jeudi 5 juillet 2012

Weeds – Un retour décevant ?

Saison 8, épisode 1
  
! Attention spoilers ! Ce billet dévoile des éléments de l'intrigue !


Nous avions quitté les Botwin sur un cliffhanger assez fou, puisqu'en pleine accalmie, alors qu'elle déjeune en famille, il semblait bien que Nancy se faisait tirer dessus...

En effet, pas de mauvaise blague scénaristique, la cible est bel et bien atteinte. La panique est alors comme toujours dans Weeds atténuée par l'humour et le sarcasme. Nancy, recouverte de sang au milieu de son jardin est touchée à la tête mais parle, rit et divague. C'est drôle mais déconcertant, aussi. Dans l'ambulance, l'héroïne finit par fermer les yeux et se taire...

Commencent alors l'attente portant sur son état de santé et sur la fameuse identité du sniper. Cette salle d'attente n'est pas franchement à la hauteur. A tour de rôle, des voisins retraités posent des questions, Shane et Silas établissent la longue liste de suspects potentiels , Doug, en porc qu'il est, tripote les seins de Nancy, toujours plongée dans le comas (classe !), Jil et Andy s'envoient en l'air avant que ce dernier ne se confie à un rabbin dans un dialogue franchement lourd portant sur la religion...

Heureusement, dans les dernières minutes de l'épisode, la réponse attendue arrive : qui a tiré sur Nancy ? Il s'agit bien d'un ennemi du passé mais un ennemi insoupçonné, un de ceux que l'on pourrait qualifier de dommage collatéral au parcours de la dealeuse d'Agrestic : le fils de Peter, l'agent de la DEA que Nancy avait épousé en saison 2 pour couvrir ses secrets et qui avait été tué. Les quelques secondes de flashbacks nous rappellent le désespoir de l'enfant qui avait perdu son père. Le choix du vengeur est bon car on ne s’y attendait pas et c’est agréable d’être surpris avec un acteur connu enfant, aujourd’hui ado rancunier et donc transformé. On imagine le parcours, on le comprend et l’histoire tient la route.

En conclusion, nous avons eu notre réponse attendue, mais le reste, pour le season premiere d’une ultime saison - d’autant que l’héroïne principale est tout de même à moitié morte - aurait dû être d’un niveau bien plus haut. L’excitation était pourtant là et le nouveau générique-bilan sur fond de « Little boxes » laissait présager le top du top. Au final, on est content de les retrouver, mais c’est déjà tout. La saison peut encore réserver du mieux, car ce 8X1 ne laisse aucun indice quant à la suite. Espérons que les scénaristes, eux, savent vers quoi ils se dirigent… Les Botwin le méritent ! 

12,5/20

mercredi 4 juillet 2012

The Newsroom - Pilote

Pas de spoilers ! Ce billet ne dévoile aucun élément de l'intrigue !


Aaron Sorkin, à qui l'on doit entre autres A la maison blanche mais aussi l'écriture de films aussi jubilatoires que The Social Network ou Le Stratège, propose en cet été 2012 de nous faire entrer dans les coulisses d'un journal télévisé.

Comme je n'ai jamais vu A la maison blanche (mais l'intégrale DVD trône), je ne peux comparer ou du moins aligner la série aux créations cinématographiques de Sorkin. Pour ce que j'en ai vu, le réalisateur nous invite à regarder par le trou de la serrure et ça fonctionne ! Dans ses œuvres, c'est notre curiosité qui est appâtée. Tout à coup, nous avons accès à ce qu'il se passe derrière le rideau, nous avons le droit d'écouter et de voir ce qu'on ne nous montre jamais : les décisions politiques et secrètes du président des Etats-Unis, l'élaboration d'un réseau social mondial révolutionnaire, la mise en place d'une tactique sportive triomphante liée aux mathématiques... et aujourd'hui, dans The Newsroom, on entre dans une rédaction sous haute tension. Attention, s'il est question de curiosité, elle est mêlée à la fascination car les personnages que nous suivons chez Sorkin ont ce point commun : ils ont au mieux un destin incroyable, au pire une intelligence au-dessus de la moyenne. Cette fascination est alors souvent multipliée par la grande exposition publique de ces hommes et femmes. Suivre des personnalités d'exception dans un cadre dynamique et stressant serait le fil d'Ariane qui réunirait les différents scénarios de l'auteur.

Si d'habitude les médias face à un empire ont toujours tenu un rôle important parce qu'ils apportaient l'opposition attendue et la critique en tant que masse extérieure mettant des bâtons dans les roues d'une stratégie que nous suivions alors uniquement du côté des politiques, des inventeurs, des coachs sportifs, des créateurs et qui peinaient justement à éviter ces pièges médiatiques, Sorkin retourne désormais le jeu et nous positionne du côté de ceux qui réalisent l'actualité, qui la choisissent, la dénoncent, la dissimulent ou la critiquent. Le parcours est logique et excitant.

Au niveau de ce 1X1, on entre donc en immersion mais la machine est loin d'être huilée comme elle devrait. Au contraire. Le présentateur vedette, Will McAvoy (incarné par le très bon Jeff Daniels) est en pleine controverse suite à des propos tenus en direct remettant en cause le rêve américain. Alors que son équipe a déserté, il se voit attribuer une nouvelle productrice exécutive, Mackenzie MacHale (interprétée par la non moins talentueuse Emily Mortimer) avec laquelle il a passé commun et tumultueux...

L'urgence est omniprésente, l'excitation monte, des décisions à la portée mondiale sont prises, les dialogues fusent et l'antenne est là. Moins réaliste que dans  la vraie organisation journalistique télévisuelle où malgré les états de crise, j'imagine qu'une rédaction travaille légèrement moins « à l'arrache », le résultat est tout de même assez captivant. Prenant, ça ne fait aucun doute, pour peu qu'on adore l'univers de la télévision.

Enfin, bon à savoir : du côté coulisses des coulisses, aux States, la série fait quelques remous. Je ne veux pas prendre le rôle du benêt révolutionnaire au rabais, mais j'ai du mal à penser que les critiques ne sont pas juste émises par des Américains un brun trop chauvins et un peu trop habitués à être vendus comme étant la nation la plus irréprochable qui soit.



The Newsroom a tout d'une grande série en devenir ! Vivement la suite !

17/20

mardi 3 juillet 2012

Girls - Saison 1

Pas de spoilers ! Ce billet ne dévoile aucun élément de l'intrigue ! 

Girls, créée et interprétée par Lena Dunham a déjà fait couler beaucoup d'encre. Il était temps que je participe à la mouvance !

Mouvance méritée par la qualité assez folle de ce qu'on nous propose. Mouvance lourdingue quand il s'agit de polémiquer entre autres sur le manque de diversité raciale à l'image. Vos gueules !

Mais, commençons par le commencement. Synopsis :

Girls est une série qui suit la vie d'un groupe d'amies ayant la vingtaine et qui vivent leur vie à New York. Les principaux aspects du personnage principal ont été inspirés par certaines expériences de Dunham.

Très bien. A ce moment, on peut se dire que Sex and the City a pondu une copie ou qu'on proposera la série à notre petite cousine de 13 ans, qui adore les chevaux et/ou les poneys et qui n'écoute certainement plus Justin Bieber, depuis, genre 6 à 8 mois facile quoi ! Ce serait bien con et ce serait zapper un élément essentiel, parce que déjà, l'histoire nous est envoyée depuis la planète HBO et ensuite, la série nous est envoyée depuis la planète HBO ! Oui, deux fois. Game of thrones, née sur cette même chaîne, nous a montré qu'un cheval et/ou un poney d'HBO, on ne le coiffe pas, on lui coupe la tête. Je m'égare avec ces histoires d'équitation adolescente. Le but est de vous montrer, si vous ne connaissez pas Girls et que vous n'êtes vous-même pas une Girl de la life : Non, Girls n'est pas cul-cul, vous pouvez regarder !

Anti-gnangnan, au contraire, vous serez servis. Girls a tout dans cette première saison, si distribuée correctement pour devenir emblématique et réunir une génération. Nous. Vous savez ces jeunes qui, bientôt, entreront moins dans cette appellation de « jeunes », mais qui continuent de s'asseoir par terre, en grandissant à reculons, à un âge où nos parents, eux, avaient déjà 150 ans d'expérience professionnelle et à un âge où nos grands-parents avaient, eux, déjà 150 enfants et essayaient de survivre entre deux guerres. Facebook et l'Iphone étaient placés plus bas dans leurs priorités de vie... Enfin, je suppute.

Heureusement, pas de drames dans Girls. Enfin si, nos drames à nous : les amitiés bancales, les prises de tête, les galères avec les parents, le flou artistique au niveau professionnel et l'amour bien sûr. L'amour en fond mais le sexe au premier plan. L'une est vierge à 22 ans, l'autre s'emmerde dans son couple mais ne veut pas rompre parce que c'est comme ça, on le sait bien, et notre héroïne, elle, a un copain de sexe. S'il y a bien une expression que nos grands-parents de récession, auraient encore moins compris que « follow moi », c'est bien le « copain de sexe ». Et pourtant, on est comme ça, aujourd'hui, on ne s'engage plus mais on doit quand même baiser. C'est plutôt cool qu'une série raconte tout ça, non ? Ce qui est génial, et même si j'adore Skins, c'est que le réalisme est toujours présent, mais on ne se retrouve ni dans une fête permanente ni au contraire dans un documentaire un peu chiant. On y voit pas mal notre jeunesse encore proche avec la dose d'humour et de péripéties qu'il faut pour nous distraire dans une première saison franchement épatante, intelligente, provocante et drôle, drôle, drôle! 


Faites par et pour des gens comme « nous », regardez Girls !

17/20

mardi 26 juin 2012

Newport Beach, c'est fini !

Saisons 1 à 4


Ce genre de titre – Newport Beach, c'est fini – me fait toujours rire car j'imagine mes lecteurs se dire que, certes Newport Beach, c'est fini, de la même façon que La Petite Maison dans La Prairie, c'est fini aussi. Vous devez donc comprendre qu'il s'agit de moi et non de la planète qui, elle, a eu le temps de digérer cette nouvelle : Newport Beach, c'est fini !

D'ailleurs, à vous dire le vrai, je peux même me ranger un peu du côté de la planète, car, si j'avais bien des années de retard, Newport Beach s'est conclu (pour moi, vous l'aurez saisi) en janvier dernier. Cette introduction hyper utile terminée, il est temps de revenir sur Newport Beach. Vous savez quoi, au fait ? Newport Beach, c'est fini !

Dans cette série de prolétaires, tout le monde est beau et tout le monde organise des soirées souvent caritatives à la moindre occasion. Le budget de la déco et des costumes équivaut alors, à la louche, au PIB d'un pays en voie de développement. Les personnages sont riches, ont de gros problèmes de riches et évoluent dans les maisons que Stephane Bern nous présentait jadis dans « Sagas ». Je crois qu'on a fait le tour.

Je vous plaisante. Jetons un œil au synopsis officiel !


Le comté d'Orange (Orange County en anglais) est situé sur la côte californienne (au sud de Los Angeles). À Newport Beach, une communauté de fortunés qui ne se lasse pas des potins et des soirées privées.

Élevé dans les quartiers défavorisés de Chino (Californie), Ryan Atwood n’a jamais eu la chance de développer ses talents et d’exploiter sa très grande intelligence. Avec un père en prison, un frère délinquant et une mère alcoolique toxicomane, il n’a pas la tête à tenter de se sortir du cercle vicieux dans lequel il est plongé. Sa vie prend un brusque tournant lorsqu’il est inculpé pour complicité dans un vol de voiture organisé par son frère qui se retrouve en prison. C’est alors qu’il rencontre Sandy Cohen, avocat de l'aide judiciaire. Celui-ci voit dans cet adolescent brillant mais blasé le jeune homme qu’il avait lui-même été autrefois et il lui conseille de se battre pour une vie meilleure.

Après avoir été mis à la porte par sa mère enragée, Ryan n’a personne vers qui se tourner. Il appelle alors son avocat qui l’héberge pendant quelques jours dans son immense maison des quartiers huppés de Newport Beach. Il y fait la rencontre de la très riche femme de Sandy, Kirsten et de Seth, le fils timide et solitaire des Cohen. Attristés devant la situation désespérée de Ryan qui est trop vieux pour pouvoir être intégré dans un foyer d'accueil et cédant aux arguments de leur fils qui s'est lié d'amitié avec lui, Sandy et sa femme Kirsten décident de lui offrir une deuxième chance et deviennent ses tuteurs légaux. Il aura ainsi l'opportunité de mieux connaître sa nouvelle voisine Marissa Cooper avec qui il va vivre une histoire d'amour qui ne sera pas de tout repos. Dans le monde riche et fermé de Newport Beach où se mêlent amours, drames et trahisons, les vies de Ryan et des Cohen seront bouleversées à jamais.

Déjà, ce synopsis n'est pas du tout trop long. Si vous l'avez lu ou si vous avez, comme moi, une petite prostituée de 15 ans qui sommeille en vous et que vous avez suivi la série, vous savez que Newport Beach a tout du plaisir coupable. Elle l'a été pour moi. J'ai mis 108 ans à regarder, souvent dans des périodes de déchéance par canapé régressif, mais presque toujours avec plaisir.


Pourtant, quand je repense aux épisodes, j'ai détesté des choses. Déjà, le héros principal. Ce constat me fait rire parce qu'on peut clairement dire que, dans de telles circonstances, faut les tenir les 92 épisodes. Il faut admettre que ce mec a une tête à claques, un niveau incroyablement haut sur l'échelle des têtes à claques. Et vas-y que je te roule des mécaniques avec ma frange et que j'te fais la moue du casseur de service. Ça étale ses valeurs de pauvre, alors que c'est pas capable de s'acheter un énième marcel blanc par ses propres moyens. Meurs Ryan, tu me soules avec ton Chino ! Ecorché vif, mon cul ! J'ai aussi souvent eu du mal avec Sandy Jonquille. Il a une bouche et il fait des phrases de faux jeunes. Et puis, les gens trop gentils me fatiguent. Sandy Jonquille est l'altruisme, on lui crache dans la bouche, il analyse. Je préfère sa femme, aux cheveux parfaits, me rappelant Dorothée 95, remuant des cheveux tout autant parfaitement 95 sur « Folle de vous ». Émois. Je m'égare. Kristen nous a fait la joie d'oublier ses peines dans l'alcool. C'est tout de même plus fun ! Personnellement, sa piscine et ses voitures me consoleraient à vie, mais chacun sa sensibilité après tout. Je sens que j'oublie un élément énervant... Vous aussi, anciens téléspectateurs... Vous la sentez arriver, n'est-ce pas ? On la cite ? On se fait ce plaisir ? On la développe ensemble ou juste une pensée de groupe suffit-elle ? Le prénom déjà laisse rêveur, n'est-il pas ? Et son caractère... Ouhlala son caractère est phénoménal !! Allez, faisons-nous plaisir... Marissaaaaaa Coopeeeeer !!! Yeah. Une fois dans sa vie, tout le monde devrait avoir le droit de tirer Marissa Cooper par les cheveux ! Heureusement, sa fin est heureuse... En saison 3. En bonne poire que je suis, j'ai quand même eu de la peine.

Dans Newport Beach, on adore détester des gens avec des bouches, mais on aime aussi des choses, pour de vrai. Les maisons déjà. C'est important. Julie, la Sue Ellen, transpirant le cul (par les lèvres) est une peste qui n'aime pas les pauvres et qui me fait donc rire avec ses manipulations et cette vie tellement peu crédible. La belle Summer est un personnage fun et puis, elle a un lapin, comme moi. C'est très important.
Je fais un peu mon malin, mais j'ai suivi certaines histoires au premier degré, elles ont souvent été divertissantes. J'ai aimé Newport Beach. Pas juste pour me moquer. De bons rebondissements ont eu lieu, l'émotion m'a même fait pleurer plusieurs fois. Je n'ai d'ailleurs, même en trop bon public que je suis, pas encore trouvé une autre série d'ado qui me convenait autant. Je crois savoir pourquoi...

Il était là, mieux habillé (à mon goût) que tous les mecs de mon âge dans les autres séries, précurseur dans son rôle de mini geek, passionné de cinéma, de comics et drôle. Rejeté par les gens cool, il n'en est que plus fun à sortir les rames. Ryan de la mèche lui ouvre les portes d'une plus grande popularité, mais son côté décalé, souvent à côté de ce qu'il faut dire ou faire, le rend encore plus attachant. Ses monologues qui soulent tout le monde sont géniaux ! C'est en grande partie pour lui que j'ai suivi la série, vous l'avez reconnu, il s'agit de la tête parfaite de SETH COHEN, interprété par le si génial : Adam Brody !


En conclusion, Seth me manque aujourd'hui. Je le cherche. Ça veut tout dire, Newport Beach vaut le coup ! Ah et Newport Beach, c'est fini !

14,5/20

vendredi 22 juin 2012

Ringer, c'est fini !

Saison 1

Et oui, le retour télévisuel de Sarah Michelle Gellar n'aura duré qu'une saison. Ringer n'a malheureusement pas été reconduite pour une saison 2.

Le synopsis : Bridget, ex-prostituée toxicomane, assiste à un terrible meurtre dans le club de striptease où elle travaille. Elle se retrouve alors témoin-clé dans le procès contre le meurtrier, Bodaway Macawi, son patron, qui encourt la peine de mort. Placée sous détention préventive, Bridget panique et prend la fuite le matin du procès, après avoir frappé et volé l'arme du policier qui la surveillait. Elle décide alors de partir pour New York, dans l'East Hampton, où vit sa sœur jumelle Siobhan. Fâchées depuis plusieurs années, les deux sœurs ont grandi séparées l'une de l'autre suite à une tragédie survenue dans leur passé. Les retrouvailles secrètes semblent bien se passer, mais peu de temps après, Siobhan se suicide. Elle est laissée pour morte, noyée dans l’océan. Bridget, seul témoin de cette scène, voit là une occasion de s’en sortir…

Ceux qui suivent les publications de Big Bang Séries ont pu partager avec moi, les 11 premiers épisodes en détail. Toujours en ligne, n'hésitez pas à les relire ou à les découvrir.

A partir de l'épisode 12 donc, la supercherie des deux sœurs jumelles se refermait toujours plus sur elle-même. Alors que Shiobhan complotait pour pouvoir se retrouver en paix avec son amant, tous les coups sont permis. Ses plans machiavéliques laissent souvent la place à ceux d'une autre psychopathe en chef : Catherine, la mère de Juliet. Celle-ci n'a jamais supporté la nouvelle femme qui a pris sa place. En mettant en scène le viol de sa propre fille, en tentant d'escroquer l'homme riche et puissant qu'il est, en jouant du sentiment, en engageant homme de main et tueurs en série du coin, la diabolique tente le tout pour le tout afin de récupérer ce qui lui est dû. L'ultime tentative : assassiner elle-même Bridget en maquillant la scène en suicide. Heureusement, Andrew arrive à temps et sauve sa fausse femme. Tout pourrait alors aller pour le mieux, mais le moment tant attendu arrive...


Ringer nous tenait effectivement en haleine. Bridget allait d'une part être découverte par ce nouvel entourage qu'elle a trompé des mois durant et de son côté, celle-ci allait découvrir que sa moitié était toujours vivante et que toute cette affaire était orchestrée par sa moitié, qui ne voulait depuis le départ qu'une seule chose, sa vengeance. Shiobhan estime en effet que Bridget est responsable de la mort de son petit garçon. Au moyen de nombreux flashbacks, nous avons pu découvrir ce passé intrigant. Ce passé, en effet, nous a été dévoilé. Satisfaits, nous sommes.

La fin de Ringer - avec ce qu'on entend par fin - à savoir révélation, confrontation et conclusion n'est qu'en demi-teinte. Les scénaristes, au moment du bouclage, ne savaient pas si le show continuerait ou non. Résultat, vivant certainement d'espoir, ceux-ci n'ont pas voulu mettre un véritable point final à Ringer, pour ne pas se saborder au cas où une saison deux naîtrait. Ils ne proposent donc qu'une alternative. Oui, Andrew et Juliet apprennent la vérité et nous pouvons jubiler, mais vite, Bridget se retrouve seule, abandonnée (car contrairement à ce que l'on pouvait imaginer : la famille trompée ne lui pardonne pas) et là, Bridget apprend la non-mort de sa – excusez-moi du terme - pute de sœur. Générique. Frustrant, n'est-ce pas ? Je ne vous le fais pas dire.


En conclusion, Ringer rappelle un fonctionnement absurde. Pourquoi les chaînes n'annoncent-elles pas en avance à leur équipe lorsqu'une série (qui ne fonctionne pas assez) , le non-renouvellement à la saison prochaine ? Ces derniers auraient l'occasion de véritablement conclure leur histoire et témoigneraient d'un respect mérité pour le public. Si l'annonce prématurée n'est pas possible, pourquoi ne pas tout simplement produire un téléfilm ou un épisode supplémentaire afin de faire les choses comme elles doivent être faites ? Publie-t-on un livre avec un épilogue réduit? Ici, les deux sœurs n'ont même pas une scène de rencontre, Andrew et Juliet ne savent pas que Shiobhan est toujours vivante ! Frustrant !

Ce cri n'est qu'un pavé dans la mare puisque nous sommes habitués à cette technique de naze, mais comme il concerne cette fois, Sarah Michelle Gellar qui a prouvé que ni son talent, ni son charme n'avaient bougé d'un pouce et que Ringer était une série qui, malgré ce pitch plutôt hallucinant, tenait la route, fonctionnait bien. Nous, déjà fans, en voulions plus et en voulions mieux !

15/20

jeudi 21 juin 2012

Bunheads

Saison 1, épisode 1


Un pilote coup de cœur pour ce nouveau drama d'ABC, malgré la  photo promo, complétement niaise.

La reconversion d’une danseuse de Las Vegas qui, après s’être mariée à une connaissance lors d’une nuit de folie, devient professeur de danse dans une école tenue par sa nouvelle belle-mère au cœur d’une petite ville très calme nommée Paradise…

A lire le synopsis, on se dit que la série n'aura rien de très palpitant. Après visionnage, « palpitant » ne serait, en effet, pas le bon mot, mais que ces 40 minutes furent agréables ! L'essentiel de cette bonne impression repose sur son héroïne principale, à la fois nonchalante mais charismatique, possédant un vrai talent comique et émotionnel, elle n'est pas sans rappeler Nancy Botwin, la dealeuse de Weeds. Étant donné comme j'adore les histoires débutées à Agrestic, vous comprendrez la hauteur du compliment. L'actrice-danseuse, Sutton Foster m'était complètement inconnue, comme le reste de l'équipe.

En effet, les fans de Gilmore Girls tombent en pâmoison car c'est la créatrice de leur série chouchou qui est à la tête de Bunheads. Pour ma part, je n'en ai jamais vu un seul épisode, je ne peux donc comparer. La créatrice en question, Amy Sherman-Palladino avait aussi pondu Roseanne, mais 20 ans ayant passé, difficile de vous mettre tout ça en relation. C'est donc vierge d'acteurs et de Palladino que j'ai découvert, mais clairement apprécié ce très bon pilote. Je ne l'explique pas vraiment, j'ai trouvé le personnage principal plutôt parfait, j'ai déjà bien ri, la fin est des plus surprenantes, le thème de la danse sans être omniprésent est hyper plaisant d'autant qu'il introduit un personnage important : celui de la nouvelle belle-mère autoritaire et forte, mais nous dévoile aussi l'équipe des jeunes filles. Elles sont 4, le temps manque en un seul épisode, mais les présentations ont, là aussi, été sympathiques.

Si les prochains épisodes collent à ce pilote si charmant et si intelligent de Bunheads, je la suivrai avec plaisir. Pour tout vous dire, je suis déjà pressé.


16/20

samedi 16 juin 2012

Dallas (2012)

Saison 1, épisode 1


2012 fait renaître la série la plus marquante des années 80 et la pari est réussi.


Pour la génération avant la mienne, Dallas était un véritable phénomène télévisuel. Et pour cause, la série qui a révélé Larry Hagman, Patrick Duffy et Linda Gray, incarnant respectivement « J.R. », "Bobby" et Sue Ellen Ewing, évoluant dans un luxueux ranch du Texas avaient dès 1978 tous les ingrédients du soap intrigant et prenant. Les téléspectateurs de l'époque ont véritablement été marqués par ces exploitants pétroliers et éleveurs de bétail, qui passaient le plus clair de leur temps à se déchirer.


Cette suite de 2012 garde ces mêmes ingrédients en y ajoutant une modernité exigée. Dès le générique, les « anciens » replongent dans le bain Ewing. L'épisode commence, les codes sont les mêmes, les personnages clairement cultes du programme font leur apparition, mais laisse une grande place aux petits nouveaux. Deux recrues de Desperate Housewives font leur apparitions : Jesse Metcalfe, qui incarnait John, le jardinier de Wisteria Lane interprète Christopher Ewing alors que Josh Henderson, ex-Austin, l'ancien neveu d'Edie Britt devient le nouveau John Ross. Comme annoncé, les deux garçons sont immédiatement en opposition. Alors que le premier, non sans dommages, cherche à implanter une nouvelle énergie écologique, le second veut se servir des terres familiales et exploiter le pétrole qui s'y trouve. Hors de question pour Bobby qui veut respecter la mémoire de sa mère. Les coups bas commencent. Il faut dire que le contexte s'y prête : Christopher est un enfant adopté, son cousin John Ross estime avoir droit aux privilèges qu'on lui refuse, la copine actuelle du bad guy a été volé à son cousin grâce à un stratagème qui explose au grand jour dès ce premier épisode, tandis que des alliances inattendues nous sont dévoilées, qu'un des héros est déjà mourant et la méthode universelle du chantage pointe à l'horizon.


Avec ce season premiere, Dallas (2012) montre qu'elle a clairement de la ressource, les rivalités et les trahisons d'antan ne sont pas loin, alors que les nouvelles se préparent et parviennent déjà à titiller. Qu'on ait connu ou non la série originale, les textes sont suffisamment bien écrits pour tous nous mettre dans le bain, le duo Hagman/Duffy a toujours une classe inouïe et la nouvelle génération au travers de ces deux acteurs principaux prouve qu'elle sait faire autre chose qu'exhiber une plastique de jeune premier. Réellement, la relève est assurée.


En conclusion, l'aspect "kitchouille" a peu de place dans ce pilote de Dallas. Fans de base des Ewing ou non, en selle ! Dallas, ça l'fait et en plus, ça cartonne déjà !


15,5/20