samedi 22 septembre 2012

Les nouvelles comédies de 2012 – Partie 1

J'ai testé et classé les pilotes des nouvelles séries comiques de la rentrée 2012 !

Au vu de cette première vague, rien d'exceptionnel du côté américain. Ce sont les anglais qui m'offre pour l'heure le meilleur !


7 – Gates


Gates raconte le quotidien d'une école : enfants, parents, profs et direction. Le charme anglais ne sauve pas la lourdeur des situations. Trop cloisonnés, trop caricaturaux, les personnages sont pour la plupart exaspérants. Dans n'importe quelle série, les parents obsédés par leurs mioches ont tendance à me gaver (Parenthood, hellooo!), mais ici, il n'est question de rien d'autre. Miss Hunter est un peu drôle parce que c'est une prof nonchalante, qui arrive avec la gueule de bois à la rentrée. Idem pour le directeur dépassé par les événements, mais l'un comme l'autre sont éclipsés par les préoccupations de débiles mentaux des autres parents d'élèves (mention spéciale à Mia, véritable tête à claques) ou la transparence du couple vedette. Gates, au revoir !  5/20


6 - Animal Practice


Le pilote sent le four assuré. Animal Practice offre à Justin Kirk, qui a été pendant 8 ans Andy dans Weeds, sa propre série. Présenté comme un grand véto aux méthodes peu orthodoxes, il s'avère en fin de compte que les animaux ne sont qu'un prétexte à une histoire d'amour difficile avec la nouvelle propriétaire des lieux, Dorothy. Qu'on soit clair : Justin Kirk a un vrai talent comique, mais il a été parasité par les dernières années de Weeds où sa lourdeur était assez pesante. Le virage attendu n'y est pas. Au final, on rit bien peu dans ce pilote et ce n'est pas le rôle de l'effroyable Betsy qui sauvera le docteur George Coleman du naufrage. 8/20


5 - Guys With Kids


Moi qui ai passé l'été avec Baby Daddy et Men At Work, je les mélange, j'y ajoute mes souvenirs de sitcom basique du style Cosby Show (géniale à l'époque) et j'obtiens Guys with Kids. Chris est père célibataire et serait un Ted Mosby, sorti d'How I met your Mother, pour l'instant moins chiant et avec un gosse. Le personnage va partir à la conquête d'une nouvelle mère et les fameux « dates » risquent de prendre beaucoup de place, rien de transcendant donc. Pour retrouver le salon des Huxtable, c'est du côté de Gary qu'il faut se tourner. Pas parce qu'il est noir, ni parce que sa femme Marny, interprétée par Tempestt Bledsoe était Vanessa dans le Cosby Show (plaisir à la revoir, au passage), mais pour l'ambiance survoltée de ces parents submergés par leurs 150 enfants. Résultat sympathique, mais qui peut vite devenir rébarbatif. Le meilleur personnage est Nick, sorte de Barney Stinson ayant fusionné avec Chandler Bing. Bonne référence donc, drôle, en plus il boit du Capri comme moi, mais représentatif du défaut principal de la série : un manque d'originalité certain. Pour ce qui est des vannes, plusieurs sont bonnes. On lorgne du côté des films entre mecs, genre Very Bad Trip, mais les bons sentiments risquent bien de prendre le dessus. Si le planning nous le permet, Guys with Kids peut donc se regarder. Si ce n'est pas le cas, tant pis. 12/20


4 - Ben and Kate


Les enfants sont plus que jamais présents pour cette rentrée. Ici, c'est Kate, jouée par Dakota Johnson, qui est maman d'une petite Maddie et comme Manny dans Modern Family, Shania dans The New Normal ou encore Max dans Parenthood, malgré leur âge, la mode est à la maturité précoce. La fillette en question reste cela dit secondaire puisqu'ici, il est question des retrouvailles entre une sœur et son boulet de frère, Ben, interprété par Nat Faxon. Exubérant, bruyant, bavard, envahissant, sa venue ne va pas passer inaperçu. En dehors de l'humour plutôt sympa, la série montre dès le pilote qu'elle souhaite aussi développer plus de profondeur, à l'inverse de Guys with kids. Les scénaristes parviennent à ajouter du beau. Lancement imparfait, mais agréable. 13/20


2 - The New Normal


Ryan Murphy à qui l'on doit American Horror Story, Glee et surtout Nip Tuck, se lance dans la pure comédie et bien entendu, elle n'est pas banale. Un couple gay veut fonder une famille. Andrew Rannells incarne la version folle, touchant et fun (il connait la rubéole parce qu'il regarde La Petite Maison dans la Prairie, demande à avoir un enfant qui ne pleure pas) alors que Justin Bartha défend la sobriété. Le couple choisit Goldie, déjà mère et tout juste cocue pour porter leur futur bébé. Grâce à elle est introduit l'un des meilleurs personnages : sa mère, une républicaine envahissante aux avis tranchés, violente dans le propos et donc très drôle. Elle estime par exemple que les lesbiennes sont juste des hommes moches ou n'hésite pas à surnommer une chinoise : Hello Kitty. J'aime. Le pilote est également imparfait mais le couple fonctionne et la série a clairement un très bon potentiel. 14/20


2 - Go On


Pour ceux qui ne me connaissent pas, sachez que comme beaucoup je voue un culte sans bornes à toute l'équipe de Friends. La trajectoire des acteurs depuis 2004 n'est pas sans failles, en particulier pour Matthew Perry. Cet énième retour serait-il enfin le bon ? Je le souhaite parce que Chandler Bing était mon mec préféré et que l'acteur a un réel talent. Au vu du pilote, ce n'est pas encore l'Amérique, mais on a de l'espoir puisque oui le premier épisode de Go On est drôle ! Matthew y interprète Ryan King, veuf, contraint de participer à un groupe de parole pour surmonter son deuil. 10 séances sont prévues et j'avoue qu'elles me semblent bien nombreuses. Comprenez ce synopsis a-t-il la matière suffisante pour durer ? En général, je ne suis pas fan des univers trop restreint en terme de comédie. Autant rester plus général et se laisser le loisir de développer des univers différents. Le deuil risque de devenir un boulet à tirer. En tout les cas, pour ce premier épisode, j'adhère toujours autant à la façon de jouer de ce Perry, en particulier quand il est outré ou apeuré par les gens qui l'entourent. Le reste du casting est justement réussi et passe de l'humour à l'émotion sans problème. A suivre... 14/20


1 - Bad Education


Pour cette première partie de visionnages des comédies 2012, ce sont les anglais qui figurent en haut du classement. Une preuve supplémentaire de la place grandissante qu'ils prennent dans le monde des séries. Le synopsis : Les tribulations du pire prof que le système éducatif anglais ait jamais connu... - n'est pas très révélateur. Tout le plaisir provient du héros principal, Alfie Wickens, incarné par Jack Whitehall, professeur qui a l'air d'être un élève, un peu looser, se présentant avec la gueule de bois, se faisant raquetter ses chaussures par la kaïra de l'école, racontant ses problèmes en classe et se prenant des claques. Sa façon d'être mi-nonchalante mi-débile est vraiment drôle. Les rôles des adolescents sont aussi bien trouvés. Nous avons la nympho, prête à niquer son prof, le mec en fauteuil qui obtient le rôle d'un tank quand il est question de reconstitution historique, l'intello de service qui n'arrive pas se faire entendre, le gay efféminé, la tête de turc alliée d'Alfie et une ribambelle de jeunes, s'exprimant un peu comme dans la génialissime Misfits. Le premier épisode n'est pas le meilleur, je n'accroche pas vraiment au rôle du principal, mais en résumé, Bad Education, c'est du bon ! 15/20 


Bientôt, d'autres nouveautés... 

2 commentaires:

popa a dit…

On a pas l'air d'avoir trouvé la nouvelle BBT, et ouf, un peu, quand même. Moi j'ai besoin de temps pour apprécier une sitcom, je ne sais pas comment tu fais avec un seul épisode. Je vire direct la série avec Andy, gueule insupportable et trop mauvais souvenir dans Weeds.
Pour les séries que je pourrais commencer, la nouvelle de Matthew Perry, parce que moi je ne l'ai jamais vu ailleurs quand dans Friends, et aussi le couple gay qui adopte. Là aussi, comme pour le billet Revolution/Last resort, attendons de voir ce qu'il en restera...

Cindy a dit…

J'suis triste pour Andy (et Jean-Luc, juste parce que j'ai envie de parler de lui) parce que je l'adore dans "Weeds".
Sinon, j'aimerais retrouver Chandler, mais j'attends tes impressions sur la suite.