jeudi 31 mars 2011

Sons Of Anarchy

Saison 1.


Alors que les drama dans les années 90, pour ce que j'en garde, étaient toujours très manichéens, dans les années 2000, les héros deviennent plus graves. Souvent, malgré tout, on leur admet rapidement des circonstances atténuantes. Ainsi, Scofield dans Prison Break est prisonnier mais c'est pour libérer son frère condamné à tort, Sawyer dans Lost se comporte comme un beau salop qui ne partage pas ses Twix mais on apprend qu'il a assisté au meurtre de sa mère alors qu'il n'était qu'un enfant, Jack Bristow dans Alias trahit atrocement sa fille mais a lui-même été abusé tout au long de sa vie, Christian Troy dans Nip Tuck jette les femmes comme des moins que rien mais son comportement n'est qu'une conséquence des propres sévices qu'il subissait, gamin. La liste est longue. Aujourd'hui, la déviance est de plus en plus à l'honneur à la télévision, une déviance qu'on tolère, qu'on pardonne quand on ne la cautionne pas carrément et on se surprend à aimer des personnalités complexes et surtout criminelles. Rien ne nous arrête, nous spectateurs. Le sexe et ses excès dans Nip Tuck ou Queer as folk, la prostitution dans Hung, le viol dans Oz, la torture dans 24, la drogue dans Weeds, Nurse Jackie ou Breaking Bad, la folie dans United States of Tara et surtout, celui qui défraie vraiment la chronique, Dexter, tueur en série sympathique. Que manquait-il à ce charmant palmarès ?

Sons of Anarchy ou l'histoire d'un clan de bikers, trafiquants d'armes, assassins à leurs heures régnant en maître dans leur contrée, influents auprès de chaque individu, police corrompue comprise et organisant leurs magouilles sous la houlette d'un chef : Clay. Vraie gueule qui ne passe pas inaperçu, malgré ses attitudes de « frère » comme il aime à appeler les membres du club, n'en prend pas moins toutes les décisions et sait sur quelles cordes tirer pour obtenir ce qu'il désire. Malgré sa bonne relation, l'épaule sur laquelle il peut s'appuyer à savoir sa femme forte interprétée par Katey Sagal, l'éternelle Peggy de Mariés, deux enfants, celui-ci se réserve toujours le droit de décider. Le personnage principal de la série, celui qui, au fil des épisodes apportera le plus d'humanité est Jax. Père dès le premier épisode, la mère de l'enfant incarnée par Drea de Matteo, soeur de Joey et Angie dans la saison 6 de Desperate Housewives est une junkie, qui suite à l'accouchement semble parvenir à s'en sortir mais laissera échapper Jax avec qui elle souhaitait tant être une vraie famille, au profit de Tara, son amour de toujours.

La saison entière tourne autour des petits et gros coups du clan, son organisation, les problèmes financiers du groupe, la famille star décideuse. Je ne reviendrai pas en détail sur les différents scénarios liés à ces lignes directrices. On y voit les oppositions avec les Mayan, des corps déterrés, un violeur castré, le tout dans des scènes assez crues, violentes. Un traité d'image loin d'être aseptisé. Les relations entre « frères », entre couples, entre mères et fils jouent un rôle important mais évidemment deux grands axes principaux sont à retenir pour cette première saison.

Tout d'abord, discrètement et pourtant décisif au final, nous apprenons que le feu père de Jax était l'un des créateurs du Club. Des secrets, des non-dits flottent lorsqu'il est question de lui. Clay et l'intrigante, manipulatrice et influente Gemma semblent cacher un lourd passé à propos de ce mystérieux John. Intrigué, Jackson aura un début de réponse grâce à un manuscrit où son père explique sur des centaines de pages ce qui ne lui plaisait plus à l'intérieur du clan, ce qu'il fallait changer, la ligne de conduite décidée à la base du projet n'étant plus, les dangers qu'il percevait, la charte qu'il souhaitait établir. Cet état d'esprit moins rebelle a pu déplaire... Ces notions plus justes, ces valeurs coulent également en Jax. Il n'est pas le héros pour rien. Sa violence est toujours maîtrisé et régulièrement, il s'écarte de la masse plus « sans pitié » dirons-nous. En fin de saison, il se rebellera carrément et son statut de second semble être bien incertain...

En effet, la seconde histoire à retenir et non sans conséquences lors de cette saison débute au dixième épisode. Les agents fédéraux de l'ATF en la personne de June Stahl mènent l'enquête. Ce très bon personnage persuadé de la culpabilité des Sons qui saute aux yeux ne les lâche pas une seconde et chaque étape sera intéressante. Interrogeant, se faisant violemment tabasser, manipulant, ce sera au travers d'Opie, meilleur ami de Jax, que la tournure des choses montera d'un cran important dans l'intérêt de la série. Bidouillant avec des micros cachés et réussissant à le faire passer pour une balance auprès du reste de la bande, Clay prendra alors une lourde décision sans précédents : organiser une fausse altercation afin de pouvoir faire buter Opie sans que personne, membres des Sons compris, ne puisse le soupçonner. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévues, un drame survient, c'est la femme d'Opie qui est tuée par erreur. Le dernier épisode permet à Jax d'apprendre que celui qu'il considérait comme son père était à l'origine de ce massacre. Auprès du père d'Opie, co-fondateur du club avec John, ils déclarent alors que le temps du changement est venu...

Sons Of Anarchy a eu besoin de quelques épisodes pour être sur des rails et chaque épisode devient en général meilleur que le précédent, évolution qui est toujours plus intéressante dans ce sens là que l'inverse. Le meurtre d'une mère innocente commis par le chef tout puissant du club remet beaucoup de choses en questions. Mêlés au passé de l'"affaire John", les réactions de chacun intriguent pour l'avenir, en particulier celle de Jackson, qui comme le reste du casting interprète un personnage fort avec nuances et talent. La saison 2 a le potentiel pour être exceptionnelle.


Pour les réticents, ne soyez pas rebutés par ce que vous pensez être un « truc de motos et de bières ». Il s'agit ici d'une communauté atypique, loin des clichés qu'elle peut évoquer et dont l'ensemble vaut le coup d'œil.

Notes de cette saison 1 :
1 : 12,5/20 – 2 : 13,5/20 – 3 : 12/20 – 4 : 12,5/20 – 5 : 13,5/20 – 6 : 14/20 – 7 : 13/20 – 8 : 14/20 – 9 : 12,5 – 10 : 15/20 – 11 : 14,5/20 – 12 : 15,5/20 – 13 : 15/20

mercredi 30 mars 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 5.


Deux histoires moyennes pour un épisode qui l'est tout autant.

Ted, tout d'abord, travaille avec Barney sur la reconstruction d'un immeuble, l'"Arcadian", ancien grand hôtel de la ville. Malheureusement pour Barney, Ted y rencontre Zoey, charmante mais surtout prônant la conservation du patrimoine de la ville. Une fois grillé avec Zoey qui se révèle être mariée, Ted l'envoie bouler et valide à nouveau la destruction. Á noter que le rôle de la militante est tenu par Jennifer Morrison connue pour son rôle de sbire puis docteur dans House. Une guest qui fait plaisir.


Parallèlement, Robin sort avec un pote de Marshall, Max. Si tous s'accordent à dire que le mec en question est génial, les confidences intimes des filles révélées aux trois garçons leur feront un drôle d'effet puisqu'il s'agit de la petite taille du pénis de Max. Entre mecs, on ne parle pas de ça et on ne veut pas imaginer que les femmes le font de leur côté. Gag récurrent tout au long de l'épisode, il n'en avait pourtant pas la force.

En fin de compte, ce sont de petits détails qui amusent. Par exemple Barney qui donne son cultissime « Legen...dary » par écrit, par le biais de sa secrétaire, y met le ton et le découpe carrément sur deux jours. J'adore. Sa misogynie est toujours mignonne (« Seins ? »). Parfaitement, mignonne ! Le reste est comme souvent dans HIMYM, ces dernières années, inégal.

13/20

Bonus perso, moi qui adore les lapins depuis tout petit (vos gueules !), je trouve que cette capture réunit ce que la planète compte de meilleur :

mardi 29 mars 2011

What's in the box ?

Premier billet « hors série » du blog pour vous annoncer que désormais, vous retrouverez un billet minimum chaque jour. Dans un premier temps, je m'octroie une période d'essai d'un mois pour tester ma cadence.

J'en profite pour vous remercier de vos visites et de votre fidélité malgré mon rythme de publications jusqu'ici assez bancal. Big Bang Séries vient d'enregistrer son 10 000ème visiteur unique et ça fait très plaisir. Merci aux gentils gens qui commentent, ça motive toujours et merci aussi aux autres sites amis qui ont ajouté le blog à leurs favoris. J'aime ce qu'on fait les mecs !


BAZINGA !

lundi 28 mars 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 4.


Les 20 minutes de ce quatrième épisode d'How I Met Your Mother ont défilé sans qu'on ait le temps de faire autre chose que de se marrer.

En effet, après un épisode sans intérêt, HIM montre qu'elle a encore de la ressource, au moins du point de vue de l'humour et de la mise en scène. Pour ce qui est de l'intrigue de fond et du scénario, c'est une autre chose... Peu importe, nous sommes dans une sitcom après tout et les 5 amis nous entraînent dans une course contre la montre à travers New York et le moins que l'on puisse dire est que le rythme ne s'essouffle pas un instant. Par goût de la compétition, chacun veut prouver que son moyen sera le meilleur afin de se rendre le plus rapidement possible à 10 kilomètres, rejoindre Woddy Allen dans son restaurant fétiche. Taxi, bus, à pied, métro ou la technique de Barney, à savoir d'abord l'ambulance (après la feinte d'un arrêt cardiaque au restaurant) puis la conduite d'un pousse-pousse et tous veulent prouver qu'ils sont les plus forts et ont une raison intérieure, un coup de mou qui leur a sapé le moral ces derniers jours et dont la victoire ferait un bien fou à l'égo.

L'épisode n'en est pas pour autant linéaire. On s'intéresse au fond des personnages, à leurs relation, Barney et Robin se rapprochent à nouveau avec tendresse, Lily et Marshall se rendent compte que l'urgence n'est pas aux bébés.
Le top reste le gag. Nombreux et tous bons. J'ai aimé que Robin explique que la ville la rejetait comme une mauvaise greffe, Marshall et sa chanson de country/superhéros courant en benêt qu'il est, Lily se faisant insulter dans le métro, même Ted en fou rejeté du bus, Ranjit juste présent et Barney, génial comme toujours, fait de prétention, de perfection et d'odeur incroyablement bonne en toutes circonstances. ^^

Réalisation impeccable, personnages toujours attachants, bon rythme, une réussite !


15,5/20

dimanche 27 mars 2011

Hung

Saison 1


Hung, pour cette saison une, raconte la vie de Ray Drecker (interprété par Thomas Jane), professeur d'histoire, entraîneur de basket dans un lycée (avant de se faire licencier en fin de saison), fraîchement largué par sa femme Jessica (interprétée par Anne Heche), père de deux adolescents – Damon et Darby - et dont la maison part en fumée dès le premier épisode. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, une opportunité des plus fantaisistes se présente à lui par le biais de Tanya, partenaire sexuelle d'un soir, poète dans la tourmente depuis bien des années, professeur au chômage, éternelle frustrée, mais véritable gentille. En couchant avec Ray, celle-ci fait la connaissance du bras d'enfant que le héros possède en guise de sexe et qu'il manie avec un talent certain. Née alors l'Idée. Ray, sous le pseudonyme de Randall, devient le prototype de leur nouvelle affaire. Intitulé « consultant du bonheur », Ray est alors prostituée et Tanya, mac organisatrice.

Dans un premier temps, les rendez-vous sont rares et le démarrage, difficile. Peu à peu, deux clientes sortent du lot : Jenna et Lenore. La première, femme d'affaires et malheureuse, fera naître des sentiments chez Ray, encore novice en la matière. Après diverses tentatives d'approche, celle-ci refusera de perdre son statut de consommatrice au profit d'une vraie relation et l'histoire s'arrêtera là. La seconde, plus libérée, plus manipulatrice et plus opportuniste, intégrera en fin de saison l' « entreprise ». De par ses relations bourgeoises et son bagou, elle assure à ses deux nouveaux partenaires un catalogue - des plus importants et surtout des plus rentables - de femmes prêtes à payer pour baiser.

Parallèlement à ces aventures sexuelles, les éléments extérieurs concernent en majorité la vie de Tanya, ses doutes, ses histoires bancales avec les hommes, la relation tendue qu'elle entretient avec sa mère depuis l'enfance, sa rencontre avec Pierce et surtout l'énergie qu'elle met à vendre son « produit ». Enfin, nous suivons également par bribes la vie de Jessica et de son nouveau mari qui vient de perdre sa fortune et de Damon, débutant timidement une relation homosexuelle.

Hung aborde un thème à la fois original et sulfureux. Il faut dire que le pitch de départ, à savoir un professeur à la bite démesurée, se mettant à vendre son cul, possède un potentiel assez énorme pour devenir à la fois très drôle et dramatique. Le traité visuel ne manque d'ailleurs pas de liberté puisque les scènes de sexe sont des plus explicites. Si la saison démarre doucettement, au fil des épisodes, son charme propre s'installe et se suit avec un réel plaisir. Plaisir atteignant, personnellement, son apogée entre les épisodes 5 à 8.

En conclusion, le terme qualifiant le plus justement Hung serait : potentiel. Á l'instar de séries auxquelles on trouverait des points communs, que ce soit dans son ton général, dans son rythme telles que Californication ou dans une moindre mesure Weeds, Hung a néanmoins encore un réel travail de fond à fournir. Si les rôles de Ray et Tanya, interprétés avec talent et surtout bien développés, les rendant attachants, il me semble urgent de préciser d'une part l'éventail des caractères des personnages secondaires, d'autre part d'apporter un piquant scénaristique nécessaire et rappelons-le une dernière fois, largement possible étant donné son sujet principal.

Sortie de la saison deux en DVD en juin 2011. Avec plaisir.



Note de cette saison 1 : 14/20

mardi 22 mars 2011

Weeds

Saison 6, épisode 7.


En début de saison, je cherchais la structure de la saison. Avec ce septième épisode, nous passons la mi-saison et clairement, il n'y en aura pas.

En effet, nouvelle histoire ne s'imbriquant dans aucun schéma. Faisant croire à Andy qu'il aurait le pouvoir décisionnaire, c'est à nouveau Nancy qui choisit. Elle embarque toute son équipe dans une fête foraine. Elle est toujours une mère qui doit divertir ses enfants, ne pas flinguer entièrement leur enfance. D'abord réticents, chacun s'y amuse, en particulier Nancy et Shane qui témoignent d'une complicité et d'une affection attachante. Dans une moindre mesure, Andy avoue à Silas qu'il est le fils qu'il n'a jamais eu. En réel fil rouge de l'épisode, il y a le concours de dégustation bien dégoûtant : avaler un maximum de beurre pour repartir avec un camping-car de la mort. Tous sous le charme, Andy et Silas acceptent de participer pour envisager le road trip qui continuerait dans un confort bien plus agréable. Heureux gagnants, la paperasserie aura raison du gain. En fugitifs qu'ils sont, il est impossible pour la famille Botwin de présenter un numéro de sécurité sociale et donc d'emporter leur gros lot. L'aventure sur la route continue...

Rarement, un épisode de Weeds aura été inutile à ce point au niveau de l'intrigue. On en vient d'ailleurs à se questionner sur cette intrigue ? L'unique fuite sera t-elle suffisante ? A côté de cela, la série garde sa fraîcheur mais inquiète pour la suite. Les scénaristes savent-ils vers quoi ils se dirigent ?


12,5/20

dimanche 20 mars 2011

The Big Bang Theory

Saison 4, épisode 6.


Ce sixième épisode de Big Bang Theory, s'il a un scénario moins intéressant, offre une belle complicité entre nos 4 personnages principaux.

Si Penny et Amy sont absentes, une autre fille fait son arrivée pour 24 heures. Il s'agit de Priya, la soeur de Raj. En visite pour le boulot, nous apprenons que celle-ci couche en secret avec Leonard à chacune de ses visites américaines. L'unique but de l'histoire sera de cacher la liaison interdite, d'abord à Sheldon, puis à Raj. Loupé. La malhonnêteté improvisée mettant Sheldon mal à l'aise, celui-ci compare Leonard à un Ewok traître. Acceptant de mentir, c'est finalement Leonard lui-même qui avouera sa faute.

Arrive alors une bonne scène de groupe qui relève le niveau de l'épisode. Comme on l'a souvent vu et aimé dans Friends, chacun déballe les mensonges et petites trahisons (toutes drôles) de ces dernières années. Raj fait preuve de compréhension en sachant que Priya voie Leonard comme un « morceau de chocolat blanc défendu » et surtout lorsqu'il apprend qu'elle lui a brisé le cœur. Le tout fonctionne à merveille. Seul Sheldon a du mal à digérer que Raj s'est déjà servi de sa brosse à dents. ^^

L'amitié triomphante, chacun pardonne et on passe vite à autre chose.


13/20