vendredi 25 mai 2012

2 Broke Girls

Saison 1


Nouvelle comédie de la rentrée 2011, 2 Broke Girls est une des bonnes surprises de la saison !

L'histoire est celle de deux filles que tout oppose mais qui deviennent colocataires, puis super copines, puis associées. Elles se rencontrent, alors que Caroline Channing, sorte de Paris Hilton, perd toutes ses richesses à la suite des magouilles financières de son père. Obligée de gagner sa vie, elle devient... serveuse dans un petit restaurant de seconde zone. C'est là qu'elle rencontre Max, à l'opposé de l'univers luxueux dans lequel évoluait Caroline jusqu'ici. Max s'est construite toute seul, et son mode de vie l'a rendue plutôt solitaire et très cynique.

Grâce à ce pitch de départ, les scénaristes vont pouvoir s'en donner à cœur joie en opposant dans chaque épisode les différences sociales et culturelles du nouveau duo. Le résultat est tordant car Max, face aux références d'une bourgeoise tellement girly, est si souvent hallucinée qu'elle l'assène des meilleures répliques qui soient. Son personnage a une vulgarité des mots et une répartie tordante, cette fille est presque asociale finalement et va s'ouvrir au fil du temps grâce à l'enthousiasme à toute épreuve de l'ex-princesse.

Les vestiges de ce qui reste de cette bourgeoisie sont parfaitement utilisés. Si l'épisode qui nous permet de découvrir l'ancien appartement occupé par la jeune fille au temps de ses privilèges est génial parce que Max désire vivre dans la baignoire ^^, c'est Chestnut qui m'a conquis. Comme toutes les Barbies, Caroline avait un cheval, un cheval qu'elle a donc gardé en plein Brooklyn. Celui-ci l'accompagne dans la cour de l'appartement pourri qu'elle occupe à présent. Autour de ces situations épiques très drôles, une amitié se noue, une amitié assez géniale. Caroline, sous le charme de la spécialité culinaire de Max, la pousse à créer son entreprise de Cupcakes avec elle. A la fin de chaque épisode s'affiche la somme d'argent récoltée. Le but : 250 000 dollars.

Le quotidien se divise donc entre les missions de soirées Cupcakes et les moments au restaurant où gravitent d'autres personnages : Oleg, le cuistot, affreusement dégueulasse, se trouvant irrésistible alors que trop pas et si vulgairement atroce ; Han Lee, le propriétaire, tout petit ; Sophie, la cliente riche, gonflée de partout, un accent formidable et un sex appeal, disons particuliers.

Le ton de ces personnages et celui des deux héroïnes est l'atout majeur de la série. La sitcom dans son visuel à un côté 90's absolument charmant, mais l'humour est au top niveau ! On se régale surtout du langage bien fleuri de plusieurs des personnages. Kat Dennings (Max) est un réel coup de cœur, Beth Behrs (Caroline) est tout à fait douée. Casting réussi, écriture efficace, que demander de plus ? L'essentiel est là !


En conclusion, n'hésitez pas un instant, regardez 2 Broke Girls, d'autant qu'elle a été renouvelée pour une saison 2 ! Ravi et déjà pressé !

16/20

mercredi 23 mai 2012

Once Upon A Time

Saison 1


La première saison de Once Upon A Time vient de toucher à sa fin. Quel bilan tirer de ce premier jet ?

Tout d'abord, l'univers, celui des contes de fées a de quoi surprendre. Qui aurait cru que nous allions nous intéresser à une méchante sorcière, à des fées multicolores et autre livre des secrets. Et pourtant. Le scénario façon Lost sait jongler entre le passé des héros, alors magique, et la vie quotidienne qu'ils occupent aujourd'hui à Storybrooke.

Au fil des épisodes, nous découvrons d'où est née la rage de la reine et ce qui l'a poussée à enfermer tout ce beau monde, loin de chez eux et sans aucun souvenirs en mémoire. Toujours comme dans Lost, les liens de cause à effet sont nombreux et excitants. Contrairement aux rescapés du vol Oceanic, ici, en 22 épisodes, ce sont les héros de notre enfance que nous suivons : Blanche-Neige, Charmant, les sept nains, le petit chaperon rouge, la fée bleue, Maléfique, Marraine la fée, Gepetto, Jiminy Cricket, Hansel et Gretel, la petite sirène, le miroir magique, la reine de cœur et tant d'autres. Un principe et un rendu génial !

Ces personnages ne sont pas tous comme nous les avons connus, les scénarios sont plus épiques que le classique Disney, Alice au Pays des merveilles. Ils sont pour la plupart interprétés par de très bons comédiens et je dénombre au moins trois coups de cœur, justifiés à la fois par l'écriture du rôle et l'interprétation. Rumpelstiltskin / Monsieur Gold, joué par Robert Carlyle, au courant du sort jeté, charismatique et secret, je dois dire que c'est au temps des contes de fées qu'il m'éclate : vicieux, sournois, l'incarnation est parfaite. Vient ensuite celle qui empoisonne la vie de tout le monde, qui en fait des tonnes avec ses robes de folie, ses regards noirs et ses phrases assassines : la reine bien sûr. Celle-ci arrache les cœurs, pulvérise les niais et obtient toujours ce qu'elle veut. Le rôle est cela dit plus complexe, moins gratuit puisque cette attitude a une explication qui provient comme toujours du passé atroce de la plantureuse. Son interprète, Lana Parrilla explose et devrait par la suite, cartonner. Si j'en avais le pouvoir, moi, en tout cas, je la ferai star ! ^^ Enfin, un personnage et un acteur débutant vraiment fort, le petit Henri. Nombreuses sont les scènes qu'il porte sur ses frêles épaules. Véritable bonne tête et très convaincant, il faut dire que Jared S. Gilmore a une fonction de choix, celle de convaincre l'héroïne de la véracité de son livre.

L'histoire en elle-même consacre souvent un épisode à un personnage différent tout en donnant des indices supplémentaires aux différents fils rouges de la saison. Plus on avance, plus la série devient addictive et c'est bien sûr dans la dernière ligne droite que tout s'accélère. Sans révéler clairement ce qui se passe dans l'ultime épisode pour ceux qui ne l'auraient pas encore visionné, sachez que le final attendu a bien lieu, distribue émotion et action, justement dosés. La saison deux va être du point de vue scénaristique, très différente de ce que l'on a connu étant donné les révélations finales. Pour finir, un mot sur les effets spéciaux qui sont importants car très utilisés. Le budget ne pouvant être illimité à la télévision, on ne peut s'empêcher de sourire à certains moments car les fonds verts donnent parfois un léger côté kitchouille, mais, au final, on adhère, on trouve ça charmant.

En conclusion, Once Upon a time a très bien fonctionné et a été renouvelée pour une saison deux. Très bonne nouvelle pour les fans comme moi, qui ont passé presque systématiquement un moment hors du temps et toujours agréable en compagnie des fées, des princes, des chevaliers et tous les autres !

  
16/20 

lundi 21 mai 2012

Desperate Housewives, c'est fini !


Saisons 1 à 8.


Pour bien des sériephiles, ce titre doit résonner de manière particulière : Desperate Housewives, c'est fini ! Pour comprendre l'espèce de nœud marin qui se forme à l'intérieur de notre estomac à l'idée que nous ne retrouverons plus les quatre femmes au foyer de Wisteria Lane et leurs proches, il faut, pour sûr, revenir à la genèse de la série.

Nous sommes à la rentrée 2004 et découvrons non seulement quelque chose de complètement nouveau mais qui va révolutionner notre façon de regarder des séries à la télévision. En effet, pour beaucoup, Desperate Housewives sera représentatif de notre génération, nous, jeunes adultes qui, pour la première fois, grâce à Internet, allons suivre chaque semaine, un programme événement, presque simultanément avec 25 millions d'américains.

Certains avaient commencé à s'immerger avec les dernières saisons de Friends, Six Feet Under ou le début des aventures de Jack Bauer, mais 2004, les mecs, débutent Lost et Desperate Housewives ! Une révolution ! Je n'sais pas vous, mais j'en serai presque déjà nostalgique.

Dès son générique soigné et original, nous comprenons que le drama et la comédie télévisuels vivent un tournant. La passion qui naît autour de la série est proche de ce que nos parents ont dû vivre 20 ans auparavant avec Dallas. L'ajout au système addictif déjà existant qui est peut-être né dans ce genre de programme est bien sûr la modernité et l'humour. Si aujourd'hui, avec les chaînes du câble et les presque 10 ans qui ont passé, les provocations vont plus loin et que le public est davantage bousculé dans des séries hyperviolentes, hypersexuelles, hyperdécomplexées (Skins, Dexter, Breaking Bad, Californication, True Blood...), rétrospectivement le quartier bourgeois de Fairview, malgré un traité d'image volontairement plus policé, avait déjà cet avantage d'évoquer de nouveaux sujets tabous et sans qu'ils soient décriés ou pointés du doigt. Les héroïnes contemporaines peuvent désormais abandonner leur fils homosexuel sur le bord de la route, tromper leur mari avec un jardinier adolescent en profitant uniquement du compte en banque chargé de leur conjoint trahi, droguer leurs enfants hyperactifs pour avoir la paix, soudoyer et faire chanter, tester des sexualités plus extrêmes et surtout pêcher, boire, incendier, mentir, avorter, tuer ou se suicider. Desperate, programme d'avant-garde ? Franchement, on peut le dire. Imperfections et échecs sont au rendez-vous.


Pour ce qui est du scénario, il jongle entre les 4 femmes : Susan, Bree, Lynette et Gaby. L'une est seule, les trois autres mariées mais toutes dans la tourmente. Il faut dire que dès le premier épisode, leur meilleure amie et voisine, Mary Alice Young se tire une balle dans la tête. Dans un décor où l'apparat est roi - cette jeune femme suicidée, dont la vie était en fait, établie sur bien des mensonges et autres secrets -, découvrir la vérité est difficile et le scandale n'est jamais loin. Ce schéma sera répété durant 8 ans.

Huit années qui n'ont malheureusement pas toutes la même saveur. Sans me replonger littéralement dans les 180 épisodes de la série, il me semble que c'est véritablement à partir de la saison 6 que la prévisibilité des situations et la caricature des personnages sont devenus dérangeantes. Retour.

Première année : Géniale ! Mary Alice s'est suicidée parce qu'on la faisait chanter, elle n'est pas la mère du garçon qu'elle a élevé, la véritable maman chérie est enterrée sous la piscine du jardin.
Seconde année : Les Applewhite emménagent et occupent la cave. Rex est mort, un psychopathe pharmacien fait son entrée dans la vie de Bree. Andrew veut détruire sa mère. Pari réussi...
Troisième année : Nous découvrons la fille cachée de Tom en même temps que Lynette. La saison comporte un de mes épisodes préférés de la série : la prise d'otages du supermarché.
Quatrième année : Lynette révèle son cancer et débute une chimio. Une tornade dévaste le quartier dans un épisode exceptionnel ! Katherine est le fil rouge de la saison.
Cinquième année : Bonne surprise avec un bond dans le temps de 5 années. La cinquième fille star du casting : Edie Brit rencontre à son tour un schizo, Dave. La plantureuse nous quitte cette année-là dans un speach émouvant !
Sizième et septième années : On mélange des personnages qui n'ont rien en commun, tels que Bree et Karl, les épisodes voulus « catastrophes » sont moins forts, de nouveaux tueurs débarquent, Lynette pond encore, Paul Young est de retour mais la série s'est essoufflée.
 Huitième année : Avant de tirer sa révérence, Marc Cherry, créateur du show, nous a fait croire que ses héroïnes couraient un réel danger. Toutes complices du meurtre d'Alejandro, il fallait s'en douter, elles s'en sortent et la justice américaine devient tout à coup bien simpliste. Des moments agréables ont existé dans cette saison, on dénombre même deux morts importants, mais de manière générale, la conclusion de Desperate Housewives est à l'image de ce qu'elle était devenue ces dernières années : gentillette, prévisible et même parfois agaçante tant les fils manipulés par son scénariste crevaient l'écran. Les réelles surprises manquaient cruellement à l'image.

Heureusement même durant ces années où il était parfois difficile de se souvenir pourquoi nous étions tellement fans de la série, les prestations de Marcia Cross, Felicity Huffman, Eva Longoria, Teri Hatcher et Vanessa Williams étaient toujours parfaites. De très bons moments de comédie ont persisté, en particulier du côté de Gaby. Je regretterai néanmoins toujours la Bree des premières années, véritable phénomène à elle-seule, complexe, froide, préservant la face en toutes circonstances, si bourgeoise, si délicieuse, si maniaque, rigide et frigide. Il ne restait pas grand chose de cette Bree-là !


Le final nous est donné, l'émotion était là mais nous savons comme il est difficile de conclure une série en apothéose. Nous ne sommes pas dans le serie final de Six Feet Under mais les clins d'œil sont touchants. Le dernier tour de Wisteria Lane était rapide mais il nous a rappelé des choses que nous avons aimées. Passionnément, même.

Les 4 Desperate Housewives se quittent, nous quittent - ont un avenir aussi rose que celui des Filles d'à côté -, mais il est certain qu'elles auront marqué le public exigeant que nous sommes devenus. Presque comme pour une relation amoureuse, nous avons eu des débuts magnifiques, des souvenirs excellents et même si on s'est parfois plaint, ce sont tous ces bons moments (à ragoter autour d'un poker) qui l'emportent ! Bonne route les filles, vous nous manquerez !



samedi 12 mai 2012

Le retour d'un ex de Kyle XY !



Bonne nouvelle pour les anciens téléspectateurs de Kyle XY, l'un de ses protagonistes a obtenu sa propre comédie, Baby Daddy sur ABC Family : Jean-Luc Bilodeau.

Malgré le prénom, l'acteur plutôt génial à l'époque où il incarnait le petit frère marrant de la famille Trager a ici l'occasion de briller en tête d'affiche.

L'histoire est simple : Ben, une vingtaine d'années, découvre à sa grande surprise qu'il est papa lorsque son ex petite-amie dépose leur progéniture devant sa porte. Le jeune homme décide alors d'élever l'enfant avec l'aide de sa mère, de son frère, de son meilleur ami et d'une amie très proche, amoureuse de lui en secret.

Un air de Raising Hope et d'autres choses mais pourquoi pas ?! Une sitcom de plus, si, bien écrite, avec en bonus track le retour de "Josh Trager", je vote pour !

L'occasion est donnée de repenser au casting de cette série qui a fait la une des journaux il y a quelques années. Que sont-ils devenus ?

Sans recherches sur le net, il me semble que seules Marguerite MacIntyre et Jaimie Alexander aient obtenu un rôle marquant en devenant l'une, flic en chef dans Vampire Diaries et l'autre sur grand écran dans le blockbuster, Thor.

Si certains obtiennent des apparitions dans diverses séries mais toujours le temps d'un épisode, nos amis qui interprétaient Lori ou Declan ont disparu de la circulation. Même Matt Dallas, l'homme sans nombril, à l'image d'un Wentworth Miller ne parvient pas à décoller. Nos filles de Desperate Housewives ont de quoi s'inquiéter...

S'inquiéter oui, se désespérer non puisqu'avec Jean-Luc (...), un retour en tête d'affiche est possible. Reste à ce que l'essai se transforme en réussite. Parlez-en à Matthew Perry, il en sait quelque chose, c'est pas le tout de signer...

Pour l'heure, voici les premières images du pilote qui sera diffusé le 20 juin :


La vidéo promo est un peu bruyante mais ça peut être rigolo et puis, je suis sûr que, si comme moi, vous étiez dingue de Kyle, la tête de J-L en mouvement a dû égayer votre journée et c'est déjà ça !

samedi 28 avril 2012

Mad Men

Saison 1


Mad Men, tout le monde s'accorde à le dire, est une grande série. Et pourtant...

Oui, pour moi, il y a un « Et pourtant... ». Un « Et pourtant... » relatif, mais un « Et pourtant... » affirmé.

Tout d'abord, pour ceux qui ne situeraient pas, Mad Men se déroule dans les années 60. On y voit l'évolution de la société, à la fois dans le monde des affaires par le biais d'un énorme cabinet de publicité - Sterling Cooper Advertising - mais aussi de la famille et en particulier du rôle de la femme.

Les personnages principaux sont les Draper qui incarnent à la perfection et avec un charisme incroyable ces héros d'un autre temps. Lui est froid, secret, macho (mais ni caricatural, ni plus que ses collègues, au contraire même), viril, intelligent, doué, travailleur, infidèle, sûr de lui en apparence, moderne, très charismatique, qui porte son travail et sa famille. Elle est femme au foyer, magnifique, distinguée, docile, triste et en mutation. Un couple qu'on prend plaisir à voir évoluer et s'éloigner.

Ce qui a été tant mis en avant, en lumière et à juste titre dans ce programme devenu événement, est sa qualité visuelle et il ne fait aucun doute que Mad Men subjugue par son esthétisme, sa reconstitution parfaite, sa réelle classe. Assister au show rendrait presque nostalgique d'une période que l'on n'a pas connue. Les clins d'œil au téléspectateur, bien ancré dans son quotidien, sont nombreux et font sourire. La cigarette bonne pour la santé, les vêtements, les codes strictes, les différences si fortes entre les hommes et les femmes, les références politiques ou culturelles nous mettent comme dans la complicité et c'est un sentiment agréable.

Pour mon goût, c'est du point de vue des histoires que ça pêche. Je suppose que pour être dans le classieux, la série frôle parfois le piège à bobo où le rythme s'accélère peu. Il est forcément mieux vu de se pavaner devant cette première saison plutôt que devant les lancements de Desperate Housewives ou The Walking Dead. Pour ma part, c'est non. Les zombies ou le suicide de Mary-Alice m'ont bien plus tenu en haleine. Le passé familial de Don, la relation cachée de Peggy la secrétaire - avec le serpent arriviste de la boîte, Pete - ou la vie de l'excellentissime Roger Sterling (santé, business et tromperies) sont des histoires plaisantes à suivre mais auxquelles il me manque un petit quelque chose.

Au final de ce premier jet qui a tant fait fureur, j'y trouve clairement des aspects agréables mais je souhaite à ma future saison deux d'ajouter la cadence et les éléments scénaristiques qui feront de Mad Men, une série qui, à l'image de Six Feet Under, entretiendra avec autant de qualité l'emballage que l'intérieur du paquet ! A suivre...


12,5/20

The Walking Dead

Saison 1
Après tout ce temps et alors que la saison 2 est déjà terminée, je viens de remarquer que dans le sac des oubliées du blog, il y avait la si géniale Walking Dead !

En effet, cette grande série qui traite d'un lendemain d'apocalypse est clairement à voir. Un long métrage sur une saison, voilà ce qu'est avant tout The Walking Dead ! Comme son nom l'indique, AMC traite ici d'un thème original et accrocheur : les zombies. Véritable appel du pied à toute une génération ayant grandi avec de si nombreux films - souvent nanars, il faut bien le dire - mais pour un néophyte tel que moi, je vous assure que le spectacle vaut son pesant d'hémoglobine. Le synopsis ressemble, à s'y méprendre, aux blockbusters ayant fait tant de succès ciné dans les années 90/2000.

Le shérif Rick Grimes (incarné par le très bon Andrew Lincoln) se réveille dans un hôpital désert, à la suite d'un coma. Stupéfait, les traces de panique sont visibles partout. Il est seul et constate les vestiges d'une catastrophe sans précédent : désolation, cadavres, chars de l'armée abandonnés et un néant assommant. La priorité est alors de retrouver sa famille. La chose n'est pas simple puisque très vite, abasourdi, Rick se retrouve face à un mort-vivant rampant et dégueulasse.

D'abord pris pour l'un des monstres, le shérif rencontre au fil des épisodes de rares survivants, perdus, tentant de résister à ces anciens voisins, ces anciens proches, ces anciens gens lambda transformés en tueurs sanguinaires. S'organiser, se protéger, lutter, sans l'aide de personne, donner ou reprendre sa confiance, ne sont que certains des éléments essentiels avec lesquels il faut jongler. Un camp plus important, et à première vue sécurisé, est découvert à la mi-saison : des retrouvailles se font, de lourdes pertes et transformations sont subies et le temps du voyage arrive. Une quête plutôt : se rendre au centre pour le contrôle et la prévention des maladies afin d'y trouver un vaccin. Arrivés sur place, le destin de nos survivants va prendre un nouveau tournant et les choix importants seront de rigueur...

En conclusion, malgré un dernier épisode en dessous du niveau de la saison, sachez que fans de zombies ou non, le scénario de cette excellente série tient réellement la route, les effets sont d'un très haut niveau, la tension est palpable et rien que pour la scène de pluie surprise, The Walking Dead ne se manque pas !

17/20

lundi 2 avril 2012

Californication

Saisons 2 et 3


Alors que Californication peine à trouver son public sur M6, les fans que nous sommes peuvent se réjouir de la venue prochaine d’une cinquième saison.

Fan, je peux m’y inclure puisque, quelques années plus tard, je me suis revisionné la saison 2 entièrement et découvert avec passion la numéro 3. L’ambiance « roots » est toujours aussi agréable et Duchovny continue d’imposer ce personnage délicieusement nonchalant, souvent irrévérencieux mais clairement profond.

La saison deux, après des débuts inégaux, trouve son rythme et Moody au contact du rocker pour qui il écrit une biographie nous donnent deux adultes un peu ado et nous éclatent jusqu’à ce que les conquêtes et la jalousie s’en mêlent. Charlie, de son côté, met un pied (et le reste) dans le monde du porno et se rapproche de l’hardeuse paumé, Daisy. En découlera sa rupture avec Marcy.

Evénement pour le season final : Lew Ashby meurt d’une overdose. Secoué (mais pas assez à mon goût), Hank qui ne parvient pas à se canaliser et à se poser avec sa moitié doit subir une épreuve de taille : Karen s’en va à New York. C’est avec sa fille qu’il vivra…

Débute la saison 3, inédite pour moi qui, malgré Becca, pour la première fois insupportable et en pleine crise d’adolescence, devient encore de meilleure facture que les histoires précédentes.

Charlie, en instance de divorce avec Marcy, travaille désormais comme agent auprès de l’improbable Sue Collini. Aussi dégueulasse que géniale, cette femme vulgaire et avide de sexe nous vaudra des fous rires réguliers. Quand elle devient la maîtresse de Runkle, elle est capable de déclarer tout de go « Runkle, vous êtes libre pour un steak et une pipe ce soir ? » ou exprimant sa joie soudaine de la manière suivante : « Collini mouille ». Ce clitoris de Collini si souvent évoqué par elle-même m’a éclaté. En fin de saison, le meilleur ami de Moody croit récupérer l’amour de sa vie, mais Marcy semble avoir pris leur dernière partie de jambes en l’air pour un adieu et signe les papiers du divorce…

N’ayant pas repris le chemin de l’écriture, Hank décroche un poste d’enseignant dans une université de renom, à l’opposé des libertés que s’octroie notre héros. La liberté est un euphémisme le concernant puisqu’en quelques épisodes, il se retrouve amant régulier à la fois de Felicia (femme du doyen), Jill (assistante de son cours) et enfin Jackie (jeune étudiante et stripteaseuse à ses heures). Jusqu’à la mi-saison, il parvient plutôt à jongler avec ses trois conquêtes, mais lors d’un épisode assez génial (3X8), tout s’entrechoque, tout est découvert, tout explose. Comme si cela ne suffisait pas, Karen est de retour et malgré ces révélations, le moment d’envisager l’avenir ensemble, en famille, est sur la table. Un nouveau départ est prévu. Le déménagement se prépare, mais un grain de sable vient enrayer la machine dans une scène mémorable sur fond de « Rocket Man », le couple se déchire dans les larmes. En effet, Karen apprend que Hank a couché avec Mia, la fille de Bill (son ex-mari). Cette affaire étant sur le point de faire les gros titres car la jeune fille en pleine promotion pour son faux livre est contrainte par un nouvel agent d’étaler cette liaison. Malheureux et largué, la justice va s’en mêler et Hank se fait arrêter car au moment de la coucherie celle-ci était mineure. L’émotion passée, le cliffhanger de cette dernière scène prend le dessus et nous donne forcément envie de connaître la suite d’un Moody très certainement encore plus torturé.


En conclusion, quand Californication ne reste pas au niveau, elle s’élève. La série nous dépeint si bien l’attachement, l’osmose et la souffrance de deux personnages évoluant à la fois ensemble et si éloignés, mais incapables de s’ignorer. Et si cette saison 3 venait de conclure cette histoire ?

Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 16/20