Saison 8, épisode 5.
Petit miracle cette semaine dans Desperate Housewives : Quatre femmes, autant d'histoires et aucune n'est exaspérante !
Lynette tout d'abord qui n'offre rien d'exceptionnel, mais vit tout de même une situation compréhensible et plutôt touchante. Chez son conseiller conjugal, il est devenu clair que Tom s'apprête à coucher avec une autre femme et décide donc de partir à la pêche aux rencards. Après une tentative assez marrante de vidéos de présentation postée sur un site de rencontres, dans laquelle la Housewife précise maladroitement avoir vaincu un cancer, elle est tirée par Renée dans une vraie soirée où, après être tombée sur plusieurs boulets et un ami de ses jeunes fils, elle décide de s'en aller et tombe finalement sur un mec sympa, qui aurait d'ailleurs un bon potentiel pour la série. Mais alors qu'elle accepte de se rendre chez lui et envisage de passer à l'acte, elle se rend compte qu'elle n'est pas prête et craque. Cette étape est obligatoire pour une femme divorcée, après un mariage si long. Crédible et pas désagréable à suivre.
Gabrielle, de son côté, patauge dans son nouveau rôle de présidente des parents d'élèves, et alors qu'elle essaie de soudoyer les autres bonnes femmes du groupe, tout en vendant sa vie supérieure, un coup dur lui tombe dessus. Carlos qui, à juste titre, ne s'est pas remis d'avoir commis un meurtre, se sent plutôt seul au monde, rejeté notamment par Mike qui estime que Susan a besoin d'air pour pouvoir tourner la page, se crée un refuge des plus dangereux et qui sonne comme l'ultime recours à un oubli ne serait-ce que partiel : l'alcool. S'affichant bourré, ne tenant plus sur ses jambes à la préparation de la soirée qu'organise Gaby et ses nouvelles meilleures ennemies, celles-ci qui étaient jusque-là réfractaires à toute forme d'aide, volent à son secours et la laissent régler ses problèmes conjugaux en assumant la mise en place de l'événement du jour. Encore une fois, si nous ne sommes pas dans un traité inédit puisque nous pouvons facilement nous souvenir des mêmes déboires qu'avait connus Bree il y a quelques années, il faut reconnaître que, comme pour Lynette, l'affaire n'est pas trop lourdingue et parvient malgré tout à intéresser.
Bree, de son côté, m'a dans un premier temps inquiété en recevant chez elle le fameux révérend qui avait tenté de se faire la belle rouquine, mais en fin de compte il ne servira qu'à introduire son occupation du jour. En effet, Bree n'est pas au top de sa forme et en bonne catholique qu'elle est, désire contrebalancer les actes répréhensibles qu'elle a commis récemment, et décide pour le coup de s'occuper d'un foyer de sans-abris en leur préparant de la soupe. Arrivée sur place, la bourgeoise ne peut se contenter de servir des conserves et transforme en un clin d'œil ledit foyer en restaurant gastronomique. Elle attire, grâce à ses bisques de courges poivrées, un public profiteur qui vient déjeuner à l'ordre, PC portables sous le bras et autres Blackberry à la main. Même constat que pour ses consœurs, on ne saute pas au plafond, mais on peut suivre l'histoire tranquillement. En fin d'épisode, quand on lui ouvre les yeux, un semblant d'axe pour l'avenir semble se décider, puisque le nouveau voisin, Ben, en mode hyper-rédemption, l'inclut à son projet de HLM. Si Bree a ici peut-être trouvé un nouveau moyen de remplir ses journées, elle est amenée à en découvrir plus sur ce nouveau voisin qu'on nous vend comme étant bien mystérieux. Chuck, n'ayant pas pointé son nez durant ce 8X5, il est même possible qu'une relation amoureuse voit le jour et qu'elle finisse dans un nouveau combat de coqs (Chuck vs Ben) et de poules (Bree vs Renée, complétement en chaleur face à ce nouveau personnage). Sans grande surprise, mais à suivre donc.
Susan, en fin, est celle certes facilement, mais tout de même, m'a le plus fait rire dans cet épisode, et cela n'arrive pas tous les jours. Toujours dans l'optique d'alléger sa conscience, de trouver des moyens d'occuper son esprit, elle tente de devenir artiste peintre, au cours du donc très célèbre André Zeller. Deux éléments m'ont bien amusé. L'exercice proposé aujourd'hui ne concerne plus des fruits ou des légumes, mais un homme nu bâti comme un gladiateur et visiblement doté d'un 'serpent' imposant. Susan, timide et gênée dans ce genre de situation, en devient toute débile et ricane, quand elle n'explose pas de rire, en griffonnant ledit pénis. C'est tout con, mais si cette idiote pourrait toujours être cette idiote là, je l'adorerais. Légère, sans prise de tête dans ses délires, ses ricanements étaient contagieux. Par ailleurs, le rôle du professeur est franchement bon, sarcastique et éternellement de mauvaise humeur, n'hésitant pas à balancer franchement tout ce qu'il pense de sa nouvelle élève femme au foyer, par exemple lorsqu'il se trouve dans la maison Mayer : 'Veuillez m'excuser, je ne supporte plus cette pièce' et autres 'Je dois partir j'ai rendez-vous avec quelqu'un de bien plus intéressant que vous'. Ce genre de personnage manquait cruellement dans Desperate Housewives, d'autant plus si son interlocutrice principale est cette Susan, que j'aime assez voir malmenée, surtout qu'elle réagit elle-même avec humour. Satisfait.
Si ce cinquième épisode montre que la série n'a pas forcément besoin d'être enterrée avant l'heure, comme j'aurais eu tendance à le faire la semaine dernière, j'espère vivement que la courbe sera ascendante, et en attendant, je suis rassuré d'avoir pu passer un moment plutôt agréable avec Desperate.
14/20
3 commentaires:
J'ai bien aimé que le professeur insulte Susan... J'avais envie de lui mettre des claques !
Et Carlos bourré tombant, c'était peu crédible.
Hormis ces deux détails, j'ai aimé tout le reste.
Le cas "Lynette" me touche...
Le cas Gabrielle est un peu agaçant, caricatural au possible. Mais, elle me fait quand même rire quand elle prend les bonnes femmes pour de la merde.
Susan c'était un peu drôle aussi, elle avait déjà fini à poil tombant sur des buissons dans la saison 1. Bree, à part la rencontre avec Chuck et les dernières secondes de l'épisode, ça ne m'a pas spécialement touché... Lynette joue toujours bien les femmes éplorées, alors c'était pas mal.
Great reading yourr blog
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