lundi 11 avril 2011

Parenthood

Saison 1, épisode 9.


"Vous connaissez les problèmes des mères ? Leurs filles !"
Les jeunes sont au centre de ce nouvel épisode de Parenthood.

Sydney, la petite fille de Julia teste ses parents en refusant d'admettre un mensonge. Elle sait que sa mère est une avocate et s'octroie donc le même droit de cacher la vérité.

Drew, de son côté découvre les premiers émois amoureux. Craquant pour Lyndsay, il se prépare à la draguer au bal du lycée. Ne sachant danser, Adam lui livre ses secrets pour un résultat final que je ne saurais difficilement définir, oscillant entre le gentiment pathétique ou carrément ringard.

Amber, traînée par sa mère, subit la visite de différentes facultés et comprend en fin de compte que les études sont importantes pour réaliser ses rêves. Pouf pouf.

Haddie donne à nouveau l'occasion à son père d'être complètement insupportable d'autorité et dégoulinant de valeurs dépassées. L'achat d'un soutien-gorge devient affaire d'état.

Côté adultes, Crosby et Jasmine font leur affaire, ce qui inquiète le jeune homme qui y voit l'enjeu familial, Kristina s'en va travailler trois jours avec le futur gouverneur adjoint et prouve à sa fille qu'elle est capable d'autre chose que de passer le balai. Entre belles-soeurs, Sarah, Kristina et Julia se plaignent de leurs enfants. Cette scène agréable n'est pas sans rappeler les bonnes heures de Desperate Housewives. Les femmes tentant d'être parfaites au fil de leurs journées y lâchent un peu de lest, critiquent et ça fait du bien parce que dans Parenthood, il y a toujours la frontière du bien-pensant, du puritanisme qui est frôlée et il ne faudrait pas la dépasser complètement sous peine de me perdre.

Si Sarah avance en envisageant de reprendre ses études, Crosby monte sa famille, les enfants grandissent chacun à leur manière, Adam, lui, tire véritablement l'épisode vers le bas. Sa femme restera à la maison et refusera le poste de directrice de communication et sa fille devient l'objet de son machisme absolu. Sous couvert de bons sentiments, son attitude de papa poule dirigeant sans limites est des plus ridicules.


10,5/20

vendredi 8 avril 2011

Dr House

Saison 5.


Alors que la septième saison bat son plein aux Etats-Unis et que la sixième s'apprête à faire son arrivée à la fois dans les rayons DVD et sur TF1, j'ai, quant à moi, visionné la cinquième année de Dr House.

Gregory House, si l'on en croit les audiences, les ventes et les récents sondages, à l'image des Experts ou de The Mentalist, le docteur à la canne rafle tous les suffrages. Il faut dire que ce personnage singulier a créé l'événement il y a sept ans en proposant un caractère paradoxal et fort éloigné de ce qui existait jusqu'alors dans les séries dramatiques et en particulier dans l'univers médical. En effet, pour la première fois, un médecin qui se devrait par définition d'être rassurant, altruiste et à l'écoute de ses patients, se révèle au contraire cassant, drôle et sarcastique. Son manque d'humanité apparente n'a heureusement que d'égal son talent, pour ne pas dire génie. Les cas les plus compliqués, les maladies aux effets les plus étranges lui sont confiés et toujours ou presque la solution est trouvée, la guérison opère.

Pour expliquer grossièrement son comportement, il y a dans son parcours l'accident qui lui a bousillé la jambe, la douleur perpétuelle et la dépendance à la Vicodin. Pourquoi plaindre des inconnus, avoir de la compassion, se montrer intéressé par la vie des patients alors que lui-même est en souffrance ? Seuls le challenge et l'obstination du défi médical à relever compte. Les seuls rapports humains et de détente qui occupent ce solitaire motard et pianiste concernent sa relation étrangement fusionnelle avec son seul ami, le Dr Wilson. Sans effusions mais avec beaucoup de franchise et une haute connaissance de l'autre, ces deux-là font la paire. Dans une moindre mesure et mêlant ambiguïté et complicité, il existe dans la vie du Dr House un rapport particulier avec sa supérieure hiérarchique, la divine Dr Cuddy. Comme Wilson, elle passe facilement de la tendresse et de l'admiration à l'exaspération. Aussi mouvementé soit-il, ce trio n'en est que plus charmant.

Dans les trois premières saisons, les épisodes tournent autour des différents cas traités par le Dr House et ses trois jeunes nouveaux employés : Dr Chase, Dr Cameron et le Dr Foreman. Chacun apporte sa touche, les relations entre eux et avec leur patron évoluent. Cameron, au fil des années et malgré sa relation amoureuse avec Chase, parvient régulièrement à lire entre les lignes compliquées du Dr House. Trop prenant, trop accaparant, trop tendu, le métier en compagnie de House, s'il est enrichissant, ne parviendra pas à dépasser la saison 3. La bulle des quatre explose. Alors que Foreman retrouve une place de choix auprès de la nouvelle équipe, Cameron travaille désormais aux urgences du même hôpital et Chase au service chirurgical. Les apparitions du jeune couple sont alors plus ponctuelles. Nous arrivons donc en saison 4 où l'essentiel de ses seize nouveaux épisodes sera de former la nouvelle équipe et d'apporter un renouveau à la série. Bien menée, elle installera un suspense sur qui parmi la foule de postulants sera retenu au final. Les gagnants sont : la sublissime Numéro 13 , Kutner et Taub, ayant chacun passé les différentes épreuves avec succès. La surprise viendra du season final puisqu'une des prétendantes rejetée à la dernière minute mais nouvelle petite amie de Wilson, Amber aura un accident de bus mortel en compagnie du Dr House. La réalisation de ce double épisode sera particulièrement soigné et n'ayons pas peur des mots : grandiose.

C'est dans ce climat de deuil et de culpabilité que débute notre cinquième saison. Dans un premier temps, Wilson, pour la première fois de sa vie, souhaite s'éloigner de son ami. En fin de compte, après l'enterrement du père de House, les deux complices se retrouvent. En vrac et pour les éléments importants, lors de la vingtaine d'épisodes suivants, nous découvrirons la maladie de Numéro 13, la naissance du couple qu'elle formera avec Foreman et le parcours difficile de Cuddy pour adopter un enfant. Ces différentes histoires mêlées aux naturellement cas médicaux improbables ne m'ont franchement pas passionné. Bien sûr, le ton général de la série, Hugh Laurie, le reste du casting réussi font malgré tout passer des épisodes assez sympathiques, mais manquant de peps et de renouveau. Les choses s'accélèrent en fin de saison puisque l'un des nouveaux protagonistes, Kutner, se suicide en se tirant une balle dans la tête. La scène de Numéro 13 et Foreman tombant sur le corps de leur collègue et ami au milieu d'une mare de sang est un choc intensément interprété. Malgré cela, l'émotion persiste difficilement dans les épisodes suivants. Bien sûr, chacun est perturbé mais l'ensemble n'est finalement pas très marquant. Cette disparition sera l'amorce d'un énorme changement pour House. En effet, ce dernier est pris d'hallucinations et voit Amber 24h/24. Discutant avec son fantôme, tentant par différents moyens d'échapper à ce cauchemar, il pense enfin y arriver. Il demande de l'aide pour la première fois de son existence à Cuddy qui accepte. Il est temps pour lui de se désintoxiquer de la Vicodin. Après une nuit affreuse à vomir et à ramper, le cadeau : la nuit d'amour tant attendue entre les deux stars de la série. Dans ce season final, la révélation coupe le souffle : ces événements n'ont jamais eu lieu et ces deux jours à la fois de sevrage et de sexe n'ont été qu'une hallucination. Comme en fin de saison 4, la réalisation et la mise en scène sont dignes d'un long-métrage, d'une qualité exceptionnelle.

Si je n'ai pas adhéré au délire Amber, que je trouvais plutôt ennuyeux, le tournant que prend la série avec un Dr House se faisant interner, ainsi que le mariage de Cameron et Chase, me remplissent de confiance pour l'avenir du programme.


Note de la saison : 14/20

jeudi 7 avril 2011

How I Met Your Mother

Saison 6, épisode 6.


Merci à Lily, Marshall et Robin, s'accordant à imposer deux histoires des plus lourdement chiantes au téléspectateur.

En effet, alors que le futur bébé n'est même pas encore en route, il grignote de plus en plus de minutes à l'intérieur des épisodes. Déjà que dans la vie réelle ce genre de situation est emmerdante au possible mais à la télévision, c'est suicidaire. La mission du jour consiste à trouver les bons prénoms. A chaque proposition, nous avons droit aux souvenirs atroces du jeune couple face à quelqu'un qui porte justement ce même prénom. Qu'on ne veuille pas appeler son fils, je ne sais pas moi, Goldorak, Creamy ou Popples, je le comprends, c'est trop marqué. De même, on peut chacun avoir en mémoire Le mauvais souvenir, La peine de cœur liée à une personne et donc à un prénom mais de là à partager sa fixette en cherchant le nom que jamais personne n'a croisé, merci bien la requête de merde !

Robin ne s'en sort pas mieux. Becky, une idiote pas drôle lui sert de coprésentatrice. La blonde s'exprime comme une enfant, ce qui plaît à la gent masculine. Comme d'habitude, cela entraîne, primo, les fameuses discussions pseudo sociologiques du groupe sur la différence entre les hommes et les femmes et secundo, aux flashs illustrant ladite Becky. L'émission de Robin est de plus en plus faible scénaristiquement. La crédibilité d'un tel programme s'envole complètement avec des animatrices discutant comme si elles étaient hors-antenne – Énervant ! Barney, lui, relève le challenge de se taper une fille en minaudant de la même manière. Il y arrivera pendant que Ted se fera l'insupportable Becky.

Cet épisode n'est qu'une succession de petits sketchs et d'interrogations inutiles sur le prénom puis le sexe de l'enfant (qui s'appellera Jamie – Youpi !). Une vanne ou un déguisement peut toujours faire sourire à l'occasion mais l'ensemble n'en demeure pas moins ultra faiblard !


9/20

mercredi 6 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 10.


Retour dans la ville natale de Nancy avant le re re re grand départ !

Le programme avant ce big voyage à Copenhague : la famille Botwin squatte chez monsieur Schiff, le professeur de mathématiques de Nancy, celui avec qui elle a couché, adolescente et qui lui vaut aujourd'hui encore un privilège. L'hébergement se fera le temps de trouver de faux passeports et l'argent nécessaire.

Les échanges avec le vieux sont plutôt drôles surtout quand il évoque la perte de virginité de Nancy. Andy l'est tout autant au milieu des prières de la mosquée. Tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, tellement pas subtil, il lance des « Passeports » à la foule, se croyant discret alors que...trop pas ! Marrant !

L'intérêt dans l'épisode viendra une fois de plus de Shane et Silas qui, enquêtant sur le passé de leur mère, découvrent son petit ami d'époque : Lars Guinard. Oh surprise, les dates du couple coïncident avec la naissance de Silas. Sonnant à sa porte, les attitudes « à la cool » du quadra ressemblent méchamment à celles de Silas. Shane en spectateur de ce duo rend la scène irrésistible. En fouine qu'il est, il dérobe au fameux Lars, une brosse chevelue dans sa salle bain. La réponse à cette interrogation qui me plaît bien est donc pour bientôt...

Nancy, de son côté se rend sur la sépulture de ses parents, présente son bébé et leur raconte brièvement son parcours amoureux. Elle déclare « J'aime votre nouvelle personnalité. Vous ne me jugez plus, vous êtes ouverts d'esprit... » avant de laisser les bonbons préférés de son père sur sa tombe et de conclure : « Désolé maman, il y avait trop de monde à la boutique d'alcools». Ces partitions de vie passée racontées avec cette légereté, ce détachement et un humour noir comme je l'aime en font un moment carrément digne d'intérêt.

Si Silas rencontre son peut-être père, Nancy tombe sur un certain Ellis Tate, ancien élève de son lycée qui s'avère être un espion à ses trousses. L'épisode se conclut sur un cliffhanger assez cool : « Je l'ai trouvée ! »

Drôle, relançant la traque, organisant la nouvelle came, introduisant de nouveaux sujets par le biais de personnages bien vendus, ce dixième épisode de Weeds remonte un niveau qui n'avait déjà pas spécialement à rougir de son parcours.


15,5/20

mardi 5 avril 2011

Modern Family

Saison 2, épisode 3.


«C'est comme un tremblement de terre, un typhon sur la mer, un grand coup de tonnerre... » Ou presque.

Une secousse vient perturber les trois familles. Alors que Gloria vante une fois de plus les vertus de l'église à son pieux de mari, que Cameron et Mitchell traînent la patte pour se rendre à un bal costumé et que Claire est obligée de faire venir un professionnel devant exécuter les travaux que Phil n'effectue jamais, la terre se met à trembler.

Claire est alors coincée dans les toilettes avec le plombier, Phil ne la libère pas pour refixer une étagère, Cameron et Mitchell profitent de l'incident pour ne pas se rendre à la fête de leur ami. Ce dernier débarque et devant la supercherie, fond en larmes. Revival Friends. Comme Monica et Chandler face à Janice, Mitchell prétexte les sentiments amoureux de son compagnon pour l'organisateur, du coup, rassuré. Plutôt fun.

Rien d'extraordinaire dans cet épisode malgré le tremblement de terre qui laissait présager un ensemble plus amusant. Je retiendrais des détails dans les dialogues comme Phil essayant de faire croire à son fils que la chute de l'étagère n'était qu'une illusion d'optique, Jay proposant à Manny de verser carrément le sucre sur le café et bien sûr le quiproquo téléphonique : « On a perdu Phil et Gloria ». Ça, j'aime.


13/20

lundi 4 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 9.


Cet épisode aura pour thème la merde de Stevie.

En effet, Nancy change son bébé pour la première fois et se rend compte que le paquet est vert. Direction : pédiatre. Hors-la-loi, la situation n'est pas simple surtout que la télévision de la salle d'attente émet un avis de recherche concernant Nancy, photo à l'appui.

Parallèlement, Silas et Shane sont en liberté. Mission du jour : dealer pour pouvoir faire le plein d'essence. En conflit sur la responsabilité de chacun, Silas se paye la tête de son petit frère. Se croyant indépendant, il pense prendre la charge de la cagnotte du jour et des ventes. Pour lui prouver son incompétence, Silas lui fait croire qu'il a perdu l'argent et le laisse galérer durant tout l'épisode pour retrouver le magot. Le duo fonctionne de mieux en mieux et enchaîne les dialogues marrants aux petits instants plus profonds.

Distillé au compte-gouttes, le fil conducteur du FBI nous rappelle uniquement que l'enquête suit son cours. Une seconde interview nous est dévoilée, la sœur de Nancy se confie.

Alors que Silas parle d'un plan de secours en évoquant une inscription à la fac, Shane, sous les conseils de sa mère apprendra au gré de la route et trouvera sa voie, un jour. Nancy, elle, décide que vivre dans l'illégalité toute sa vie n'est pas compatible avec un bébé. Le road trip devient international et l'objectif à atteindre, après un passage (adieu?) à la maison de son enfance, est le Danemark !

L'impression générale de ce 6X9 de Weeds reste la même que pour les épisodes précédents. La fuite est le seul fond de l'histoire, les occupations bouche-trous de cette saison laissent un ressenti étrange mais pas désagréable.


13/20

vendredi 1 avril 2011

Weeds

Saison 6, épisode 8.


Le début de ce 6X08 de Weeds laissait présager quelque chose d'énorme, mais il s'agira juste d'une amorce.

En effet, à la manière d'une audition filmée, nous retrouvons pour la première séquence – oh surprise ! - Dean, l'ex de Celia, se confiant à propos de Nancy. Transpirant, mal à l'aise et semble t-il, mis en accusation, Hodes reconnaît les différents moment où il a aidé la famille. Une enquête réunissant les protagonistes disparus de la série peut m'exciter, surtout si on part loin dans le parcours des Botwin.

Goutte d'eau de l'épisode, construisant certainement enfin la grande ligne de la saison, le reste est plus... indépendant. Le road trip continue dans un nouveau camping car. Anciennement occupée par un pasteur, les nouveaux acquéreurs trouvent des souvenirs : gode ceinture, porno gay et surtout la déco extérieure et l'accoutrement officiel. Contrôlé par les flics, Andy se fait passer pour un pasteur voyageur offrant sa spiritualité de ville en ville. En pause dans un trou paumé de chez paumé, blindé de gens tout autant paumés, en général en fuite également, la venue de ce qu'ils pensent être une caravane du bonheur est propice à se faire du blé. Ainsi, alors que les garçons organisent de faux événements religieux pour se faire du fric, Nancy se fait prendre bien violemment, comme elle aime par le serveur d'un bar-fantôme. Instantanément la femme du bellâtre tombe sur Nancy qu'elle accuse de coucher avec un homme marié et les débiles de la communauté rurale se rendent compte de la supercherie du soi-disant révérend. Sous les cris, la fuite reprend et les machines à laver vont tourner pour la fabrication de shit, encore et toujours.

Pouvoir transformer une série comme elle l'est devant nos yeux en ne proposant plus que des histoires presque indépendantes les unes des autres sans pour autant la gâcher n'est pas donné à tout le monde. Il ne faut pas se leurrer, impossible de dire le contraire, le programme devient moins bon que du temps d'Agrestic mais il faut reconnaître que le ton de la série, de son héroïne qui ne se fait vraiment pas baiser comme une héroïne classique, la fraîcheur, la cohésion du groupe (même avec Doug pour ce numéro 8) font que la série, bien que sur sa fin, est toujours agréable.


12,5/20