Saison 1, épisode 6.
ll semble que Ringer ait trouvé son rythme et demeure dans la qualité.
Dans ce 1X6, trois axes différents sont exploités, les trois sont intéressants.
Le plus léger tout d'abord : celui de Juliet. L'adolescente qui, pour éviter ses mauvaises fréquentations, vient d'être placée par sa famille dans une école publique. L'embourgeoisée sort forcément du lot et une certaine Tessa, probablement échappée du film Esprits Rebelles, se fout ouvertement de sa gueule dans sa toute nouvelle salle de classe. Celle-ci l'interpelle en lui demandant 5$. La Juliet tendant le billet te la retourne avec une phrase des plus assassines : 'Toi et ta famille pourrez manger un mois entier maintenant'. Si on exclut les cris de Sarah Michelle Gellar sur le bateau lors du premier épisode appelant désespérément sa sœur : 'Siobhaaaan ! Siobhaaaan !', Ringer m'a fait rire pour la première fois. La supériorité de l'adolescente et cette façon de sécher sa rivale en retournant la situation à son avantage m'a bien plu et était, qui plus est, plutôt réaliste. Évidemment, Tessa de l'enfer ne compte pas en rester là et une bagarre éclate dans les couloirs du lycée. La principale de l'école, les autres élèves et même Andrew, son père, la croient forcément coupable. Arrivé sur son cheval blanc, le professeur qui venait d'accueillir Juliet dans sa classe ment en sa faveur, car il estime que la jeune fille a droit à une seconde chance. Le prof en question est interprété par Jason William Dohring, qui est notamment connu pour son rôle de tête à claques la plus insupportable du monde entier, de l'univers et de toutes les galaxies, Logan Echolls dans Veronica Mars. Si, à l'époque il était évident que le caractère prétentieux du rôle jouait clairement en sa défaveur, je pensais tout de même que cette tête sournoise de petit rat ne pouvait coller ailleurs. Je me suis trompé et les qualités d'interprète du jeune homme doivent avoir une grande importance, car ledit Jason a grandi et tient ce rôle neutre de prof sympa sans aucun problème. Il a été intéressant de voir autre chose que l'éternelle adolescente rebelle en contradiction perpétuelle avec son père et sa belle-mère. Content qu'un virage du personnage soit amorcé puisque ses relations familiales semblent s'apaiser.
Plus proche du fil rouge général de la série, Bodaway, qui détient toujours le parrain de Siobhan, Ward Malcolm, croise la route de l'inspecteur Machado sur le point d'enfin avancer sur son enquête. L'affrontement est calme, mais excitant. Ward semble envisager de parler et de donner les indications pour lesquelles il est torturé depuis des jours et des jours. Il était évidemment trop tôt pour qu'une telle découverte, un tel lien soit fait, mais ces prémices laissent envisager un avenir palpitant.
Enfin, la partie la plus intéressante, la plus importante, est celle de 'Siobhan' et son amant. Gemma a bel et bien disparu, du sang a recouvert une bonne partie de ses murs et le mystère est entier. Il est d'ailleurs judicieux pour Ringer d'enchaîner les meurtres, les secrets et les cadavres sans pour autant tomber dans une aventure grotesque où aucun d'entre eux ne serait lié. Certes Gemma a disparu, certes Gemma est sûrement morte, mais le fait de découvrir à la fin de l'épisode que c'est encore une fois la vraie Siobhan, depuis notre chère capitale française, qui a dirigé cette attaque, ne peut que susciter davantage notre intérêt. La 'Parisienne' tire les ficelles à distance en distillant au compte-gouttes des indices aux téléspectateurs et du côté de New York on ne court pas, on fonce ! 'Siobhan' et Henry s'accusent à tour de rôle de l'éventuel meurtre de la rousse, pour finalement, en apparence, s'associer et s'aider mutuellement. C'eût été mal jugé la capacité de réaction et de mensonge de cette chère Bridget, qui commence à réellement savoir où elle veut aller et quels moyens elle désire employer. Dans les confidences d'un mari bien louche qui a fait disparaître toutes preuves et toutes traces de sang soi-disant pour protéger sa maîtresse bien trop agressive selon lui, celle-ci décide de le trahir, prévient la police anonymement, donne l'indication des poubelles contenant les torchons avec lesquels le sang de 'feue' Gemma a été nettoyé. On pense s'arrêter là mais finalement Ringer semble vouloir jouer davantage avec ses téléspectateurs et réussit à créer plusieurs surprises en quelques minutes. Puisque non contente de retourner les situations à son gré, on parvient à nous faire croire que notre héroïne est au bord du gouffre, sur le point de se faire prendre en ayant laissé des empreintes digitales près de ladite poubelle, que les autorités s'organisent et là, ultime twist, il s'agissait de sa propre décision, de sa propre manipulation, de sa propre mise en scène puisque c'est intentionnellement qu'elle y a déposé sa trace...
Ringer nous balade sans se cloisonner dans un ensemble uniquement linéaire. Le divertissement est réussi. On en redemande.
15/20
2 commentaires:
Comme dhabitude je ne peux qu'aimer ringer ! C'est clair que ça porte la série à un autre niveau d'avoir smg dans le cast mais tous les acteurs s'en sortent très bien ! Mention spéciale au professeur qu'on a pu apercevoir dans veronica mars :D
Mais qu'est devenu Gemma ? est elle vraiment morte ? que de questions en suspend habillement dissimulés. Secret, trahison, mensonge, meurtre ça devient que plus palpitant, en espérant voir un des anciens du cast de buffy apparaître et ça serait booon :p
vive ringer
Mais figure toi que c'est prévu. Regarde les "News" du blog. Quelqu'un de Sunnydale se prépare à arriver ! :)))
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