jeudi 20 janvier 2011

Parenthood

Saison 1, épisode 5.


Avec ce 1X05 de Parenthood, il m'a semblé qu'un cap était franchi au niveau de l'humour.

En effet, la grande scène de groupe a réellement servi l'épisode. Haddie, la fille d'Adam ramène son fameux petit copain Steve au dîner rassemblant la famille entière. L'ado en question se montre sociable, à l'aise et même un peu trop comme le sont ces jeunes qui jouent à être plus adultes qu'ils ne le sont, plus affirmés. Il appelle la grand-mère par son prénom avec cette assurance un peu risible. Les réactions des autres sont très drôles puisqu'ils se moquent en cœur du prépubère. A côté de cela, comme je l'avais déjà évoqué, les bons sentiments des parents en particulier, irritent toujours quelque peu. Ainsi, le fils de Sarah, Drew se projette, après une partie de baseball avec son oncle et son cousin Max en nouveau fils d'Adam qui lui allume l'espoir de remplacer ce père absent. Le jeune Drew est plutôt juste dans sa réaction lorsqu'il est délaissé. C'est Sarah qui en fait des tonnes, à coups de larmes et mélodrame. Les scènes au potentiel le plus énervant semblent être destinées à la jeune Haddie. Non seulement les parents qui ne supportent pas le moindre contact entre elle et son copain de 16 ans sont exagérément ridicules mais lorsque sa première dispute d'amoureux survient, elle est digne des états d'âmes et réactions d'Annette dans Premiers Baisers. Il s'agit d'une divergence d'opinion sur le non moins palpitant "Love Actually".

Pour ce qui est des deux autres frangins, Crosby tout d'abord gagne en drôlerie ou peut-être est-il le genre d'acteur à qui il faut le temps de prendre ses marques. En tout cas, ses expressions face à Kathie qui apprend qu'il est déjà père ou encore face à son ex, mère justement du petit Jabbar font mouche. Enfin, Julia, affublée de vrais défauts livre avec talent ses impressions d'injustice quand sa fille Sydney obtient inéluctablement le rôle de servante auprès de ses amies, montre sa susceptibilité avec un tact maîtrisé mais moqueur comme il faut en libérant un excellent "C'est très bouddhiste" à la mère suffisante de la copine non moins suffisante de la reine des bacs à sable. Drôle ! Pour ce qui est d'elle-même, Julia est tiraillée entre son sérieux et l’envie de se lâcher, se libérer. Caractère certes déjà vu dans Friends ou Desperate Housewives par exemple, mais le dosage de l'actrice rend la scène de délit sexuel dans la piscine publique tout à fait sympathique.

Un épisode qui confirme une réelle symbiose entre les membres de cette grande famille, une complicité qui s'affirme, une sincérité vraiment bien menée par un casting, répétons-le, tout à fait talentueux.


14,5/20

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