Les épisodes où la totalité de la famille est réunie sont toujours bons.
C'est le cas ici, puisque par le biais de trois petites histoires et la réunion de tous les protagonistes autour de la dinde de Thanksgiving préparée par Claire, un thème général est abordé : l'opposition entre les membres de la famille qui sont terre à terre, à savoir Jay, Mitchell et Claire, contre tous les autres qui s'autoproclament plus artistes, plus rêveurs. Pointer le côté plus dur, plus sarcastique, plus froid, plus coincé de ce trio est une direction qui me plaît toujours beaucoup dans Modern Family.
Pour ce qui est du fond, Phil retrouve Kenneth, un ancien voisin qui était en admiration devant lui, qui le vénérait même, et qui a fini aujourd'hui multimillionnaire. Notre grand enfant estime alors que Claire est responsable de son manque d'évolution, qu'elle le rabaisse quand il invente par exemple un casque à massage. Pour Manny, le problème viendra de Jay qui trouve sa décoration de Thanksgiving moche et qui lui avoue - au contraire de sa mère - et lui fait la leçon : il faut accepter les critiques, ça fait grandir. Du côté des gays, Mitchell m'a bien fait rire lorsque sa moitié s'est mise à raconter une histoire qu'il connaissait déjà par cœur et qu'il trouvait surtout inventée : celle du lancer de citrouille jadis effectué à travers un stade. J'adore quand le rouquin calme si régulièrement en deux regards fracassants ou exaspérés, toute la spontanéité insupportable et le surjeu de sa diva de mari. Ce dernier, ainsi que Manny et Phil, motivent donc les troupes à réitérer l'expérience de la citrouille, afin de prouver que les rêves existent etc etc. Cette morale à La Vie de famille so ninety's, bien appuyée par la voix off des acteurs en interview et les petites musiques de pub Kinder/Royal Canin, est loin de ce que je préfère dans la série, mais on ne va pas chipoter pour quelques secondes, la prononciation de Gloria et l'exaspération de Mitchell valent bien la peine.
En conclusion, Modern Family, c'est bien ^^
14,5/20
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