’agent artistique de son nouvel ami Denis. Tout un programme !

En conclusion, les changements qui ont été apportés à la série par rapport à la saison une (arrêt du principe de documentaire, rapprochement des deux familles devenues amies ou flot de guests aussi inutiles qu’indigestes, allant d’Anémone à André Manoukian, en passant par Patrick Bruel, Pascal Légitimus ou Mathilda May) ont desservi une série dont la qualité principale provient des échanges familiaux. Pas de panique pour l’instant, on rigole toujours, en particulier dans le 2X1, très réussi !


14/20

vendredi 29 avril 2011

Fais pas ci, fais pas ça

Saison 1


Comme j'adore le remake américain Modern Family et qu'on m'a conseillé à maintes reprises de regarder ce Fais pas çi, fais pas ça français, c'est désormais chose faite.

On y suit le quotidien de deux familles diamétralement opposées, toutes deux suivies par des caméras de télévision. Il s'agit d'un reportage croisé. Une immersion totale ponctuée par des mini-interviews façon « confessionnal ».

La première famille est celle des Bouley. Valérie (Isabelle Gélinas), 38 ans travaille dans la communication. Avec son mari, Denis (le célèbre Bruno Salomone) qui déguise son chômage prolongé en restructuration personnelle interne, ils élèvent leurs deux enfants, Tiphaine, 16 ans et Elliot, 8 ans. L'éducation des enfants est au centre des épisodes. Si Denis et Valérie sont plutôt cool et souhaitent l'être en tous les cas, ils sont confrontés à la crise d'adolescence de l'aînée et aux réflexions hautement intellectuelles de leur cadet. En faisant parfois trop, leur stress est soûlant. Et vas-y que j'évoque la psychologie de l'enfant toutes les cinq secondes et que je consulte des manuels et que je m'inquiète de futurs traumatismes ! Croire au Père-Noël, partir en vacances scolaires, un mauvais bulletin, tout devient affaire d'état. On se demande s'il existe des familles aussi chiantes. Heureusement, pas sous mon toit ! Bien sûr et par chance, ce ne sont pas les seules choses qui caractérisent cette famille Bouley, les dialogues sont souvent drôles. La mauvaise foi et les à prioris sont légions dans cette maison et c'est marrant. J'aime leur côté brut, pas de politiquement correct mais pas de provocation pour autant, on peut réellement reconnaître les paroles de notre entourage au travers de cette famille. Le couple offre des scènes à la Un gars, une fille et leurs gentilles divergences sont assez réussies.

La seconde famille, celle des Lepic, portée par Renaud (Guillaume de Tonquédec) nous rappelle pour notre plus grand plaisir l'univers coincé des Le Quesnoy dans « La vie est un long fleuve tranquille ». Famille bourgeoise, le père de famille se donne un mal de chien a transmettre des valeurs et une éthique irréprochable à ses 4 enfants, Christophe, Soline, Charlotte et Lucas. Malheureusement pour lui, son aîné est un cancre. Sa nonchalance, son manque d'intérêt le désespère. Le personnage le plus drôle de cette famille est Fabienne (Valérie Bonneton), la mère. Très vite agacée, désespérée ou à bout de nerfs, celle-ci revient régulièrement excessive, vulgaire mais tape juste quand elle contredit son mari qui essaye de donner une image lisse et proprette. Les Lepic tirent réellement la série vers le haut et les scènes de dispute sont un régal.

Du point de vue de l'intrigue en général, elle se fond parfaitement dans le cahier des charges d'une sitcom, à savoir qu'il ne s'y passe jamais rien de réellement important. On entre très rarement dans des situations dramatiques et l'objectif est clairement le divertissement. À noter qu'en milieu de saison, les deux familles, par le biais des enfants, partagent un épisode. Très réussi, ces adultes qui aiment tant juger et critiquer s'en donnent à cœur joie en observant les méthodes d'éducation de leur rival de reportage.

En conclusion, si les Bouley sont parfois emmerdants et les Lepic toujours drôles, par cette façade pincée toujours ébranlée et qui conduira d'ailleurs Renaud à arrêter son docu-réalité, le changement régulier à l'intérieur même des épisodes en font une série agréable à suivre.


Note la saison : 15/20